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Procès TPR contre Pascal Lescloupé

mardi 3 janvier 2017 par Rédaction

Renvoi auprès du Procureur pour supplément d’information

Pascal Lescloupé*, l’homme à l’origine de la relégation financière du TPR en Fédérale 1 ou pire* passait en correctionnelle suite à la plainte déposée par le club tarbais. Une plainte qui avait été jugée recevable par le Procureur de la République après une enquête approfondie de plusieurs mois. Après plusieurs gardes à vue, l’ancien dirigeant tarbais, avait été placé sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès pour « faux, usage de faux et escroquerie » ce mardi 3 janvier. Si Antoine Nunes, Jean-Michel Barrère et Jean-Paul Gerber du TPR étaient bien présents en début d’audience aucune trace de Pascal Lescloupé. Et pour cause, les avocats du prévenu ont demandé le renvoi du procès et ont finalement obtenu gain de cause. Maître Fillion, avocat à Rennes, spécialiste en Droit pénal, a plaidé le manque de temps pour étudier le dossier, reçu seulement le mois dernier et a demandé le renvoi pour « obtenir un procès équitable ». De son côté Maître Rouiller, avocat à Angers, a contesté l’accusation d’escroquerie évoquant « une complicité de banqueroute », laissant entendre que les dirigeants du TPR étaient au courant des faux contrats émis par Pascal Lescloupé. Mettant aussi en doute le fait que la relégation du TPR soit due aux faux contrats et qu’elle serait peut-être due à des difficultés antérieures à l’arrivée de Pascal Lescloupé au club. Pascal Rouiller a demandé le report pour supplément d’information et il l’a obtenu après un long délibéré, malgré l’opposition de l’avocat du TPR, Maître Claverie et du Procureur Eric Serfass, favorables « par confraternité et respect du débat contradictoire » au report pour préparer la défense mais opposés à un supplément d’information. Une demi victoire pour l’avocat angevin qui avait demandé un renvoi au parquet et la saisie d’un juge d’instruction et qui n’a obtenu qu’un renvoi du dossier au Procureur.

« Faux et usages de faux reconnus »

Pour ce qui est « des faux et usage de faux », Pascal Lescloupé a reconnu pendant sa seconde garde à vue tous les faits qui lui sont reprochés et ses avocats l’ont confirmé à l’audience. Pascal Lescloupé a déjà eu maille à partir avec la justice, puisque comme l’a rappelé la Présidente Elisabeth Gadoulet, « il a été condamné à deux ans de prison avec sursis, pour recel de biens et escroquerie » par un jugement confirmé en Appel en 2008. D’où peut-être un risque de condamnation aggravée pour récidive, ce qui expliquerait sa défense. Une défense étrange qui consiste à nier l’escroquerie qui a mené à la relégation du TPR et à tenter de mouiller les dirigeants d’un club, qu’il aime au point de faire des faux contrats pour soi-disant l’aider. Une contradiction pour le moins paradoxale !!!

Antoine Nunes conteste les accusations basées sur un mail

Un mail, mis sur le site du club par les dirigeants pour prouver leur bonne foi, se retourne contre eux car dans ce mail, adressé à la secrétaire du club, Pascal Lescloupé évoque « trois contrats fictifs ». Un mail qui tendrait à prouver, pour la défense, que le club était complice de la fraude. Une accusation réfutée vigoureusement par le Président Antoine Nunes, à notre micro et à celui de France 3, dans la salle des Pas Perdus : « Ils (les avocats) font encore un retour sur le fameux mail que Jennifer Madelor reçoit, ce qui est une aberration complète. Ils savent très bien, c’est déjà dans le dossier, que Pascal Lescloupé mettait la pression à Jennifer qui, depuis 4 à 5 semaines, rédigeait les contrats depuis le départ de Frédéric Boitier à Colomiers. Donc il lui a envoyé un petit mail, dont il ne fait pas copie au Président, juste pour l’agacer. Et sur trois ans de procédure (1er juillet 2013-30 novembre 2016), on retient un mail qu’il envoie à une secrétaire. C’est d’une aberration complète... C’est une procédure pour gagner du temps. »

*Pascal Lescloupé, qui circulait en bolide de luxe, a tout de suite séduit Antoine Nunes qui voyait en lui un possible successeur, selon l’adage « qui paye commande. » Et l’homme s’est tout de suite fait remarquer en apportant de l’argent à titre personnel et en se proposant de ramener des sponsors nationaux. Et les contrats ont commencé d’affluer jusqu’à ce que le club s’aperçoive que ces contrats étaient des faux à la suite d’impayés. Au final le club s’est retrouvé avec plus de 1,6 M de faux contrats qui lui ont valu sa rétrogradation financière.

**Le pire, la relégation en Fédérale 2, a été évitée grâce à l’abnégation des joueurs qui malgré 15 points de retrait au classement (ramenés à 8 points en Appel) ont réussi à se maintenir sportivement. Mais le TPR qui disposait d’un groupe exceptionnel s’est fait piller à l’inter-saison et a dû repartir autour d’un noyau de joueurs.
Le pire la cessation de paiement et la faillite qui auraient entraîné la relégation, au mieux en régionale, sans le Président Nunes qui a apporté 200 000 € pour assurer le paiement des salaires et la mobilisation générale des partenaires, des élus et des supporters qui ont permis d’effacer la dette de la saison 2014-2015 et en partie celle de la saison 2015-2016.

Jean-Jacques Lasserre