Régionales : Gérard Onesta (Nouveau Monde en commun) : « On joue la gagne ! »

Etape tarbaise hier pour Gérard Onesta, la tête de liste régionale de « Nouveau Monde en commun » qui regroupe les Ecologistes (EELV), le Front de Gauche (PCF-Parti de Gauche), la Nouvelle Gauche socialiste et le Parti Occitan. Dopé par les derniers sondages, le vice-président sortant de la Midi-Pyrénées, s’est montré offensif et ne part pas pour faire de la figuration. Il ne ménage pas ses (futurs ?) alliés du second tour. Il vise la victoire et souligne aussi qu’il ne prendra pas, lui, le risque de laisser la Région au Front National.

Lors du point-presse qu’il a tenu avant le meeting de la soirée, il était accompagné de Yolande Guinle (Front de Gauche-PCF) qui mène la liste départementale, Romain Pagnoux (EELV) 2^ème de liste et Marie-Pierre Vieu, porte-parole régionale et qui est en 7^ème position sur la liste des Hautes-Pyrénées.

Ils ont dit…

Yolande Guinle : Malgré la coupure suite aux événements parisiens, nous avons pu mesurer les préoccupations majeures des concitoyens dans notre département. Ça reste les sujets essentiels de notre programme : les problématiques de l’emploi, des services publics (le ferroviaire, les centrales hydro-électriques en voie de privatisation, ce qui entraîne non seulement la question de l’énergie mais également la question de l’eau). Il a été également question du Grand Tourmalet et de ses énormes investissements. On s’est complètement retrouvé avec le public présent autour de ces problématiques-là. Le contrôle des fonds publics a été évoqué. Les problématiques de logements, notamment pour les saisonniers, la réhabilitation des logements dans le cadre des économies d’énergie pour faire face à la précarité énergétique, pour tout ça je me suis retrouvée totalement en phase avec les citoyens. On a ainsi constaté que nous sommes très près des préoccupations des gens.

Romain Pagnoux : On a été également sollicité sur la place du citoyen par rapport à la région et notamment sur la transparence et la démocratie dans l’usage des fonds publics, notamment sur la conditionnalité des aides publiques accordées aux entreprises. On s’est retrouvé totalement dans ces revendications d’autant plus que nous avons nous-mêmes signé une charte éthique qui reprend énormément d’outils pour permettre aux citoyens d’être mieux informés qu’actuellement et surtout d’être impliqués avec nous pour élaborer un certain nombre de politiques de la région. À travers la charte éthique, on apporte des réponses concrètes aux attentes qui ont été développées dans ces réunions publiques.

Gérard Onesta : Ce qu’il faut bien comprendre dans cette dernière ligne droite alors que les grands commentateurs parisiens disaient il y a 15 jours que la campagne était maintenant déconnectée du terrain, c’est que tout ce que l’on racontait dans nos propositions avant : on parlait de lutte contre toutes formes d’injustice, ça va du climat aux emplois, de la précarité énergétique jusqu’à la casse des services publics, finalement les événements qui ont frappé notre pays, que ce soit le chaos du terrorisme, le chaos de l’emploi parce qu’on a oublié la semaine dernière que c’est le pire chiffre enregistré par ce gouvernement depuis plus de deux ans, tout le chaos climatique dont la presse parle depuis hier, ces grands déséquilibres que l’on racontait avec notre petite musique humaniste de solidarité, de lutte contre toute forme d’injustice trouvait un vrai chemin. Bien évidemment, on a adopté notre campagne à la réalité des événements. Pendant cinq jours, aucun tract, aucune affiche, aucune réunion contrairement à nos concurrents. On a repris avec un format de dialogue citoyen. On nous avait dit que l’on avait mis la barre très haut en appelant notre liste « Nouveau Monde en commun », finalement qu’est-ce qui répond le plus aux besoins des gens aujourd’hui de tous les drames que l’on vient de traverser, c’est bien de créer un Nouveau Monde : c’est pour ça que dans les sondages on commence à se rendre compte que notre offre politique rencontre un vrai besoin.

Marie-Pierre Vieu : Je fais campagne pour que Gérard soit élu président de région, pour que Yolande et Romain soient élus conseillers régionaux. Vous voyez bien qu’autour de la table, il y a des cultures politiques différentes. Mais on s’est rassemblé pour cette échéance. Quand on regarde les sondages, il n’y a pas beaucoup de régions qui vont rester à gauche. Il n’y a surtout pas beaucoup de régions ou à gauche on a le choix d’avoir une vraie politique écologiste, sociale et citoyenne. Cette région, c’est la nôtre. On est dans les derniers jours. On est sur une crête aujourd’hui. On voit bien d’un côté ce qu’est le projet du Front National, de la droite avec la remise en cause de de droits, c’est la récession à tous les niveaux. Nous, c’est tout le contraire. Quand les événements graves se sont passés, on les a pris en compte. On est exigeant sur plein de choses : le CICE dans ce département, c’est 13 millions d’euros sans aucune création d’emploi au bout du compte. Quand on dit qu’il faut réorienter l’argent vers les dépendances écologiques et sociales, on a un exemple grandeur nature. La question des services publics c’est l’hôpital de Tarbes et de Lourdes, la question du rail c’est la possibilité pour notre territoire de continuer à être désenclavé, la question de la vie associative est posée, la question du renouvellement de la vie politique se traduira dans notre liste par 100 % de nouveaux élus. On fait la démonstration dans ce département que nous ne sommes pas des cumulards. C’est ce message là qu’il faut donner et se dire que ce vote sera dimanche important pour tous les gens qui résistent et qui luttent, pour tous les gens qui pensent que le débat n’est pas clos.

Questions - Réponses (AUDIOS)

Gérard Onesta pense que la participation se plus forte que lors du précédent scrutin régional (AUDIO)

Que va-t-il se passer au second tour ? « On joue la gagne , répond Gérard Onesta. Notre discours est extrêmement clair. On ne prendra pas le risque de laisser la Région au Front National » (AUDIO)

« Vous avez eu des mots très durs envers Jean-Louis Cazaubon, président de la Chambre d’Agriculture, 4^e sur la liste départementale PS-PRG. Qu’est-ce qu’il vous a fait ? » (AUDIO)

« On sera intransigeant dans un cadre démocratique. Nous, on ne fera aucune surenchère. S’ils (le PS et le PRG) sortent de ce cadre-là, ils prendront seuls le risque de faire gagner la droite ou pire l’extrême droite » (AUDIO)

« Le cumul des mandats ne gêne pas Carole Delga. Qu’en pensez-vous ? » (AUDIO)

« Les candidats PS-PRG soulignent qu’il n’y aura pas d’année blanche en cas de succès de Carole Delga. Etes-vous sur la même longueur d’ondes ? » (AUDIO)

G.M.

Le diaporama du meeting au centre culturel de la Gespe