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Deux nouvelles ourses en Béarn au printemps 2010

mardi 24 novembre 2009 par Rédaction

Selon nos informations, le Ministère de l’Ecologie prépare l’importation de deux ourses (femelles) afin de les lâcher en Béarn. Les éleveurs transhumants des Trois Vallées du Béarn rejoignent les positions de l’ADDIP.

Lors de son assemblée générale du 18 novembre, l’Association des Éleveurs Transhumants des Trois Vallées d’Ossau, d’Aspe et de Barétous a précisé son hostilité à toutes introductions d’ours. Cette décision qui semble bien rejoindre celles de la coordination pyrénéenne ADDIP vient renforcer la solidarité entre éleveurs de la chaîne. Après les chasseurs, il semble bien que les positions des territoires de montagne se radicalisent comme il fallait s’y attendre.

Par le passé, une majorité d’éleveurs béarnais n’était pas contre la protection des ours des Pyrénées quand il en était encore temps. Par contre, ils n’ont jamais manifesté un grand enthousiasme à l’idée d’en importer pour en mettre chez eux. Rappelons qu’un rapport de 1993 précise que pour être viable, il faudrait 70 ours en Béarn. Situation impossible compte tenu du dynamisme pastoral et de l’importante présence de troupeaux et de bergers. Rappelons que les Pyrénées-Atlantiques est le second département de France en terme de production fromagère.

Quelle procédure de lâcher ?

Si nous n’avons pas pu obtenir tous les détails, notamment sur leur origine, nous savons que ces deux ourses seraient lâchées dans un secteur qui va de la commune de Laruns en vallée d’Ossau à celle d’Etsaut en vallée d’Aspe. Les lâchers auraient lieu dans la première quinzaine de mai. La mise en œuvre serait assurée par le Parc National des Pyrénées selon une source ministérielle. Mais ce point reste à préciser.

Il n’en fallait pas moins dès hier soir, pour que des réactions se fassent entendre d’un bout à l’autre de la chaîne.

La mobilisation est lancée

Le député béarnais Jean Lassalle est très clair. Après avoir rappelé ce qui devait être réalisé avec l’IPHB et qui n’a pas pu se faire en raison des décisions gouvernementales notamment de Dominique Voynet, il nous déclare : « je m’opposerai de toutes mes forces à l’arrivée de ces deux ourses. Nous ne pouvons les accepter ni maintenant ni plus tard parce que c’est un viol ».

De son côté Philippe Lacube, Président de la coordination ADDIP a été tout aussi ferme en s’adressant aux béarnais. « Vous devez réagir car c’est une méthode d’appropriation de nos territoires de montagne. Si vous réagissez, nous serons avec vous et nous viendrons en force depuis l’Ariège ».

Des incidences pour les Hautes-Pyrénées

Quel que soit le lieu de lâcher des ours, une telle situation n’est pas sans incidence pour les Hautes-Pyrénées. Nous avons vu par le passé comment les divers ours se comportaient. Franska, femelle mâchée à Lesponne est allée jusqu’à Saint-Gaudens. Néré se baladait entre Béarn et Garonne, Papillon est venu terminer ses jours en Pays Toy, la progéniture de Cannelle probablement suitée, passait l’hiver dernier chez nous, etc…. Et nous avons les dégâts plus ou moins importants au cours des dernières années. Un lâcher en vallée d’Aspe ne garantit pas les éleveurs des Hautes-Pyrénées d’une protection à toute épreuve.

Chantal Jouanno a tout faux

Il est clair depuis longtemps que les ministres ne sont que des marionnettes entre les mains d’associations dites « sectaires » comme le WWF et FNE. L’éviction de Marie-Lise Broueilh en est un parfait exemple. Avec les importations d’ours, c’est l’histoire qui se répète et, aussi bien Jean Lassalle que Philippe Lacube n’excluent pas des actions plus physiques que la rédaction de rapports démontrant l’impossibilité de la cohabitation. Les associations d’éleveurs comme celles de protection du patrimoine n’ont plus rien à perdre.

Après la dénonciation des conditions d’organisation et de travail du Groupe National Ours, les mensonges permanents quant à la localisation des ours, les difficultés et incohérences en matière de reconnaissance des dégâts d’ours, la non invitation au dialogue par la secrétaire d’Etat à l’Ecologie et son comportement dans la composition du Conseil d’Administration du Parc National des Pyrénées, etc… constituent un lourd passif à l’encontre des institutions. Aujourd’hui, les positions vont se radicaliser et les alliances se renforcer au lieu de s’engager dans un processus de travail serein.

Louis Dollo