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Les vœux de Gérard Trémège à la presse

mardi 12 janvier 2016 par Rédaction

Le centre de congrès, le haras, le schéma départemental de coopération intercommunale au cœur des préoccupations du maire de Tarbes

Ce matin, Gérard Trémège a reçu dans son bureau les représentants de la presse pour la traditionnelle cérémonie des vœux. Avec un début d’année 2016 qui n’est pas très réjouissant. « J’espère, a noté le maire de Tarbes, que les prochains mois nous permettront de vivre plus sereinement. J’ai bien conscience que la situation dans le monde s’aggrave de façon extrêmement préoccupante. On voit des tensions partout. Ces tensions dans le monde rejaillissent sur les relations que l’on peut avoir au quotidien dans nos villes en France. Cette année 2015 a été une année terrifiante pour notre pays aussi. J’ai eu déjà l’occasion de le dire. Avec des événements qui ont constitué de véritables déflagrations planétaires. Je pense que nous porterons longtemps dans notre esprit et dans nos cœurs ce qui s’est passé. Il y a des plaies qui auront du mal à se refermer. On est tous un peu changés, touchés par ce qui s’est passé. On ne peut plus vivre, voir et imaginer les choses de la même façon qu’avant. Ça veut dire que ce qui s’est passé à Paris peut se passer n’importe où contre n’importe qui, et n’importe quand. Ça veut dire que même dans nos villes où en principe on est tranquille, il y a des moments où l’on peut avoir un regard inquiet sur ce qui peut se passer demain ».

Une année 2015 difficile également pour la mairie

« Pour notre mairie, l’année 2015 a été aussi une année extrêmement difficile, reconnaît le Premier magistrat . Je ne vais pas revenir dans le détail sur le feuilleton médiatique-judiciaire, il n’en demeure pas moins que ce feuilleton-là a touché beaucoup de gens au sein de notre mairie, y compris le maire, seul visé d’ailleurs. Et cela s’est traduit dans le fonctionnement de notre mairie. À cause de tous ces événements qui se sont passés, on le verra quand on présentera le compte administratif 2015. Nous n’avons pas encore les chiffres mais je perçois une diminution de nos investissements par rapport à ce que nous avions budgété, on verra que dans le réalisé on aura environ 40 % de moins. Pourquoi ? Parce que nos services ont été bloqués pendant plusieurs mois. Quatre ou cinq mois où les procédures sont interrompues, cela se traduit bien évidemment dans l’investissement. Il y a un avantage, si l’investissement a diminué par rapport à nos objectifs, cela se traduira par un désendettement plus important. Depuis 2001, notre souci constant est de réduire la dette. Les perturbations que l’on aura connues en 2015 auront ce seul effet positif : un désendettement un peu plus important. Mais par contre moins de travail pour nos entreprises ».

Néanmoins, les grands investissements qui avaient été programmés ont été réalisés. Le maire de citer les travaux à l’avenue de la Marne, à la rue Georges Lassalle, le programme chaussées et trottoirs même s’il a été réduit , la rue Maryse Bastié et ce qui s’est fait dans les écoles (500 000 €), les travaux sur Brauhauban suite à l’incendie. Les grands chantiers ont été poursuivis mais souvent avec du retard.

Gérard Trémège le redit : « Cette année 2016 démarre dans un contexte qui n’est pas extraordinaire. On le voit sur le plan économique. Avec ce qui se passe en Asie, en Chine, les conséquences sur les économies européennes, aux États-Unis etc. La bourse a chuté en une semaine de 7 à 8 %. Les espérances de croissance que nous attendions en 2016 risquent d’être très sérieusement contrariées et je crains que cela ne se traduise encore par au mieux une stagnation du chômage et au pire encore une aggravation. Le chômage ce n’est pas uniquement une statistique, ce sont des hommes et des femmes que nous recevons ici en mairie presque tous les jours et qui viennent nous supplier de leur donner du travail. Nous avons aujourd’hui 4000 CV au service emploi que nous avons créé il y a quatre ans. Malheureusement, on ne peut pas satisfaire tout le monde. Malheureusement aussi quand nous avons des départs à la retraite, nous sommes contraints d’essayer de ne pas les remplacer tous compte tenu de la nécessité qui est celle des collectivités aujourd’hui de réduire leurs dépenses, compte tenu des baisses des dotations de la part de l’État ».

14 millions d’investissements pour 2016

« Dans notre budget 2016, nous avons fait preuve d’un volontarisme évident en matière d’investissement puisque nous avons programmé sur l’ensemble de nos budgets 14 millions d’investissements réels. Soit 700 000 € de plus que ce que nous avions programmé dans le budget 2015. Ces investissements 2016 sont importants. Cette politique volontariste a bien évidemment pour objectif de donner du travail aux entreprises.

Au niveau architecture, on a prévu d’investir 2,5 millions d’euros. Pour les écoles, on a prévu plus d’un million d’euros dont 710 000 € pour la seule école Voltaire avec la rénovation thermique.

Pour tout ce qui concerne la voirie, les réseaux, les investissements divers, l’éclairage public, les investissements individualisés : 3,5 millions et d’euros. Parmi les plus importants : le programme chaussées et trottoirs que l’on maintient chaque année (820 000 €), l’éclairage public (500 000 €), l’aménagement de la rue Cassin (390 000 €), la première tranche de la place du Foirail (320 000 €), le chemin Clair (260 000 €), la rue Georges Lassalle, l’avenue de la Marne qui va être terminée, les impasses Saint-Pierre et Raymond Peyrès,...

 

En matière d’urbanisme, il est prévu d’acheter la maison qui est à l’angle de la rue Raymond Peyrès et de la rue Ampère pour aménager le carrefour suite aux investissements de l’OPH.

En matière d’entretien, espace public : 400 000 € d’investissement. Pour ce qui concerne la sécurité, pas loin de 200 000 €.

Les programmes annuels déclinés par service représentent près de 2,9 millions d’euros.

Nous maintenons donc un niveau d’investissement important parce que l’investissement c’est l’emploi. Néanmoins, nous avons prévu de maintenir les grands principes que nous avons essayé de décliner depuis 2001, c’est-à-dire que l’on maintient même en 2016 le désendettement qui ne sera pas aussi important qu’en 2015 compte tenu des raisons invoquées. On ne matraque pas le contribuable je rappelle que des communes de toutes tendances ont augmenté leurs impôts en 2015 et certaines vont continuer en 2016 avec parfois deux chiffres. Nous faisons, nous, en fonction des besoins réels. Nous n’avons pas non plus cette année diminué de façon drastique les subventions. On les a quasiment maintenues. Dans certaines circonstances particulières, on a même attribué une subvention exceptionnelle de 100 000 €, les seuls, pour le TPR en essayant et en espérant que cela les aidera à franchir les difficultés qu’ils connaissent. Ce n’est pas à coups de 21 €, qu’on sauvera le TPR. Que les donneurs de leçons donnent des exemples ».

Deux dossiers qui engagent l’avenir de Tarbes : le centre de congrès et le haras

« Il y a quelques grands sujets pour lesquels aujourd’hui nous sommes engagés et qui concernent l’avenir de notre ville. Le premier c’est le centre de congrès. Nous avons besoin d’un centre de congrès si nous voulons développer le concept « Tarbes, ville de congrès ». Au parc des expositions, nous organisons plus de 200 manifestations par an. On constate qu’au niveau des congrès proprement dits, on est un peu contraint, nous n’avons pas un véritable centre de congrès. Nous avons un avantage, c’est d’avoir un parc des expositions à côté d’un centre de congrès qu’il reste à imaginer. C’est une valeur ajoutée parce que les organisateurs de congrès et les sponsors des congrès veulent pouvoir présenter leurs produits. Là, avec un parc des expositions, il y a des possibilités. Nous avons décidé de relancer en 2016 la réflexion sur un centre de congrès à Tarbes. Avec cependant une originalité qui sera présentée le moment venu. On réfléchit à toutes les synergies possibles avec les partenaires du développement économique pour qu’on puisse avoir des congrès dignes de ce nom (entre 10 à 12 millions d’investissement). On réfléchit à une autre solution avec un auditorium de 600 places afin de pouvoir bénéficier de toutes les infrastructures dont on aura besoin. On en reparlera dans le courant de l’année. C’est un chantier sur lequel nous travaillons.

Deuxième grand chantier : le haras. Il ne s’est pas passé une réunion de quartier (plus de 1000 personnes rencontrées en 9 réunions) que nous avons organisée cette année sans que l’on soit interrogé sur l’avenir du haras. Comme pour le site de l’arsenal, on s’est posé la question de la vente de ce site par l’IFCE du haras de Tarbes comme les huit autres villes où l’IFCE est implanté. Comme Giat industries, nous avons considéré que nous ne pouvions pas nous désintéresser du dossier. Nous avons bien fait d’acheter le site de l’arsenal où l’on nous a contrarié, nous empêchant d’y faire des logements, des crèches, des écoles etc. sous prétexte qu’il y avait de la pollution. On a dû y faire autre chose, des activités ludiques, sportives, des services à la population (pôle médical). On peut dire aujourd’hui que c’est une réussite. Pas totale parce qu’il y a encore dans ce site des freins qui ont été mis sur de très gros projets. Je regrette et j’espère que le département prendra enfin la décision d’y installer les archives départementales. Le grand Tarbes est dans l’incapacité de réaliser le projet dans le bâtiment 313 que j’avais fait voter à l’unanimité fin 2013. Je reviens sur le site du haras. Avec notre équipe, j’ai considéré que nous avions un devoir là aussi d’examiner la chose. Nous ne pouvions pas laisser faire l’État céder le site à une société de bienfaisance qui appartient à l’État à 100 %, la Sovafim qui avait pour projet de faire déclasser le site et éventuellement ensuite de négocier la vente par appartements. Avec Michel Garnier, nous avons organisé neuf réunions avec tous les partenaires possibles qui œuvrent autour du cheval pour tenter de construire un projet sur le site. Ce projet doit être rémunérateur, générateur de recettes qui nous permettront de faire face aux investissements qui seront à réaliser. Mais cela s’avère impossible, on abandonnera donc l’idée de l’autofinancement de ce site. Cela signifie que c’est à nous de faire les efforts. L’évaluation domaniale et de 5,5 millions d’euros et les travaux à réaliser sur ce site ont été chiffrés à 6 millions d’euros. Bien évidemment, on ne peut pas engager dans le contexte actuel un investissement de 11 millions d’euros. J’ai fait une proposition au directeur de l’IFCE, M. Vanier. Je lui ai présenté le projet que l’on envisageait de réaliser sur le site. J’avais promis qu’on ferait une proposition avant le 31 décembre. Cela a été fait. J’ai fait une proposition de prix et de reprise du personnel. J’ai reçu, il n’y a pas longtemps, une réponse qui me permet de vous dire aujourd’hui que ce n’est pas mal engagé. Il y a accord sur le principe mais il n’y a pas encore accord sur le prix. Reste à définir les modalités. Il y a accord sur le principe de la cession, de l’achat d’un parc, accord sur le principe de reprise d’une partie du personnel selon des modalités qui sont à définir. L’IFCE devant vendre ses sites avant le 30 juin, je pense pouvoir dire que normalement nous devrions aboutir à un accord avant le 30 juin sur l’acquisition de ce site par la ville. On a déjà eu l’assurance qu’Equestria se fera bien en 2016 sur le site du haras. Si on l’ achète, on programmera les investissements sur plusieurs années. On a déjà défini avec les professionnels une hiérarchie et une priorité des investissements à réaliser. D’autres projets intéressants sont en cours de discussion.

Autre sujet sur lequel s’est attardé le maire, c’est le recensement. « Je reçois avec Jean-Luc Cossou dans quelques jours les recenseurs que nous avons embauchés puisque le recensement va se faire dans les prochains mois. Je ne sais pas réellement combien il y a d’habitants à Tarbes. Avant, le système de recensement était différent. (AUDIO)

Autre sujet abordé par le maire la propreté dans la ville. Il y a du mieux. En 2015, près de 1500 interventions ont été effectuées.

En matière de sécurité, en 2016, il va y avoir des nouveautés. Cinq policiers municipaux vont être recrutés. La police municipale sera armée dans le courant du premier semestre. Les formations vont commencer bientôt. « Nous avons déjà fait faire un audit sur le système de vidéo protection. On s’est aperçu qu’il y avait du matériel à changer. L’emplacement des caméras doit être changé et une extension du périmètre de la vidéo protection est prévue. De 45 caméras aujourd’hui on devrait arriver à 50-60 caméras. Chaque année, 90 000 euros sont consacrés à la vidéo-protection ».

Les efforts seront poursuivis en matière d’économie d’énergie (bâtiments publics, éclairage public), cela a permis d’économiser 200 000 €. Devant le développement des véhicules électriques, un partenariat a été engagé avec le SDE et le conseil départemental qui permettra d’installer 10 bornes supplémentaires dans la ville. Au total, cela portera à 24 le nombre de prises dans la ville.

Dans le domaine de la culture, en conseil municipal a été présentée la politique culturelle de la ville. Au printemps prochain, auront lieu les premières assises de la culture de la ville de Tarbes. Gérard Trémège a salué notamment la réussite de l’Artelier.

« En matière sportive, on connaît les inquiétudes. Je ne sais pas comment le TPR va s’en sortir. Je voudrais saluer l’énergie déployée par les dirigeants. Je voudrais remercier toutes celles et tous ceux, près de 1000 personnes, qui ont donné un peu de leur argent pour aider le club. Nos clubs phares doivent impérativement survivre. J’espère que nous aurons toujours la saison prochaine une équipe professionnelle de rugby. Je redis que des villes moyennes comme la nôtre n’ont pas les moyens d’accompagner les clubs professionnels. Nous n’avons pas ici dans ce département un tissu économique suffisamment dense qui permet d’accompagner, grâce au partenariat, des clubs professionnels comme cela serait nécessaire. Nous avons de moins en moins de partenaires nationaux. Nous avons en plus une offre sportive qui est très riche dans tous les domaines ». Le maire a également salué les résultats des clubs de basket du TGB et de l’Union Tarbes-Lourdes pour leurs débuts de saison exceptionnel.

En matière d’animations, Gérard Trémège ne cache pas sa satisfaction (AUDIO)

Ont aussi été évoquées les relations avec le conseil départemental (AUDIO) et le Grand Tarbes.(AUDIO)

SDCI : la ville de Tarbes prête à ne pas siéger à la grande agglomération si…

Gérard Trémège reconnaît avoir lancé un pavé dans la mare en disant que la ville de Tarbes sortirait du Grand Tarbes parce qu’il ne s’y passe rien, parce que la ville chef-lieu n’est pas respectée. Il aurait souhaité qu’une solution s’engage. Il n’en a rien été. « En tous cas, avec tous ceux qui ont dit NON au projet de Mme la Préfète, nous allons, a-t-il dit, essayer de construire une solution alternative ». Il pense que le projet préfectoral ne verra pas le jour. Ce qui préoccupe le maire de Tarbes, c’est la gouvernance. Il a redit qu’il ne demandait rien, qu’il ne briguerait pas la présidence de cette grande agglomération. Il avertit que la ville de Tarbes ne participera pas, « ça veut dire que l’on ne siègera pas si la gouvernance est du type de celle que nous connaissons aujourd’hui » (AUDIO)

G.M.