Les grévistes de l’Ormeau sur le péage de l’autoroute de Tarbes

Huitième jour de grève consécutive pour les salariés de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées. Ce mardi 15 novembre, ils se sont notamment rendus sur le péage de l’autoroute de Tarbes, à hauteur d’Ibos, pour distribuer des tracts aux automobilistes de passage. Ils ont aussi manifesté devant le siège de l’ARS à Tarbes, et ont apporté leur soutien aux agents des impôts en grève. La pétition pour soutenir leur mouvement a recueilli 7000 signatures. Ils attendent toujours une réponse de l’Agence Régionale de Santé à leurs demandes.

Dans une joyeuse ambiance de carnaval, une centaine de grévistes de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées, appuyés par les militants de l’UD CGT et de l’UL CGT de Tarbes, sont répartis autour du péage de l’autoroute, à hauteur d’Ibos. Chaque passage d’automobiliste est accueilli par une acclamation. Les salariés de la Polyclinique distribuent des tracts pour informer les voyageurs à propos de leur mouvement social, entamé le 8 novembre dernier. « Nous n’avons toujours pas de réponse de l’Agence Régionale de Santé, mais nous avons été reçus aujourd’hui par la DIRECCTE », confie Laurence Charroy, responsable du syndicat CGT de la Polyclinique Ormeau-Pyrénées. « On nous parle de continuité des soins, mais nous savons que des infirmières non-grévistes ont été retirées d’un service de chirurgie pour aller en chimio. Cela pose question ».

Les salariés de la Polyclinique ont voté la reconduction de la grève jusqu’à mercredi. Leur pétition a déjà recueilli à ce jour 7000 signatures, et une caisse de solidarité se met en place pour les soutenir, à l’initiative de l’UD CGT et de l’UL CGT de Tarbes. De leur côté, ils ont apporté leur soutien aux agents des impôts en grève, au moment de leur rencontre avec le directeur des finances publiques mardi matin. La veille, ils étaient déjà venus soutenir l’éducatrice Isabelle Thinot, déléguée syndicale CGT, élue au Comité d’établissement de l’IME Joseph Forgues, à Tarbes. Elle était convoquée pour une action menée dans le cadre de sa responsabilité au sein du CE, par la direction de l’Association Nationale de Recherche et d’Action Solidaire (ANRAS), qui gère l’IME. Cette « convergence des luttes » est l’un des fruits les plus visibles du mouvement printanier contre la loi El Khomri. Les salariés de la Polyclinique de l’Ormeau-Pyrénées, malgré leur fatigue, sont déterminés à poursuivre leur action collective. En espérant un dénouement positif, peut-être dès ce mercredi.