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Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées et demandeurs d’asile : les lendemains qui déchantent

vendredi 2 décembre 2016 par Rédaction

Cette journée de vendredi a été difficile pour les salariés en grève de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées et pour les demandeurs d’asile. Négociation en panne pour les uns, hébergement dans des conditions précaires pour les autres. Les grévistes ont bloqué les accès à la préfecture en début de soirée, après la suspension des négociations. Et les demandeurs d’asile bénéficient toujours d’hébergements provisoires, sans garantie de ne pas connaître la rue pendant le week-end.

Deux heures de discussion, puis une suspension de séance. Les négociations entre les salariés en grève de la Polyclinique Ormeau-Pyrénées et la direction du groupe Médipôle Partenaires se sont enlisées vendredi soir. Après leur assemblée générale à la Bourse du Travail, les grévistes ont rejoint la préfecture pour accompagner leur délégation vers un nouveau « round » de négociation. Débutée à 16h30, la rencontre s’est achevée à 18h30 par une suspension de séance. « Marc Zarrouati, le secrétaire général de la préfecture, a demandé au DRH du groupe de détailler et de chiffrer ses propositions salariales. Il est apparu qu’elles étaient inférieures aux premières suggestions », témoigne Laurence Charroy, déléguée CGT de la Polyclinique. « Nous avons donc reconduit la grève pour 24 heures. Et nous avons aussi décidé de bloquer les accès à la préfecture en signe de protestation contre l’enlisement des négociations ». Du côté de la direction, on évoque seulement « une négociation suspendue au bout de deux heures, et une suite incertaine ». Les salariés en grève appellent plus que jamais la population des Hautes-Pyrénées à venir les soutenir ce samedi 3 décembre, à partir de 10h30, entre l’Ormeau-Centre et la place de Verdun, à Tarbes. Les collectes en leur faveur se multiplient, au sein des syndicats de la CGT ou sur la voie publique. Car la facture est déjà lourde pour le personnel, après 25 jours de grève. Mais cela n’entame pas sa détermination.

Les demandeurs d’asile ont aussi vécu une journée délicate ce vendredi 2 décembre. A Lourdes, cinq familles ont été hébergées et nourries par un hôtel situé rue du Bourg. Mais cette solution est provisoire. Deux autres familles doivent arriver lundi. « Aujourd’hui le RESF65 reste vigilant sur la réalisation effective de cet engagement et sur les conditions d’accueil.

Un point reste non résolu : les raisons pour lesquelles sur notre département, les convocations au Guichet Unique des Demandeurs d’Asile (GUDA) sont si longues à venir, 8 semaines, ce qui crée des conditions de précarité chez les demandeurs d’asile », détaille Jean-Louis Imbert, coordinateur du Réseau Education Sans Frontières. A Tarbes, les huit jeunes âgés de 22 à 32 ans, sept Albanais et un Azéri, vont passer la nuit sur des lits de camp dans un bureau appartenant à la Croix Rouge. « Rien n’avait été prévu pour le repas de vendredi midi. Aussi, je leur ai offert un repas chaud de ma poche », confie Danielle Lechaux, responsable de l’association « Trait d’Union-asile ». Elle s’inquiète aussi pour le sort d’une famille de deux adultes et d’un enfant. « Ils ont logés cette nuit en hôtel, car le 115 n’avait plus de place. Mais comment cela va-t-il se passer vendredi matin ? ». Elle se préoccupe à propos de la situation de la sœur d’un des Albanais hébergés à La Croix Rouge. « Elle risque de se retrouver à la rue, car elle ne peut pas passer la nuit avec huit hommes dans la même pièce ». Aucune solution durable n’est pour l’instant mise en œuvre concernant l’accueil de toutes ces personnes, en attendant l’étude de leur demande d’asile.

Jean-François Courtille