Population des Hautes-Pyrénées : Une croissance retrouvée, mais faible
Au 1er janvier 2006, le département des Hautes-Pyrénées compte 227 700 habitants, soit 5100 habitants de plus qu’en 1999. Après un déclin démographique d’une vingtaine d’années, sa population augmente à nouveau depuis 1999. Cependant, son taux de croissance (0,3 % par an) est le plus faible au sein d’une région très dynamique en matière de démographie.
Une croissance due uniquement aux nouveaux arrivants
Le retour de la croissance de la population des Hautes-Pyrénées résulte uniquement de mouvements migratoires favorables, même si l’apport migratoire y est proportionnellement plus faible que dans les autres départements de la région. Le solde naturel reste négatif pour l’ensemble du département.
Une dynamique tournée vers Pau
La croissance de population dans les Hautes-Pyrénées se concentre sur toute la façade ouest du département. Le fort dynamisme de l’agglomération de Pau (194 000 habitants en 2006, + 1 % de croissance annuelle depuis 1999), dans les Pyrénées-Atlantiques, rejaillit sur le département et un couloir d’urbanisation se dessine entre Tarbes et Pau, le long de l’autoroute A64.
La population croit autour de Tarbes et Lourdes
La population de l’aire urbaine de Tarbes croît de 0,3 % par an : elle demeure ainsi la deuxième aire urbaine de la région, loin derrière Toulouse. Alors que la ville de Tarbes continue de perdre des habitants entre 1999 et 2006, la croissance de sa banlieue et de sa couronne périurbaine s’accélère depuis 1999. Après dix ans de stabilité, la population de l’aire urbaine de Lourdes progresse. Celle de la commune de Lourdes se stabilise, après une période de net recul entre 1990 et 1999. L’espace périurbain est en revanche très dynamique.
Essor démographique en zone rurale
De 1999 à 2006, la population de l’espace rural du département augmente à nouveau. Cependant, certaines communes, considérées jusque-là comme rurales, sont en phase de périurbanisation : une partie de leur population, ayant un emploi dans un pôle urbain proche, présente des caractéristiques urbaines. Dans la partie nord du département, la population, en baisse au cours de la décennie précédente, progresse depuis 1999. Ainsi, les populations de Vic-en-Bigorre, de Tournay, de Capvern augmentent fortement.
Au sud, dans les Pyrénées, la population de certains bourgs touristiques progresse nettement, notamment au sud-est, comme à Saint-Lary-Soulan ou à Loudenvielle. Plus à l’ouest, Bagnères-de-Bigorre et Argelès-Gazost ne perdent plus d’habitants.
Une terre de contrastes démographiques
Les Hautes Pyrénées, département excentré au sud-ouest de Midi-Pyrénées, sont relativement urbanisées. L’espace urbain concentre 61 % de la population départementale sur seulement 20 % du territoire : c’est le département le plus urbanisé de la région après la Haute-Garonne.
La population est inégalement répartie. Au nord d’une ligne Lourdes-Mauléon-Barousse, la densité est proche de la densité moyenne de province (95 habitants au km2), tandis que le sud du département, occupé par le massif pyrénéen, accueille seulement 15 habitants au km2.
Un département assez peu attractif
Entre 2001 et 2006, 21 900 personnes (âgées de 5 ans et plus) sont venues d’autres départements s’installer dans les Hautes-Pyrénées. Dans le même temps, 19 200 sont parties. Ainsi, le département gagne chaque année 25 habitants supplémentaires pour 10 000 résidants (contre 68 pour 10 000 dans l’ensemble de la région). Les Hautes-Pyrénées sont le département de la région où ce taux est le plus faible, dans une région qui bénéficie il est vrai d’un apport migratoire exceptionnel.
Le seul département de la région à perdre des cadres
Le département est le seul de la région à perdre des cadres dans les échanges migratoires : on compte 58 cadres de moins chaque année pour 10 000 cadres résidants, particulièrement dans l’aire urbaine de Tarbes.
Le département perd chaque année dans les échanges migratoires 170 jeunes de 18 à 24 ans pour 10 000 résidants du même âge : de nombreux jeunes quittent le département pour poursuivre leurs études, ou pour chercher un emploi, notamment à Toulouse ou à Pau. Le phénomène est cependant moins prononcé que dans la plupart des autres départements de la région, Tarbes étant dotée d’établissements d’enseignement supérieur.
Vieillissement marqué de la population
L’âge moyen de la population haut-pyrénéenne passe de 42,4 ans en 1999 à 43,8 ans en 2006. La population est plus âgée que dans l’ensemble de la région et qu’en moyenne en France. Elle reste cependant plus jeune que dans trois départements ruraux de la région : l’Aveyron. le Gers et le Lot. C’est néanmoins la population des Hautes-Pyrénées qui a le plus vieilli parmi les départements de la région depuis 1999 (+ 4,6 points).
En 2006, les 100 000 actifs vivant dans les Hautes-Pyrénées, ayant ou non un emploi, représentent 52,1 % de la population de 15 ans ou plus. La part des agriculteurs est plus faible que dans les autres départements de la région, hormis la Haute-Garonne.
Pour en savoir plus
« Population des Hautes-Pyrénées - Une croissance retrouvée, mais faible »
Le 6 Pages Insee Midi-Pyrénées n° 122-65 (Novembre 2009)
– à télécharger sur le site internet de l’Insee Midi-Pyrénées en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=7&ref_id=15586
Ci-dessous le commentaire de Claude Miqueu, président du Comité Départemental de Développement Economique, organisme partenaire de l’Insee et qui a modéré certaines affirmations des statisticiens.
Rédaction
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