« La timidité des cimes » dévoile une planète en mutation au Centre d’art contemporain du Parvis

Présentée jusqu’au 7 janvier 2017 au Centre d’art contemporain du Parvis, à Ibos, l’exposition « La timidité des cimes » emmène le visiteur à la découverte d’une planète en pleine mutation, à travers les œuvres d’une dizaine d’artistes plasticiens. Alternativement tourmentées ou sereines, classiques ou surprenantes, ces œuvres incitent le public à réfléchir sur le devenir de la nature, et sur la responsabilité de l’être humain dans son évolution.

Une cuve mystérieuse de couleur sombre révèle un tourbillon d’eau pâle dont les mouvements varient comme ceux d’un torrent. Une masse multicolore d’objets agglomérés côtoie un curieux magma de couleur noire où affleurent des bulles prêtes à exploser. Un mur expose les éléments d’un arbuste comme figé par le gel. Une sculpture évoque une colonne de fumée ou l’éruption d’un volcan. Photos et vidéos dévoilent des paysages aux contours en perpétuelle évolution. Un drapeau de l’Etat imaginaire d’Antarctica flotte à l’entrée du site, comme une invitation à contempler un monde en pleine mutation. L’exposition « La timidité des cimes », présentée par le Centre d’art contemporain du Parvis, au cœur du centre du Méridien à Ibos, jusqu’au 7 janvier 2017, stimule la réflexion du visiteur. Après le premier effet de surprise, il est plongé dans un univers artistique en résonance avec la transformation rapide et inquiétante de notre planète.

« Les œuvres présentées ici traduisent la sensibilité des artistes à des questions écologiques majeures, qui concernent l’avenir de la Terre et de l’humanité », explique Catherine Fontaine, membre de l’équipe du Centre d’art contemporain. « Par exemple, le mélange de plastiques aux couleurs multiples réalisé par Maarten Vanden Eynde évoque le « sixième continent », découvert il y’a quelques années dans un océan. Un agglomérat de déchets jetés par les hommes, sans souci des conséquences pour la nature ». Les œuvres peuvent susciter tour à tour malaise ou réconfort, traduisant les risques mortels qui menacent la planète, ou à l’inverse, la capacité de l’être humain à inventer des solutions pour préserver la vie sur terre. Le titre de l’exposition, « La timidité des cimes », évoque, selon l’équipe du Centre d’art, un phénomène botanique surprenant : la capacité de certains arbres à limiter leur propre pousse, pour éviter que leurs branches n’atteignent celles de leurs voisins. Les scientifiques analysent cela comme une manière de limiter la propagation des parasites et de laisser la lumière pénétrer dans la forêt. « L’arbre peut alors être considéré comme un être vivant et communicant, capable de gérer avec intelligence et respect l’environnement », assure Magali Gentet, responsable du Centre d’art contemporain du Parvis, et commissaire de l’exposition. « Un comportement insolite, mais exemplaire, qui devrait nous conduire à réenvisager notre rapport à la nature et au vivant ».

Jean-François Courtille

« La timidité des cimes » jusqu’au 7 janvier 2017, entrée gratuite - Centre d’art contemporain du Parvis – Méridien, route de Pau à Ibos - Ouvert du mardi au samedi, de 11h à 13h et de 14h à 18h30 - Tél 05 62 90 60 82 – centredart@parvis.net – www.parvis.net