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TGB-Bourges : 66-58 (21-19 / 12-16 / 13-12 / 20-11) Bourges KO au 4ème quart temps

jeudi 18 février 2010 par Rédaction
GALERIE PHOTOS
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TGB-Bourges : 66-58 (21-19 / 12-16 / 13-12 / 20-11)
Bourges KO au 4ème quart temps

TGB : Yacoubou-Dehoui (27 points), Breitreiner (13), Lepron (8), Sacko (6), Maïga-Ba (4), Eldebrink (3), Jannault (3), Randall (2), Arrondo (0), El Gargati (0).

Bourges : Ndongue (12), Kaltsidou (12), Lardy (8), Lelas (8), Manic (4), Burgrova (4), Salagnac (2), Miyem (2)

En battant Bourges, Tarbes, a pris une option pour jouer les finales retour au Quai de l’Adour. Bourges déjà battu chez lui par Arras et à Aix, compte 3 défaites pour une seule au TGB battu au match Aller. Les Bigourdanes peuvent même se payer le luxe de perdre une rencontre d’ici la fin des matchs de poule. Mais rien n’est joué, même si cette victoire, aurait pu être beaucoup plus large sans l’aide des arbitres qui ont pris des décisions contestables permettant à Bourges de ne pas craquer et qui l’ont surtout remis en course. A plusieurs reprises et notamment dans le 1er quart temps, le TGB s’est détaché 17-8 mais le duo arbitral s’est évertué à briser l’élan en sanctionnant à 6 reprises les Tarbaises contre une seule aux Championnes de France. Du coup Bourges a terminé à 2 points (21-19) et a viré à la pause avec 2 points d’avance (33-35).

Même scénario au cours du 3ème quart temps où Tarbes place un 10-0 et se détache 43-35 avant un festival de coup de sifflets en faveur des visiteuses qui reviennent et terminent devant (46-47). Mais poussées par un public déchaîné, les Tarbaises enflamment le Quai de l’Adour et mettent Bourges KO par trois tirs à 3 points de Breitreiner, Eldebrink et Jannault qui donnent 10 points d’avance au TGB (60-50) à 4’ de la fin. Comme s’il avait compris qu’il n’y avait plus rien à faire, le duo arbitral s’est mis à siffler normalement et à sanctionner les Championnes. Rien ne pouvait plus arrêter les Tarbaises qui malgré un retour 60-56, enfonçaient le clou en dessous du cercle par une Isabelle Yacoubou-Dehoui monstrueuse (27 points et 13 rebonds dont 6 offensifs).

Jean-Jacques Lasserre

Si la fin du match sur le parquet fut délirante d’embrassades et de cris de joie, sitôt la porte des vestiaires refermée, le calme et la concentration étaient palpables, les pensées déjà tournées vers Challes dimanche. Un vestiaire où le Maire Gérard Trémège a félicité le staff et les joueuses et bu le champagne qui était au frais !!! François Gomez d’entrée à tenu à mettre ses troupes en garde contre tout triomphalisme. Aujourd’hui, on n’a que gagner pour confirmer notre première place. On a gagné un match important mais on n’a encore rien gagné. Si on avait perdu, je vous aurai dit la même chose et c’est ce qu’est en train de dire Pierre Vincent à ses Filles : Elles n’ont rien gagné ce soir ! On les retrouvera en Play-Off et c’est là que tout se passera ! Il a complètement raison et je vous aurai tenu le même discours si on avait perdu. Aujourd’hui, on s’est fait plaisir. On a fait notre travail et on a donné du plaisir aux gens, mais on n’a rien gagné !" Pour autant, on peut dire que cette victoire permet au TGB d’espérer jouer les finales retour à domicile, ce qui est très important au niveau de l’arbitrage, comme on a pu encore s’en rendre compte ce soir.

Gérard Trémège l’a très bien compris : " Vous avez démontré ce soir au public et à vous même que tout était possible. J’espère que la Finale se jouera à Tarbes. Nous avons confiance en vous. Vous avez donné beaucoup de plaisir au public et je vous remercie pour ça !"

Michel Uriarte, le Président, savoure cette victoire attendue : "Moi-même, le coach et toute l’équipe, on était serein. On pensait qu’on pouvait gagner et on l’a démontré. Mais comme l’a dit François, on n’a rien gagné, si ce n’est, pour l’instant, de rester 1er et d’avoir un joker. A nous de faire le métier pour ne pas en avoir besoin."

• Ce qui est encourageant dans ce succès c’est que le TGB n’a pas joué à 100% de son potentiel. En effet si Isis Arrondo n’avait que deux entraînement dans les jambes après un arrêt d’un mois, si Hamchetou Maïga-Ba n’avait que 4 entraînements et un match dans les jambes après 4 mois sans compétition, il faut ajouter que Frida Eldebrink et Emma Randall ont été malades ces derniers jours et étaient incertaines pour ce match.

Encore une fois Flo Lepron, du fait des indisponibilités de Frida et d’Isis n’a pu se reposer que 4’ mais elle a assuré l’essentiel et n’a perdu aucun ballon ! "C’était important de gagner ce match par rapport aux finales même si on n’y est pas encore , même si tout le monde parle d’une finale Bourges-Tarbes." Pour la meneuse tarbaise, la clé du succès c’est la concentration du groupe malgré un arbitrage pas toujours bien compris. "On est resté concentré sur le match quoiqu’il se passe. Collectivement, on est restée très concentrées jusqu’à la fin." Une concentration qu’il faudra garder à Challes dimanche pour ne pas perdre le bénéfice de ce superbe succès. "Il ne faut pas en faire trop par rapport à cette victoire contre Bourges parce qu’on doit encore jouer à Challes, à Arras et on peut perdre n’importe où. Surtout qu’on a plus de difficultés à battre des petits que des gros !"

Pierre Vincent essaie de donner le change face aux caméras de France 3 : "Rien n’est perdu. On a perdu un match mais on en a perdu d’autre et on a gagnera d’autres, je vous rassure. On a déjà perdu ici et on a gagné chez nous. Ce qui est sûr, c’est que Tarbes va terminer 1er de la saison régulière et nous on va essayer de terminer 2èmes. Après on verra bien lors des prochains rendez-vous. L’important, c’est de gagner ceux de la fin !" Pour autant l’analyse de l’entraîneur de Bourges et de l’Equipe de France est lucide. "On a fait un bon match d’ensemble mais on a perdu le contrôle sur de la discipline de jeu offensivement et défensivement, sur de petites choses, les unes après les autres, une fois, deux fois, trois fois, etc.... On a pris le break, on a donné confiance à l’adversaire et nous on l’a perdu. Le match s’est joué comme ça ! Je suis satisfait de la production générale mais insatisfait de la discipline car dans ces matchs là, on doit être carré jusqu’au bout et on ne l’a pas été !"

Paoline Salagnac admet que son équipe a fini par craquer. "Dans ce genre de match où tout se joue sur des détails, on n’a pas le droit faire des erreurs comme ça. On doit rester concentrer pendant 40’ et pas se relâcher pendant 1 ou 2’, parce qu’on le paie ! C’était un match important pour le classement, pour terminer 1er et jouer la Finale chez nous. Maintenant, si on veut rester Championne, il faudra venir gagner ici !"

Recueilli par Jean-Jacques Lasserre