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Selma, l’épopée de Martin Luther King, au CAC de Séméac vendredi, avec le Ciné des CE et des COS

jeudi 9 février 2017 par Rédaction

La lutte du pasteur Martin Luther King pour les droits civiques des Noirs, dans les Etats-Unis des années 1950 et 1960 : tel est le propos du film « Selma », projeté vendredi 10 février à 20h30 au Centre Albert Camus de Séméac. Une soirée proposée par l’équipe du « Ciné des CE et des COS des collectivités territoriales », au prix unique de 2 euros. Le professeur d’histoire José Cubéro animera le débat avec le public après la séance de cinéma.

« Nous avons choisi de présenter ‘Selma’, le film d’Ana Duvernay, qui évoque la lutte des Noirs aux Etats-Unis pour obtenir le droit de vote. Selma est le lieu où s’est déroulée une marche de protestation, en 1965, notamment à l’initiative de Martin Luther King ». Annie Baylac, Chantal Menaud et Robert Tamburello, de l’équipe du « Ciné des CE et des COS des collectivités territoriales », invitent le public bigourdan à un voyage sur les traces du célèbre pasteur américain. Un choix symbolique, quelques semaines après la prise de pouvoir du président Donald Trump aux Etats-Unis. Le film « Selma », qui a été nominé à trois reprises aux Oscars, sera projeté pour le prix d’entrée de 2 euros au Centre Albert Camus de Séméac, vendredi 10 février à 20h30. Un débat suivra la séance de cinéma, animé par José Cubéro, professeur d’histoire à l’Université du Temps Libre de Tarbes.

« La première loi condamnant la ségrégation dans les établissements scolaires aux Etats-Unis date de 1954 », raconte José Cubéro. « Mais elle ne concernait que la ville de Little Rock, en Arkansas. L’étudiant noir concerné par cette loi a dû se rendre à l’université entouré d’un cordon de policiers, pour assurer sa protection ! Puis, en 1955, Rosa Parks a refusé de laisser sa place à un blanc dans un bus de Montgomery, dans l’Alabama. Cet acte de résistance a été le signal de la révolte civique des Noirs américains ». José Cubéro évoque aussi les sittings de protestation organisés à Birmingham, en Alabama. « La police les a réprimés avec une violence extrême. Le chef de la police était un membre du Ku Klux Klan ». Martin Luther King prononce ensuite, l’été 1963, son célèbre discours, « I have a dream », à l’issue d’une manifestation qui réunit plus de 250 000 personnes. « Il prônait une résistance non-violente, un peu à la manière de Gandhi. Mais il se demandait toujours s’il avait raison d’exposer les personnes sans défenses à une répression violente », souligne José Cubéro. Le pasteur Luther King s’est à nouveau posé la question lors de la marche de Selma, en 1965. Un événement majeur qui a conduit le président des Etats-Unis de l’époque, Lyndon Johnson, à accorder enfin le droit de vote aux Noirs. Cette longue lutte pour la dignité et le respect des droits civiques a placé sur orbite d’autres grandes figures au sein de la population afro-américaine : Malcolm X, le boxeur Mohamed Ali, Angela Davis, et plus tard, Barack Obama. « Selma » est l’occasion de redécouvrir cette histoire, par le prisme du septième art.

Jean-François Courtille