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Les opposants au projet El Khomri retardent le départ d’un TGV en gare de Tarbes

jeudi 26 mai 2016 par Rédaction

250 manifestants contre la loi « Travail » ont envahi jeudi après-midi une voie de chemin de fer en gare SNCF de Tarbes, retardant ainsi le départ du seul TGV programmé au cours de la journée. Une action interprofessionnelle symbolique, en soutien aux cheminots qui ont annoncé de leur côté une grève reconductible chaque jour à compter du mardi 31 mai à 19h.

Le TGV de 16h14 est à l’arrêt ce jeudi 26 mai, en gare de Tarbes. Près de 250 opposants à la loi El Khomri sont rassemblés, certains sur la voie, d’autres sur le quai, dans une ambiance de carnaval. Patrick, un agent du « management information et service » à la SNCF de Tarbes, parlemente avec eux, tandis que le conducteur de la rame attend avec placidité. « Nous sommes en grève ce 26 mai, et un seul TGV circule. Nous avons décidé de marquer le coup, en organisant ce blocage avec les copains des entreprises et des services publics opposés à la loi « Travail », explique Nicolas, l’un des cheminots présents. « Le TGV partira, mais avec un certain retard sur l’horaire prévu ! ».

« Cette manifestation s’inscrit dans le cadre d’une journée d’action interprofessionnelle », précise Pierre Lacaze, secrétaire de la CGT des Cheminots en Hautes-Pyrénées et Comminges. « Nous nous associons à la convergence des luttes avec les autres agents de la fonction publique et avec les salariés des entreprises. Et nous espérons que le mouvement va s’amplifier ». Les cheminots appellent d’ailleurs à une grève « reconductible tous les jours à partir du mardi 31 mai, 19h ». Pierre Lacaze détaille leur motivation pour enclencher cette nouvelle phase du mouvement social à la SNCF. « Notre grève concerne à la fois la négociation sur la Convention Collective Nationale, censée aboutir le 2 juin, qui impactera fortement notre profession, et la convergence des luttes contre la loi « Travail ». Les cheminots sont déterminés à « lutter jusqu’à la satisfaction de nos revendications ».

Michel, retraité martiniquais de l’enseignement, est venu apporter son soutien aux agents de la SNCF, comme la plupart des 250 manifestants présents. « Nous sommes dans une période où la seule chose qui compte est la recherche du profit. Je pense, au contraire, qu’il faudrait partir des besoins réels de la population, et non considérer le profit comme la finalité de toute activité économique ». Frédéric, l’un des voyageurs du TGV, attend patiemment le départ du train qui doit le déposer à Bordeaux. « Je les comprends. Il est nécessaire qu’ils s’expriment. Etant donné que le gouvernement se refuse à dialoguer avec eux, ils n’ont pas d’autre solution pour le pousser à ouvrir la discussion ». De son côté, la direction régionale de la SNCF a précisé : « Le TGV 8585 à destination de Paris, qui devait quitter Tarbes à 16h14 ce jeudi 26 mai, a été retardé de 41 minutes suite à l’invasion de la voie par un groupe de personnes. La SNCF n’a pas de commentaires à apporter concernant l’envahissement de cette voie ».

Jean-François Courtille