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Nouveau blocus contre le projet de loi « Travail » au lycée tarbais Jean Dupuy

lundi 11 avril 2016 par Rédaction

Environ 200 jeunes ont bloqué lundi matin le lycée Jean Dupuy à Tarbes, pour protester contre le projet de loi « Travail ». Les leaders lycéens ont appelé les autres jeunes à poursuivre leur action dans le calme et la responsabilité, offrant ainsi aux adultes présents une image de maturité. Ils ont ensuite effectué un périple vers le lycée Marie Curie, où quelques jeunes sont entrés pour dialoguer avec les lycéens. Après un passage devant le lycée Théophile Gautier, dont les portes sont restées fermées, ils ont regagné le lycée Jean Dupuy. D’autres actions sont envisagées par les lycéens de Tarbes en fin de semaine.

Ils sont de retour devant leur lycée, ce lundi matin aux premières lueurs du jour. 200 lycéens de Jean Dupuy, à Tarbes, ont décidé de renouveler le blocage de leur établissement, dans le cadre de leur mouvement de protestation contre le projet de loi El Khomri. Mais cette fois, tout se déroule dans le calme. Les jeunes leaders du mouvement y veillent, confortés par la présence des adultes de la CGT et d’une équipe de policiers. L’occasion pour eux de mettre les choses au point, mégaphone en mains. « Nous sommes ici pour lutter contre le projet de loi « Travail » et pas pour nous amuser », lance Magali, perchée sur un pilier devant le lycée. « Nous allons montrer aux adultes que nous sommes des jeunes responsables, capables de se mobiliser sans casse ni violence », renchérit Dylan. Le blocus est levé provisoirement pour livrer passage à un apiculteur qui vient assurer sa livraison dans le lycée. Dans la foule, Annie, militante de la CGT, est venue apporter son soutien aux jeunes. « Les lycéens de Jean Dupuy sont de futurs techniciens. Ils veulent tout simplement un avenir où ils pourront travailler, créer, s’épanouir, et avoir une vie avec leurs amis ou leur famille ».

Claire et Magali sont en première ligne dans ce mouvement lycéen. « Nous sommes la France de demain. On ne peut pas accepter une loi qui compromettra, non seulement notre avenir, mais aussi celui de nos futurs enfants. Dans un système où les licenciements seront plus faciles et les salaires moins élevés, comment ferons-nous pour payer les factures et pour construire des projets ? Le système français est déjà bien malade, ce n’est pas la peine d’aggraver encore la situation ».

Les jeunes filles envisagent des actions contre le projet de loi « Travail » « même pendant la période des vacances de Pâques ». Sur le trottoir, un groupe d’adolescentes rieuses lance « il n’y a que les vrais qui restent, ceux qui veulent vraiment lutter contre la loi. Les autres vont en cours ! ». L’une des lycéennes, Justine, détaille son point de vue. « Les adultes ont déjà du mal à trouver du travail. Et c’est pire pour les jeunes qui sortent du bac. Avec ce projet de loi, pour nous, ce sera encore plus difficile ! ».

Après deux heures de blocus, les jeunes se dirigent vers deux lycées. Marie Curie, où certains rentrent pour dialoguer avec d’autres lycéens. Et Théophile Gautier, dont les portes restent fermées. Puis, ils reviennent dans leur propre lycée. En fin de semaine, ils envisagent de nouvelles actions avec les jeunes des autres lycées. Devant Jean Dupuy est apposé un panneau de la mairie affirmant : « La ville de Tarbes investit pour votre avenir ». Une main anonyme et rebelle a tracé par-dessus, à la peinture blanche : « les jeunes luttent pour leur avenir ».

Jean-François Courtille