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Le TPR en stand-by...

mercredi 18 mai 2016 par Rédaction

Rien de nouveau en ce milieu de semaine où le club est en stand-by au niveau des entraînements et du recrutement, même si le Président multiplie les réunions et les entretiens. Nicolas Nadau, a obtenu un délai supplémentaire de 24 h pour donner sa réponse. Un seul entraînement, ce jeudi, est prévu (vidéo, muscu, mise en place...). Lundi, mardi, mercredi et vendredi étant consacré aux entretiens et samedi au transfert à Bourgoin-Jallieu pour le match de dimanche. Le Président Nunes, joint ce matin, veut quitter la Pro D2 la tête haute, comme les joueurs. C’est à dire en respectant ses engagements financiers vis à vis de la Ligue en comblant le déficit de cette saison. « On s’est défoncé depuis le début des évènements pour arriver à zéro et il faut continuer de se donner les moyens d’arriver à zéro » affirme le Président. C’est aussi une question d’honneur pour le Chef d’entreprise qui entend conserver son image d’intégrité : « Financièrement il faut qu’on soit carré, comme on l’avait dit et on le sera jusqu’au bout. Tous nos joueurs et tous nos fournisseurs ont été payés jusqu’à présent. Nous, on n’a planté personne ! »

Urgence financière

L’urgence est donc financière, pour honorer le budget de cette année et surtout présenter celui de la saison prochaine qui sera primordial pour l’avenir du club. Comme l’a rappelé le Président aux partenaires vendredi dernier, le club doit déposer un dossier de candidature d’accession à la Pro D2 avant le 1er juin. Nicolas Nadau ou un autre entraîneur et les joueurs ne s’engageront que si le TPR affiche son ambition et se donne les moyens financiers et humains de remonter immédiatement en Pro D2. Rappelons que seuls les plus gros budgets seront retenus et le TPR se doit de rassembler un maximum de moyens financiers pour conserver et recruter quinze joueurs professionnels. Les contrats des joueurs du TPR doivent obligatoirement être renégociés et dépendront de la masse salariale autorisée qui est fonction du montant du budget. Le contrat de base en Fédérale 1 est de 1 500 € mais il peut être largement au dessus et les salaires actuels pourront être maintenus si le budget le permet. Le savoir faire et la culture rugbystique ne sont plus déterminants aujourd’hui où l’argent compte plus que tout. Vannes et Soyaux-Angoulême en sont la preuve cette année où ils ont écarté des clubs comme Auch, Massy et Bourg-en-Bresse de l’accession en Pro D2. Seul Nevers, qui peut s’offrir des joueurs à 10 000 €, est passé à la trappe... L’urgence est donc à la mobilisation financière pour éviter à terme la mort du TPR et du rugby à Tarbes.

Eviter une lente agonie

Certains, même au sein du Conseil d’Administration, prônent pour une pause en Fédérale en s’appuyant sur les jeunes pour consolider les finances, mais pour beaucoup, et pour nous mêmes, ce serait une erreur. Une grave erreur même, qui pourrait à terme entraîner le club vers une lente agonie comme celles du prestigieux FCL et du CAL qui n’arrivent même pas à se qualifier en Fédérale 2. Lourdes a terminé 5ème et Lannemezan 7ème, devancés par Saint-Jean-de-Luz, Castelsarrasin, Hendaye, Marmande... et Orthez ! Une F 2 où ont sombré le PUC, Rumilly, Nice, Nîmes, Saint Etienne, Gaillac, Dijon, Le Boucau, Mazamet, Millau, Cahors, Hagetmau, Figeac, Saint-Paul-les-Dax..., d’anciens pensionnaires de Pro D2, du Groupe B et d’ex-places fortes du rugby. Sans compter les Périgueux, Mérignac, Vichy, Sarlat, Saint-Sever, Ussel, Fumel, Vic-en-Bigorre, Pamiers, Gimont, Montélimar, Saint-Claude... qui se morfondent en F 3 et Montchanin qui vient d’être relégué en Régionale...

 

Les candidats probables à l’accession

Les relégués en Fédérale 1, Tarbes et soit Bourgoin-Jallieu ou Aix ou Dax, devraient postuler à l’accession en Pro D2. Ils devraient retrouver les recalés de cette année, Nevers, Massy, Bourg-en-Bresse, Auch, Aubenas et Romans, même si certains d’eux, en proie à des difficultés financières cette saison, pourraient renoncer l’an prochain. A noter que des équipes comme Tyrosse, Limoges, Oloron, Blagnac, Chambéry, Bagnères ou La Voulte (relégué en F2) n’avaient pas postulé ou avaient été recalées comme Lille. S’ils sont moins de dix et plus de six clubs retenus, comme cette année, ils seront répartis dans une des quatre poules de dix équipes de Fédérale 1. Pour se qualifier les équipes doivent terminer parmi les quatre premiers de leur poule mais un classement général est effectué en tenant compte du nombre de victoires. Les deux premiers sont qualifiés pour la demi-finale d’accession (Soyaux-Angoulême et Vannes) et les quatre équipes classées de la 3ème à la 6ème place s’affrontent en matchs de barrages Aller-Retour Bourg-en-Bresse-Auch et Nevers-Massy). Les vainqueurs des Barrages (Bourg-en-Bresse et Massy) retrouvent les deux équipes préqualifiées en demi-finales Aller-Retour. Les Finalistes (Soyaux-Angoulême et Vannes), montent en Pro D2 après validation de leurs budgets par la LNR. Si plus de dix clubs postulent, ce qui pourrait être le cas la prochaine saison, et si dix clubs, parmi les meilleurs budgets, sont retenus, ces clubs seraient regroupés dans une poule unique baptisée Pro D3. Seul le premier de la saison régulière monterait en Pro D2 où il n’y aurait qu’une descente.

Recrutement en attente

Le Président Nunes a donné un délai supplémentaire de 24 h réflexion au technicien tarbais qui attend une réponse de clubs de Pro D2.. On peut admirer cette preuve d’attachement du Président à son entraîneur alors que certains médias laissaient entendre que les relations entre les deux hommes n’étaient pas franchement cordiales. Mais on peut regretter que ce délai de réflexion bloque lui aussi le recrutement car à juste raison Antoine Nunes souhaite que ce soit l’entraîneur en place qui recrute l’équipe pour éviter toute polémique par la suite. Les joueurs aussi peuvent se déterminer en fonction du choix de l’entraîneur. Plusieurs entraîneurs sont sur les rangs et le nom de l’élu sera communiqué dans les 72 heures, si Nicolas Nadau ne reste pas, a assuré le Président qui entend boucler le dossier du recrutement au plus vite.

Jean-Jacques Lasserre