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Situation bloquée à la Polyclinique de l’Ormeau après la réunion à la Préfecture, une nouvelle réunion de négociation prévue mardi matin

mardi 22 novembre 2016 par Rédaction

La rencontre organisée par la Préfète lundi après-midi avec la direction de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées et la délégation des salariés et de la CGT n’a pas réussi à désamorcer le conflit social. Les négociations sont toujours au point mort, et les salariés ont reconduit la grève pour 24 heures. Une rencontre aura lieu mardi matin, sur le site de l’Ormeau-Pyrénées, entre le Directeur des Ressources Humaines du groupe Médipôle Partenaires et les grévistes.

Une réunion pour rien ou presque. Malgré les efforts de la Préfète Béatrice Lagarde, les négociations entre la direction de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées et les salariés, en grève pour le 14ème jour consécutif, n’ont pas avancé. Cela après plusieurs heures de réunions lundi après-midi, en présence de l’Agence Régionale de Santé et de la DIRECCTE. Le directeur des Ressources Humaines du groupe Médipôle Partenaires, propriétaire de la Polyclinique, a demandé l’intervention d’un médiateur. Une proposition rejetée par la délégation, après consultation des salariés réunis en assemblée générale spontanée sur le parvis de la cathédrale de Tarbes. Les grévistes ont demandé au DRH du groupe de venir parler aux salariés, ce qu’il a accepté de faire brièvement. Finalement, le cycle des négociations va reprendre mardi matin, sur le site de l’Ormeau-Pyrénées et en présence du Directeur des Ressources Humaines de Médipôle Partenaires. La question de l’organisation du travail et celle de la revalorisation des salaires seront notamment au cœur de la discussion. Faute de réponse satisfaisante de la part de leur direction, les salariés de la Polyclinique ont reconduit à nouveau leur mouvement de grève pour 24 heures.

Devant la préfecture de Tarbes, lundi après-midi, ils étaient plus de 150 à attendre le retour de la délégation des salariés et de la CGT. Plusieurs personnes d’autres entreprises privées ou des services publics étaient venues soutenir les grévistes de la Polyclinique. Dominique, ergothérapeute au service de rééducation à l’hôpital de Bagnères, s’est mobilisée car « ce qui touche la clinique nous interpelle aussi. C’est un problème qui concerne globalement tout le monde de la santé, le personnel soignant comme les patients. Nous constatons les mêmes difficultés à l’hôpital public, avec la dégradation des conditions de travail, et le projet de Groupement Hospitalier de Territoire. Ce que décrivent les salariés de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées est familier pour les agents hospitaliers : la souffrance au travail, la difficulté à se sentir en accord avec ses convictions. Et aussi, la diminution du temps de séjour des patints, qui provoque un transfert de la charge sur les familles ». Philippe travaille l’hiver comme saisonnier sur les remontées mécaniques des stations de ski, et l’été dans une collectivité territoriale. « Je pense que c’est le droit de tous les salariés qui est attaqué aujourd’hui. Et je me dis que je pourrai aussi être concerné directement, si je dois me faire soigner un jour prochain à la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées. Quand j’entends le témoignage des salariés en grève, cela me touche et cela me prend aux tripes ».

Jean-François Courtille