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Les opposants à Notre-Dame-des-Landes dénoncent les « bétons de la rose »

samedi 26 mars 2016 par Rédaction

Une quinzaine de militants du Comité « Notre-Dame-des-Landes 65 » ont décoré à leur manière, samedi, l’entrée du siège du PS des Hautes-Pyrénées, avant de se rendre sur le parking de la place de Verdun à Tarbes, géré par la société Vinci. Une action symbolique pour dénoncer « les bétons de la rose », et notamment, le projet d’aéroport « Notre-Dame-des-Landes ».

Un joyeux attroupement se produit samedi matin devant le siège de la fédération du Parti socialiste des Hautes-Pyrénées, à Tarbes. Plusieurs militants du Comité « Notre-Dame-des-Landes 65 » décorent les lieux à leur manière : autocollants et affiches sur la vitrine du bâtiment, dessins « bombés » sur le sol. Ils se rendent ensuite au parking de la place de Verdun, géré par la société Vinci. Objectif de cette action : dénoncer l’alliance de la rose et du béton, autrement dit, le projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes, lancé par le gouvernement socialiste. Un aéroport qui pourrait être construit et dont la concession serait confiée à Vinci.

« Le conseil national de la transition écologique vient d’être consulté concernant le projet d’ordonnance Valls, qui proposait d’organiser seulement en Loire-Atlantique le référendum sur la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Or, ce conseil a voté à l’unanimité contre ce projet d’ordonnance. Du coup, la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, a demandé le retrait de l’ordonnance. La discussion est en cours », expliquent les membres du Comité Notre-Dame-des-Landes 65. Ils estiment que la construction éventuelle de cet aéroport n’impacterait pas seulement le département de Loire-Atlantique, mais au-delà, l’ensemble de la région et du pays, compte tenu des pollutions générées.

« A l’issue de la COP 21, l’accord de Paris, adopté à l’unanimité en décembre 2015, fixe au monde l’objectif de contenir l’élévation de la température de la planète « nettement en-dessous de 2°C », et de « poursuivre l’action », pour la limiter à 1,5°C », rappellent les membres du Comité, dans le tract qu’ils ont diffusé samedi matin aux passants de la place de Verdun. « Cet engagement pris dans l’accord de Paris n’est pas compatible avec la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes sur près de 2000 hectares de terres agricoles et de milieux naturels (habités par de nombreuses espèces protégées), qui générerait un surcroît d’émissions par l’aviation, le bétonnage d’une des plus grandes zones humides du pays, et la destruction de fermes paysannes ». Pour le Comité NDDL 65, « le gouvernement bafoue ses engagements ; Vinci est son complice. Vinci est impliqué dans de nombreux projets inutiles et imposés. Vinci est le potentiel constructeur et concessionnaire de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C’est l’exemple même de la connivence entre pouvoir politique et multinationales. Ce projet climaticide, vieux de 40 ans, symbole de l’absurdité écologique, doit être abandonné ».

Le Comité Notre-Dame-des-Landes 65 compte organiser d’autres actions de sensibilisation des citoyens. « Si on ne fait rien, personne ne le fera à notre place ».

Arman Courtille-Maljaei

Jean-François Courtille