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Poule d’accession Fédérale : une quatrième journée intéressante

samedi 1er octobre 2016 par Rédaction

Cette quatrième journée est intéressante avec deux chocs au sommet entre quatre des favoris avec Tarbes-Nevers et Bourg-en-Bresse-Massy. On en saura aussi un peu plus de la valeur réelle de Limoges qui se rend à Aix. Saint-Nazaire aura le loisir de s’étalonner contre Aubenas dans un choc de revanchards entre une équipe à la recherche de sa première victoire et l’autre qui a à se faire pardonner un lourd échec chez elle. Autre chocs de revanchards, celui qui opposera Romans, étrillé à Nevers et Auch qui aura à coeur de décrocher un premier succès.

Nevers-Tarbes, dimanche à 15h30 à Trélut

Réserves à 13h30

Un beau match en perspective puisque Nevers compte deux victoires contre Chambéry 31-10 et Romans 34-11 et une défaite à Bourg-en-Bresse 19-15 tout comme les Tarbais qui ont battu Saint-Nazaire 34-7 et Aubenas 81-3 et qui ont perdu à Limoges 26-25

Tarbes au pied du mur

« C’est au pied du mur, qu’on voit le maçon » dit un vieil adage. Ce dimanche Tarbes va se retrouver au pied de son premier mur en affrontant Nevers, le plus gros effectif et le plus gros budget de la poule ! Une équipe qui fait tous ses déplacements en avion alors que le TPR voyage en bus... Les deux équipes comptent une défaite à l’extérieur mais si Nevers a gagné ses deux matchs à domicile, Tarbes s’est imposé une fois à l’extérieur. Les Tarbais, s’ils veulent prétendre à la remontée, se doivent impérativement de rester invaincus à Trélut. La différence se fera sur la capacité à gagner en déplacement. On peut considérer que les deux équipes ont perdu un joker en s’inclinant chez deux outsiders alors que Bourg-en-Bresse et Massy l’ont emporté à Auch, un autre concurrent direct à la montée. La victoire tarbaise à Saint-Nazaire risque de compter pour du beurre, si toutes les grosses équipes vont s’y imposer, comme on peut le craindre. Dimanche les Tarbais ont l’occasion de reprendre en main leur destin et leur honneur en dominant Nevers dans un match au sommet. La victoire reviendra à celui qui l’a voudra le plus.

Un combat de chefs

On peut considérer ce match comme un des premiers tournants de la saison pour les deux équipes. Nevers après un échec à Bourg-en-Bresse va passer un nouveau test en Bigorre qui lui permettra de se situer dans la course à la montée. Tarbes se doit de l’emporter pour préserver ses chances et renvoyer un signal fort à ses adversaires. Un signal devenu plus faible après la défaite à Limoges. En cas de défaite, Tarbes ne ferait plus peur à personne et cela deviendrait de plus en plus compliqué. Les Tarbais ne peuvent s’en prendre à eux-mêmes de s’être mis dans cette situation inconfortable. Mener de 15 points à la pause, après une domination sans partage et encaisser un 27-9 derrière, est une faute professionnelle collective. Une nouvelle fois la preuve a été apportée que le rugby est avant tout un sport de combat. Dominateurs et sûrs de leur force les Tarbais se sont inconsciemment relâchés alors que les Limougeauds se sont révoltés pour ne pas subir une correction à domicile. Du coup, les Tarbais se retrouvent sans joker ,car on ne peut pas considérer que le succès à Saint-Nazaire en soit un. Le TPR, s’il veut briguer la montée, se doit de se montrer intraitable à Trélut contre un concurrent direct. Toute la pression est donc sur les épaules des Bigourdans, d’autant que personne ne comprendrait qu’ils échouent là où Bagnères a réussi l’an passé !

Les supporters font la différence

On a vu tout le poids que peut apporter un public qui pousse à fond derrière son équipe. Ce n’est pas un hasard si la défense tarbaise a craqué cinq fois hors de ces bases alors qu’à Trélut, avec le soutien de ses supporters, elle s’était montrée intraitable. Si le public bigourdan veut retrouver la Pro D2, il doit le prouver en étant à fond derrière son équipe, comme le public breton l’est à Vannes ! Sinon ce serait donner raison à la LNR qui veut « inviter » sur le tapis vert une équipe ’’Nordiste’’ en Pro D2. Dimanche à Vannes, dans un match télévisé, près de 10 000 spectateurs étaient au Stade. Ils étaient 3 500 à pousser derrière l’USAL samedi avec le résultat que l’on a vu. Pour les anciens, les nostalgiques, qui prennent pour prétexte, un passé « trahi » pour ne pas venir à Trélut, on rappelle que l’équipe est officiellement baptisée par la FFR : Stado Tarbes Pyrénées Rugby. Alors que les « Allez TPR » ou les « Allez Stado », poussent les Tarbais à réaliser un exploit. Car ce sera un exploit de battre Nevers, conforté par une large victoire bonifiée 48-16, avec six essais à la clé, contre Romans.

Nevers vient s’étalonner

Depuis deux, voire trois saisons, Nevers fait figure de favori à la montée en Pro D2. Mais Lille puis Massy, lui ont barré la route de l’accession. Nevers, cette année encore, avec son énorme budget, son gros effectif et son recrutement de pointures du Top 14 et de Pro D2, fait figure de favori avec Aix. Nevers malgré sa défaite à Bourg-en-Bresse, un des autres favoris à la montée, fait toujours peur. L’USON vient de se rassurer en étrillant Romans 48-16 avec six essais à la clé contre un concédé pendant les arrêts de jeu. Xavier Péméja, un des meilleurs techniciens du rugby français, a été recruté pour apporter ce supplément d’âme qui manquait à cette équipe lors des matchs couperets. Nevers, galvanisé par son entraîneur, va chercher à instiller le doute chez une équipe tarbaise fragilisée par le scénario de la défaite à Limoges. Les Nivernais viennent avec leurs meilleurs joueurs du moment qui sont en pleine confiance après leur large succès du week-end dernier.

Le gros effectif de Nevers

Le club a tourné une page, après le douloureux échec de la saison dernière, en se séparant de dix joueurs dont certains étaient des ’’historiques’’ par leur ancienneté au club. Nevers a gardé l’essentiel de son effectif et possède un des plus gros pack de la poule avec Coletti (1,80 m, 112 kg), Marchetti (1,83 m, 115 kg), Merabet (1,86 m, 119 kg), Rochet (1,83 m, 123 kg), Simonet (1,88 m, 113 kg), Lam (1,82 m, 106 kg), Maury (1,80 m, 114 kg), Visagie (1,82 m, 116 kg) Carpentier (2,02 m, 146 kg), Gonzales (1,95 m, 116 kg), Lombard (1,95 m, 118 kg), Bastide (1,83 m, 103 kg), Fabregue (1,92 m, 120 kg), l’ex-Tarbais Geldenhuys (1,96 m, 114 kg), Kazubeck (1,94 m, 99 kg), Manevy (1,88 m, 106 kg), Salavea (1,87 m, 112 kg), Tarrit (1,83 m, 90 kg). Derrière c’est complet et solide avec Falealii (1,80 m, 90 kg), Pittman (1,82 m, 83 kg), Duvallet (1,82 m, 90 kg), Vuillemin (1,76 m, 83 kg), Derrieux (1,80 m, 88 kg), l’ex-Palois Drouard (1,82 m, 98 kg), Erasmus (1,89 m, 98 kg), Maret (1,83 m, 92 kg), San-Martin (1,87 m, 94 kg), Bonvalot (1,90 m, 98 kg), Chevallier (1,83 m, 88 kg), Maya (1,85 m, 99 kg), Van Nierkerk (1,83 m, 93 kg) et Antagavaia (1,83 m, 86 kg). Un riche effectif auquel se sont rajoutés quelques belles pointures comme le pilier camerounais d’Aix Ousmane N’Diaye (1,85 m, 122 kg), le seconde ligne sud-africain de Dax Vickus Liebenberg (1,98 m, 116 kg), le polyvalent montalbanais Frédéric Urruty (1,78 m, 81 kg), le pilier lillois Thomas Pretkowski (1,87 m, 115 kg) mais surtout le seconde ligne sud-africain du Lou Connie Basson (1,94 m, 115 kg) et son compère lyonnais Eugène N’Zi (1,87 m, 96 kg), le seconde ligne international argentin d’Aix et du Stade Français (joker CDM) Tomas Vallejos Cinalli (1,98 m, 105 kg), le troisième ligne de Brive, Hughe Briatte (1,92 m, 104 kg), le solide demi-de-mêlée franco-gallois de Clermont (joker Coupe du Monde) et de Worcester Jean-Baptiste Bruzellier (1,75 m, 96 kg) et le centre rochelais François Herry (1,82 m, 109 kg).

Arbitrage

Loïc Frayssinet (Côte d’Argent) a été choisi pour arbitrer ce mach au sommet. A 29 ans, il fait partie des Arbitres Espoirs Nationaux, comme Maxime Rouquié qui était au sifflet à Limoges. Il est arbitre de touche en Pro D2 et arbitre N° 4 ou 5 en Top 14. L’an passé, il a arbitré plusieurs fois Nevers et a fait plusieurs match du TPR comme juge de touche.

Jean-Jacques Lasserre