Nouvelle manifestation contre le projet d’UTV à Bordères-sur-l’Echez

Une centaine d’opposants mobilisés par l’ADRISE ont manifesté samedi matin contre le projet de l’usine de tri mécano biologique méthanisation, autrement dit l’usine de traitement de déchets qui doit voir le jour à Bordères-sur-l’Echez. Si la détermination des opposants reste intacte, il semble que la mobilisation connaît un certain fléchissement. Peut-être qu’en ce début du week-end, la pluie en a découragé certains. Ce qui n’a pas empêche Patrick Millot, le président de l’ADRISE, de souligner que son association demeure très mobilisée. Malgré divers recours, le projet fait son chemin et rien ne s’oppose désormais au lancement des travaux. On attend la publication (c’est pour aujourd’hui) de l’audit demandé par le conseil départemental. Stopper le projet coûterait très cher, plusieurs dizaines de millions d’euros en pénalités.

Patrick Millot assure maintenant que la balle est dans le camp du président du conseil départemental, rappelant que le coût du projet pour la collectivité départementale est de 58 millions d’euros alors que cette dernière ne roule pas sur l’or. De plus, selon lui, cette unité sera obsolète en 2025, l’obligation du tri à la source étant alors effective. Il n’y aura plus de matières fermentescibles dans nos déchets. Or cette usine fonctionne aux fermentescibles. Autre argument : « cette usine a été calibrée pour fonctionner avec 70 000 tonnes de déchets, sinon elle n’est pas rentable. Notre département n’en produit pas autant, ce qui veut dire que l’exploitant va sans doute aller en chercher ailleurs ». Et de prétendre que l’objectif est commercial et non environnemental. Bref, il n’est pas question d’abandonner le combat. « On ne lâche rien et on s’opposera au début de travaux ». Et comment ? Peut-être par l’occupation du site avec des Zadistes, comme à Sivens. Dans tous les cas, les mois qui viennent risquent de connaître de l’agitation.

Lire la lettre ouverte de Jean-Paul Gonzales, Président de la « TEAM JULIE » à Michel Pélieu.