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La CGT relance sa campagne pour les élections des représentants de salariés des Très Petites Entreprises

mercredi 7 décembre 2016 par Rédaction

Les élections des représentants de salariés des TPE devaient commencer ce jeudi 8 décembre 2016. Elles ont été reportées, sur la décision du gouvernement, au 30 décembre 2016, et dureront jusqu’au 13 janvier 2017. La CGT des Hautes-Pyrénées souligne les enjeux de ce scrutin professionnel.

16 000 salariés des Très Petites Entreprises dans les Hautes-Pyrénées sont invités à participer, du 30 décembre 2016 au 13 janvier 2017, par correspondance ou par internet, à un scrutin qui désignera leurs représentants dans les commissions paritaires régionales. Ce scrutin permettra aussi d’élire les conseillers prud’homaux du département. Enfin, le résultat national du scrutin établira les syndicats qui représenteront ces mêmes salariés des TPE dans les négociations nationales et dans les branches professionnelles, en vue de participer à l’élaboration des conventions collectives ou des accords interprofessionnels. Les enjeux de ces élections sont donc importants, mais l’information qui en est donnée par les pouvoirs publics est insuffisante, selon la CGT des Hautes-Pyrénées, qui déplore aussi le report du scrutin de trois semaines par rapport à la date initialement prévue. « Nous nous demandons à quoi joue la ministre du travail », dénonce Manuel Espejo, secrétaire général de l’UL CGT de Tarbes. « Dans les DOM, le scrutin dure trois semaines. Nous estimons qu’un délai de 15 jours pour organiser ces élections est insuffisant », ajoute Francis Capdevielle, l’un des responsables de l’UD CGT des Hautes-Pyrénées.

Le syndicat a constitué une équipe de campagne pour aller rencontrer les salariés des Très Petites Entreprises sur leur lieu de travail, à Tarbes, dans les villes voisines et dans d’autres communes du département. « En France, les TPE emploient 4,6 millions de salariés. Nous estimons que les moyens mis en place pour informer les futurs électeurs à ce sujet ne sont pas à la hauteur des enjeux. Aussi, nous prenons le relais dans la mesure de nos possibilités humaines et financières, pour que la participation dépasse le taux très faible de 10% atteint lors du scrutin précédent », expliquent Manuel Espejo et Francis Capdevielle. « Les élections concernent les salariés, en CDI ou en CDD, et les apprentis, qui étaient déjà intégrés au sein d’une TPE à la date du 31 décembre 2015. En principe, chaque salarié ou apprenti concerné doit recevoir dans sa boîte aux lettres, à partir du 20 décembre 2016, le matériel de vote envoyé par les pouvoirs publics. En cas de non distribution, ils ont la possibilité de contacter la DIRECCTE à ce sujet ». Les responsables de la CGT dévoilent aussi les résultats d’une enquête menée par Harris auprès des salariés des TPE en avril 2016. « La moitié d’entre eux estiment travailler trop par rapport à leurs salaires. 90% d’entre eux confient effectuer des heures supplémentaires, et un sur deux affirme ne jamais être rémunéré pour ce travail. Ils effectuent en moyenne 37 heures par semaine. Enfin, 83% d’entre eux affirment être satisfaits de leur métier ».

La CGT soutient plusieurs revendications pour cette élection : le renforcement des contrats durables pour les salariés des TPE ; des salaires qui ne soient pas inférieurs à 1800 euros bruts par mois ; le paiement de toutes les heures supplémentaires effectuées ; la réduction du temps de travail sans baisse de salaire ; le droit à la formation professionnelle, et aux activités culturelles, sociales ou sportives pour tous les salariés des TPE. Et le respect de l’égalité entre les hommes et les femmes. Le syndicat est conscient des difficultés économiques qui pèsent sur les Très Petites Entreprises. Il en appelle donc à des mesures pour faciliter l’obtention de crédits bancaires à taux zéro et d’aides publiques pour les TPE. Sans oublier une fiscalité plus juste. « Nous sommes là aussi pour défendre l’emploi », concluent Manuel Espejo et Francis Capdevielle. « Surtout, le bon emploi ! ».

Jean-François Courtille