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Le vrai coup d’envoi des négociations entre la direction de la Polyclinique et les salariés en grève

mercredi 30 novembre 2016 par Rédaction

La première étape de la reprise des négociations entre la direction de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées, le DRH du groupe Médipôle Partenaires et les salariés en grève depuis 23 jours, ce mercredi 30 novembre 2016, semble ouvrir des perspectives réelles d’aboutir à un accord. Les revendications concernant les salaires et les conditions de travail ont été inscrites au menu des discussions. Une nouvelle rencontre aura lieu ce jeudi 1er décembre, à partir de 10h, toujours sous la présidence du secrétaire général de la préfecture, avec la participation de l’ARS et de la DIRECCTE.

« Une réelle négociation », selon les salariés en grève. « Un dialogue serein et constructif », selon la direction. Si la hache de guerre n’est pas encore enterrée à la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées, avec la reconduction de la grève pour 24 heures, l’horizon commence tout de même à se dégager, après la première journée de reprise des discussions. « La négociation a réellement commencé. Ils nous ont enfin pris au sérieux sur la question des salaires », confient deux membres de la délégation des grévistes, mercredi soir, devant la préfecture, alors que le crépuscule est déjà tombé. « Ils ont reconnu que nous faisions beaucoup d’efforts, et que nous sommes dans une dynamique de négociation ». Même son de cloche du côté de la direction. « Nous nous félicitons de l’ambiance du dialogue, plus serein et plus constructif. Nous avons formulé une nouvelle proposition concernant les salaires. Hausse de la valeur du point d’indice à 7,32 au 1er septembre 2016, avec effet rétroactif. Et passage du point à 7,38 au 1er septembre 2017 ».

En revanche, les discussions semblent plus difficiles sur la question des conditions de travail. Notamment, le désaccord persiste à propos du regroupement des trois services « hospitalisation semaine 1, hospitalisation semaine 2 et chirurgie conventionnelle ». « La direction a reconnu que ce dispositif lui permettrait d’économiser deux « équivalents temps plein », ce qui correspond bien à notre crainte de voir supprimer un poste d’infirmière et un poste d’aide-soignante », relèvent les deux membres de la délégation des salariés interrogés à la sortie de la préfecture. « Mais nous avons eu le sentiment de trouver en face de nous des personnes hermétiques à nos inquiétudes concernant les suppressions d’emploi et la dégradation des conditions de travail. Nous ne demandons cependant rien de déraisonnable ». Pour la direction, en revanche, « des points d’accord sont apparus sur la question de l’amélioration des conditions de travail, d’autres points d’accord restent à trouver. Mais les discussions vont dans le bon sens ». Les deux parties ont convenu de reprendre la négociation jeudi 1er décembre, à partir de 10h, toujours sous l’égide de Marc Zarrouati, le secrétaire général de la préfecture. Et en présence de la directrice de la DIRECCTE et du directeur de la délégation territoriale de l’Agence Régionale de Santé. Aucune échéance n’a été fixée pour la fin des négociations. Dans un communiqué de presse, les salariés de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées estiment que « la pression doit s’accentuer sur la direction de Médipôle Partenaires ». Ils annoncent par conséquent « un déploiement tous azimuts, avec distribution de tracts sur les ronds-points de Tarbes, présence au marché, distribution de tracts à la zone commerciale du Méridien et à l’hôpital de Tarbes ». L’objectif étant d’inviter la population des Hautes-Pyrénées à rejoindre la manifestation du samedi 3 décembre 2016, à 10h30, au départ de l’Ormeau-Centre.

A propos de l’incident de la veille, au cours duquel une salariée et un responsable de la CGT ont été blessés par un médecin de la Polyclinique en voiture, la délégation a déclaré, avant d’entrer à la préfecture, qu’elle dénonçait « cet acte d’une extrême violence ». Les salariés et la CGT ont souhaité saluer « la présence et le sang-froid des policiers présents, qui ont réussi à raisonner l’auteur des faits et ont sans doute évité un bilan plus grave ». La direction n’a pas souhaité revenir sur cet événement, qui relève pour elle de la sphère privée. Ce mercredi, la tension a donc baissé d’un cran à la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées, facilitant à coup sûr le déroulement des négociations. Mais la détermination des salariés, toujours en grève, demeure intacte.

Jean-François Courtille