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Les opposants au projet El Khomri appellent à une manifestation régionale à Toulouse le 5 juillet

samedi 2 juillet 2016 par Rédaction

L’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaire appelle les habitants des Hautes-Pyrénées à participer à une manifestation régionale mardi 5 juillet à Toulouse, le jour où débutera l’examen du projet de loi « Travail » en seconde lecture à l’Assemblée Nationale. Les « votations citoyennes » seront à nouveau déposées à la Préfecture de Tarbes le même jour.

« Aujourd’hui, l’entreprise Euralis à Maubourguet est contrainte de mettre des salariés au chômage technique, en raison des mesures de prévention liées à la grippe aviaire. Si la loi El Khomri était déjà en application, ces salariés pourraient être licenciés ! Voilà une conséquence possible, dans les Hautes-Pyrénées, de ce projet de loi que nous rejetons, et dont nous continuons à demander le retrait pur et simple ». Lors de leur conférence de presse intersyndicale jeudi après-midi, François Dousseau, de la CGT, Francis Costa, de FO, Claude Martin de la FSU et Christophe Blanchard, de Solidaires, sont restés fidèles à leur engagement contre le projet de loi « Travail ». Ils appellent les habitants des Hautes-Pyrénées à participer mardi 5 juillet à une nouvelle journée nationale d’action. « Cette fois-ci, nous avons choisi de participer à la manifestation régionale prévue à Toulouse. Le rendez-vous est fixé mardi à 9h15 sur l’aire de co-voiturage du péage de Séméac ».

D’ici là, les syndicats vont continuer à diffuser la « votation citoyenne » dans les entreprises privées et les services publics des Hautes-Pyrénées. Les derniers bulletins de votation seront apportés en délégation à la Préfecture de Tarbes mardi 5 juillet à 11h30, ce qui sera l’occasion d’un rassemblement sur place pour les personnes ne participant pas à la manifestation régionale toulousaine. « Au 30 juin 2016, nous avons recueilli 5046 bulletins de votation dans notre département », précise François Dousseau, secrétaire de l’UD CGT. « De notre côté, nous avons envoyé directement 400 votations au siège de la Confédération à Paris », ajoute Francis Costa, du bureau départemental de FO. « De nombreux militants ont aussi participé à la votation par internet », précise Claude Martin, de la FSU. Selon les quatre syndicats, les participants à la votation citoyenne ont, sans surprise, plébiscité le retrait du projet de loi à 95%. Les partisans de la loi El Khomri étaient 2%, et 3% ne se sont pas prononcés.

« Les rencontres bilatérales entre nos confédérations et les ministres Valls et El Khomri n’ont pas permis de débloquer la situation », regrettent les responsables syndicaux. « La proposition sur l’article 2 visant à consolider l’accord de branche nous paraît nettement insuffisante. Nous soulignons d’ailleurs que la France, avec la loi El Khomri, se mettrait en contradiction avec la Convention sur la négociation collective adoptée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ». Les syndicats évoquent « le soutien de la population, visible lors des distributions de tracts sur les ronds-points. De nombreuses personnes nous disent : ‘surtout, ne lâchez rien’. Nous voyons des têtes nouvelles à chaque manifestation. Alors que le mouvement a commencé le 9 mars 2016, nous réunissons à chaque fois plus d’un millier de personnes dans les rues ».

L’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires prévoit de nouvelles initiatives au long du mois de juillet, sous des formes différentes. « Le passage du Tour de France et la caravane des saisonniers, par exemple, seront l’occasion de nouveaux échanges avec le monde du travail ». Les responsables syndicaux gardent l’espoir d’obtenir le retrait du projet de loi El Khomri. Si le gouvernement devait utiliser à nouveau l’article 49.3 pour faire adopter le texte, hypothèse rejetée par 73% des Français, selon un récent sondage, les syndicats prévoient « une rentrée sociale très chaude ».

Jean-François Courtille