Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Les boulangers-pâtissiers des Hautes-Pyrénées ont partagé la galette des rois avec la préfète Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc

mardi 12 janvier 2016 par Rédaction

Fidèles à la tradition, Alain Gallès, président de la Fédération des Boulangers-Pâtissiers des Hautes-Pyrénées et plusieurs collègues de la profession, sont venus présenter leurs vœux à Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, préfète des Hautes-Pyrénées, et partager en même temps la galette des rois préparée par plusieurs membres du bureau de la confédération et d’anciens boulangers-retraités. Etaient également présents : Daniel Pugès, président de la Chambre de Métiers et de l’Apprentissage des Hautes-Pyrénées ; des représentants de l’école des métiers venus avec des apprentis boulangers-pâtissiers de cet établissement. Avant de partager un moment de convivialité autour de la galette, Alain Gallès devait s’adresser à la préfète.

Le discours d’Alain Gallès, président de la Fédération des Boulangers-Pâtissiers des Hautes-Pyrénées

« Madame la Préfète « 

Encore cette année, vous nous recevez dans cet Hôtel Préfectoral où nous sommes sensibles, c’est un honneur pour notre profession d’être aujourd’hui reçue, à l’occasion de la cérémonie des vœux 2016, autour de la traditionnelle galette.

L’origine de cette tradition de la galette de l’épiphanie est bien laïque sinon républicaine, contrairement à son acceptation courante Ce partage reste un moment de simplicité et de rassemblement familial ou professionnel, populaire par essence, à l’image de notre profession.

Nous sommes particulièrement touchés de venir partager celle-ci avec vous , avec la même convivialité et la même simplicité.

A ce moment, nous rie pouvons oublier que l’an dernier du fait d’actes odieux, reproduits cette fin d’année et qui ont marqué d’une trace durable notre vie quotidienne. Mais la convivialité « a la française « n’est-elle pas, justement, un des meilleurs moyens de lutter contre l’obscurantisme ?

Comme chaque année, sont rassemblés autour de nous, les représentants de notre profession, mais aussi des jeunes filles et jeunes gens.

La jeunesse, dans la boulangerie, fait partie de nos gènes et certains dans cette salle, ont commencé comme apprenti, avant d’être à la tête de TPE . La transmission du savoir, des recettes , du savoir faire, mais aussi des valeurs de qualité, d’écoute de partage, nous pouvons même dire de fraternité et d’humanité sont les marqueurs de notre métier qui peut se targuer, par ailleurs , d’une parité homme/femme.

Notons que le Gouvernement a fait un pas significatif en direction de l’apprentissage,

Pour autant, des contraintes pèsent encore sur ce dispositif. De plus, ces jeunes doivent être considérés comme des « étudiants des métiers « et donc a égalité de droits avec les autres étudiants. Il faut résoudre au plus vite, le sujet de l’image de l’apprentissage dans notre pays.

Ailleurs en Europe.... Il est une force, il reste une faiblesse en France.

Alors que l’apprentissage est une voie « d’avenir , voire un ascenseur social, nous constatons une forte augmentation des offres d’emploi non pourvus, faute de compétences et de qualifications.

Vous le savez Madame la Préfète notre profession porte, je le crois un certains nombre de valeurs « d’exception française « , lien social, y compris dans les secteurs « difficiles « , dialogue et disponibilité, diversité de l’offre, sécurité alimentaire.

Nous avons des forces mais aussi des faiblesses, car nous ne sommes pas tout à fait des entreprises comme les autres et pourtant nos contraintes réglementaires sont équivalents à celles qui ont des capacités et opportunités d’économie d’échelle que nous n’avons pas.

Aussi, nous formulons un souhait, adapter notre environnement juridique , fiscal, réglementaire ... à notre réalité ... simplifier les conditions administratives de nos exploitations pour que nous faisons le reste : des produits de qualité, une permanence dans la proximité, y compris rurale, de l’embauche pour les jeunes et des clients satisfaits.

Les employeurs et les salariés de notre secteur sont représentatifs de la France » qui se lève tôt « , se couche tard : l’entreprise artisanale est passionnante pour ceux qui n’ont pas peur de travailler, elle est exaltante car faite de diversité dans la maîtrise des process où rien n’est laissé au hasard.

Notre profession peut relever des défis auxquels elle est confrontée, pour peu qu’elle soit considérée et reconnue dans ses efforts et dans ses spécificités.

C’est donc dans cet état d’esprit que je suis heureux de venir, Mme la Préfète, au nom de notre profession, vous présenter, chaleureusement, nos meilleurs vœux pour une excellente année 2016.