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La CGT condamne le travail illégal dans le bâtiment

lundi 16 novembre 2015 par Rédaction

L’Union Départementale de la CGT a expliqué vendredi, lors d’une conférence de presse sur un chantier à Tarbes, pourquoi elle a signé le 6 novembre dernier la Convention départementale de partenariat pour la lutte contre le travail illégal dans le BTP. L’occasion d’appeler à une convention similaire dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.

« Pour qu’un bâtiment sorte de terre, c’est un ouvrier, chaque jour, que l’on enterre » : l’affiche posée sur le mur de la rue Andie Mayer donne le ton de la conférence de presse organisée par la CGT vendredi midi, devant le chantier du gymnase contigu au lycée Théophile Gautier de Tarbes. François Dousseau, secrétaire général de l’UD CGT, et Manuel Espejo, responsable de l’Union syndicale CGT de la construction dans les Hautes-Pyrénées, ont souhaité rejoindre pour l’occasion des ouvriers de la société Eiffage, qui travaille sur ce chantier.

« Nous avons étudié avec des salariés du bâtiment le projet de Convention proposée par la Préfète et nous avons proposé des amendements », précise Manuel Espejo. « 90% des propositions que nous avions effectuées ont été retenues dans le texte final de la Convention. Aussi, nous avons décidé de le signer, car cela va dans le sens de l’intérêt des travailleurs du bâtiment ». François Dousseau précise de son côté que, contrairement à sa réputation, la CGT signe 80% des accords proposés, quand elle estime que ces accords sont bénéfiques pour les salariés. « Si le travail illégal existe, c’est avant tout parce qu’il y a des patrons fraudeurs et des donneurs d’ordre fraudeurs », estime l’un des ouvriers présents sur le chantier. « Cette convention va permettre de lutter plus efficacement contre ces pratiques nuisibles ».

François Dousseau détaille ensuite les conséquences concrètes du travail illégal. « Il a un impact négatif sur les assurances maladie et sur les retraites. Il ne respecte pas la dignité des ouvriers et ne permet pas la reconnaissance de leurs qualifications. De plus, il favorise une concurrence déloyale, alors que la crise touche durement le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics, notamment dans les Hautes-Pyrénées ». Le secrétaire général de l’UD CGT regrette aussi un aspect de la Convention. « Nous craignons que l’obligation pour les salariés de présenter leur carte d’identité soit utilisée comme un outil de répression ». Manuel Espejo espère que l’Etat, la DIRECCTE et l’URSSAF auront réellement les moyens humains de réaliser leur mission de lutte contre le travail illégal. « Nous serons vigilants à ce sujet  ».

Pour finir, les deux responsables de la CGT appellent à un élargissement de la Convention départementale de partenariat pour la lutte contre le travail illégal. « Elle pourrait concerner d’autres secteurs d’activité que le BTP, en particulier l’hôtellerie et la restauration ».

Jean-François Courtille