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Deux manifestations s’invitent au conseil communautaire du Grand Tarbes

jeudi 24 septembre 2015 par Rédaction

Début de séance mouvementée ce jeudi, en début de soirée, au conseil communautaire du Grand Tarbes. Deux manifestations s’étaient invitées et entendaient se faire entendre par les délégués communautaires. La première, la plus nombreuse, était conduite par les salariés de MG Call qui venaient demander le soutien unanime des élus présents pour les aider à obtenir d’une part les 12 mois d’allocations que Pôle Emploi leur refuse et d’autre part un reclassement maximum pour les quelque 150 salariés. La seconde était pilotée par Patrick Millot, président de l’ADRISE, qui venait dire au nom du Collectif des opposants à l’UTV 65 de Bordères-sur-l’Echez, son opposition à la création de la ZAC Eco-Parc.

Les salariés de MGC sollicitent et obtiennent
le soutien unanime des élus du Grand Tarbes

Mina Baccalo s’est exprimée la première au nom des salariés de MG Call. Elle a réclamé le soutien unanime des élus du Grand Tarbes présents, réclamant de leur part qu’ils exigent 12 mois d’allocations, assorti d’un reclassement pour l’ensemble des salariés. (AUDIO). Gérard Trémège est intervenu pour regretter que la ville de Tarbes n’ait pas été citée pour l’aide qu’elle a apporté. Manuel Espejo, secrétaire de l’Union Locale CGT de Tarbes, s’est mélangé les pinceaux en attribuant &agrave* ; Jean-Marc Lacabanne des propos que ce dernier n’avait pas tenus. Ce fut ensuite l’entrée en lice de José Navarro, secrétaire de l’UD CGT. Marie-Pierre Vieu procéda à la lecture de la motion déposée par la majorité du Grand Tarbes. (.pdf). Motion que Gérard Trémège et les siens votèrent des deux mains. (AUDIO)

Intervention de Patrick Millot, président de l’ADRISE
au Conseil Communautaire du Grand Tarbes

La Zone d’Activités Concertées, baptisée ECOPARC, est destinée à accueillir prioritairement des entreprises axées sur la thématique environnementale.

 

Sur papier, cette zone doit être un modèle :

Il s’agit d’un territoire d’activités qui intègre les préoccupations de maitrise des impacts sur l’environnement, de préservation de la qualité de vie et de la santé humaine…

 

Il est vrai qu’avec une usine de traitement des déchets par le procédé du Tri mécano Biologique au beau milieu de l’Ecoparc, l’impact sur l’environnement sera maîtrisé et la qualité de vie ainsi que la santé humaine seront préservés.

 

Mais l’UTV 65 n’est pas le seul problème environnemental de ce projet.

En effet, au titre de l’écotechnologie et de l’énergie renouvelable, on va recycler de la matière plastique en la transformant en éco-fuel, avec des risques liés au traitement, encore inconnus pour la santé humaine.

Au titre de l’agriculture durable, on va développer les bio-carburant, avec une fois encore des risques inconnus pour la santé.

Il est également prévu de méthaniser la bio masse d’élevage et de certains déchets agricoles… Autrement dit, accueillir peut-être les déchets de gros élevage de canards du coin ainsi que certains déchets agricoles, produits très odorant tant à la réception qu’au stockage ainsi que lors du traitement…

Il est question également, de développer des bioproduits (lubrifiants, solvants et autres produits chimiques...).

De fait, tout est réuni pour faire de Bordères sur l’Echez la poubelle du département et transformer cette zone en mini zone SEVESO !

 

En termes de création d’emplois, nous sommes loin de ce qui a été prévus et annoncé dans la presse il y a déjà quelques temps.

A ce jour, seules trois entreprises ont fait acte de candidature. Une s’est désistée en raison de la longueur de la procédure. Une est déjà existante et va doubler sa superficie. Une autre ne fera que transférer son siège sur la zone.

 

Ajoutons à cela la problématique de la consommation d’espaces pour les activités humaines non agricoles et forestières qui s’établit à 80 000 ha/an au niveau national.

  • Cette consommation d’espaces, nettement plus rapide que la croissance démographique, s’explique en majeure partie par la création de Zones d’Activités surdimensionnées. Rappelons tout simplement que ce projet s’établit sur les terres agricoles les plus fertiles du département.

 

Enfin, cette ZAC a été pointée du doigt lors de la première enquête publique. La rocade censée la desservir est engorgée depuis sa mise en service. Il n’y a aucune entrée prévue par le nord et la RD 935.

La vocation de l’ECOPARC s’insère dans une démarche écologique volontariste généralisée portant sur les volets environnemental…/… Mais la présence du captage d’eau potable d’Oursbelille classé comme vulnérable et situé en aval de la nappe accueillant les eaux pluviales rejetées a constitué un point majeur de l’inventaire des problèmes liés à la ZAC Ecoparc…

 

L’effet de synergie recherché (réseau de chaleur pour partage d’une énergie renouvelable produite localement) a disparu au profit d’une injection de la totalité du biométhane produit par l’usine de méthanisation dans le réseau de gaz de la ZAC.

Cette ZAC demeure donc dépendante de l’UTV 65 du SMTD 65 en matière de potentiel énergétique du site car seule sa production de biogaz atteste du recours à des énergies renouvelables.

 

Enfin, le développement d’une filière de traitement-recyclage-valorisation mise en exergue dans la vocation de cette ZAC, à proximité de zones d’habitat et de l’agglomération Tarbaise oblige à une vigilance accrue quant à la fiabilité des procédés industriels des futures entreprises.

 

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers Communautaires, ce sont autant de raisons qui font que les habitants de Bordères sur l’Echez et des communes environnantes disent NON à ce projet.

Nous détailleront chaque point que nous venons d’évoquer plus d’autres à venir, lors de la réunion publique qui sera organisé sur la commune du lieu d’implantation.

 

Le collectif des Associations d’Opposants

* NDLR : La formulation de "se mélanger les pinceaux" n’a pas été des plus heureuses, paraît-il. Voici ce que nous avions entendu : AUDIO


Documents joints

25 septembre 2015
info document : PDF
52.9 kio