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Opération « faucheurs de chaises » à la BNP de Tarbes

samedi 12 décembre 2015 par Rédaction

Pour dénoncer l’évasion fiscale, les militants de l’association ATTAC 65 ont « fauché une chaise » dans une succursale de la BNP à Tarbes, samedi matin. Cette action s’inscrit dans le cadre de la mobilisation citoyenne, en marge de la conférence internationale « COP 21 » à Paris.

Une dizaine de militants se présentent à l’entrée de la banque BNP, place Verdun à Tarbes, ce samedi matin vers 9h45. L’un d’entre eux déploie une banderole explicite : « l’argent pour le climat est dans les paradis fiscaux ». Puis, quelques personnes entrent dans la succursale. Elles déposent des tracts pour expliquer leur action aux salariés et aux usagers de la banque. L’une d’entre elles « fauche une chaise » et ressort rapidement. Les participants à l’opération prennent ensuite la pose derrière leur trophée, sur lequel est déposé un dollar, par dérision. Puis, ils se dispersent rapidement, emportant la chaise vers une destination inconnue.

Cette action d’éclat teintée d’humour s’inscrit dans le cadre de la mobilisation citoyenne en marge de la conférence internationale « COP 21 » à Paris. « 196 chaises ont déjà été réquisitionnées dans les agences des banques qui pratiquent l’évasion fiscale vers des pays comme les Iles Caïman », précise Marie-Jo, l’une des militantes d’ATTAC 65. « Les responsables nationaux de notre association ont rencontré à Paris les dirigeants de la BNP, qui ont nié pratiquer l’évasion fiscale. Nous avons donc décidé de continuer cette action partout en France, pendant la COP 21, pour dénoncer cette hypocrisie ».

Les militants d’ATTAC 65 avaient prévu de monter à Paris pour participer à la manifestation citoyenne pendant les derniers jours de la conférence internationale. Ils ont renoncé à leur projet en raison des interdictions prononcées dans le cadre de l’état d’urgence. Finalement, ils ont appris vendredi que la manifestation était autorisée. « Trop tard pour organiser à nouveau un transport collectif vers Paris. Les militants provinciaux ne pourront donc pas s’associer à cette initiative », confie Marie-Jo, désappointée. ATTAC va poursuivre ses actions dans d’autres lieux en France, pour continuer à lutter contre « les paradis fiscaux, véritable trou noir de la finance mondiale, où s’engouffrent au moins 20 milliards de dollars ».

Jean-François Courtille