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Dossier UTV 65 : L’ADRISE répond au président du SMTD 65

vendredi 12 juin 2015 par Rédaction

Dans un récent article paru dans ces colonnes, le président du SMTD 65 a fait état de sa vision personnelle sur l’évolution du dossier de l’usine de tri mécano biologique qu’il veut implanter à Bordères-sur-l’Echez. Il cite nommément l’ADRISE laissant confusément induire sa responsabilité dans le retard que connait le futur chantier et les impacts sur la fiscalité des contribuables du fait de la nécessaire externalisation du traitement des déchets entre le 2 janvier 2016, date de la fermeture de Bénac, et l’hypothétique mise en service de la nouvelle usine en 2018.

A qui la faute si pendant des décennies les élus locaux ont laissé pourrir ce dossier ?
A qui la faute si ces mêmes élus, contraints par un Grenelle de l’environnement prévisible, ont été obligés de prendre une décision dos au mur, sans maîtrise du dossier ?
A qui la faute si le SMTD 65, répondant aux sirènes de Vinci et Véolia, n’a eu d’autre urgence que de s’en remettre aveuglément à ces multinationales pour lui apporter une solution clés en main ?
A qui la faute si, depuis 2012, élus et SMTD 65 refusent d’entendre les mises en garde de l’ADRISE sur les risques avérés du process retenu, perdant ainsi 3 années supplémentaires qui auraient pu être mises à profit pour étudier les solutions alternatives qu’elle n’a cessé de promouvoir ?

Hors le retard de 6 mois qui sera dû à l’expertise en cours lancée par le Conseil Départemental, le planning établi par le SMTD 65 lui-même pour la construction de l’usine prévoyait un début des travaux en mars 2015 : en tenant compte de la durée du chantier et de la mise en service, soit 24 mois (dixit toujours le SMTD 65), cette installation ne pouvait donc être opérationnelle qu’en mars 2017 : qui porte donc la responsabilité de devoir externaliser le traitement des déchets à partir du 2 janvier 2016 et des surcoûts induits par cette externalisation sur la feuille d’impôts des contribuables ? Rappelons au passage, que ce ne sont pas moins de 36 701 tonnes de déchets + 17 000 tonnes de compost qui seront traités ailleurs et pour lesquels nous paieront deux fois ! Et les 3,5 M€ (HT !) déjà engagés dans les études n’auraient-ils pas été mieux employés à rechercher des solutions pérennes et garantes de la protection de l’environnement et de la santé des riverains ?

Le président du SMTD 65, l’un des derniers jusqu’au-boutistes du dossier, déclare qu’il a pris en compte les retours d’expérience sur les sites de Montpellier et Angers : s’il en est ainsi sur ce dernier cas, alors la seule solution est de renoncer au projet puisque cette usine vient de fermer, c’est donc que cette technologie constitue une impasse. De plus, lorsqu’il se dit si préoccupé par les impôts locaux des Haut-Pyrénéens, qui va payer la facture de 47M€ (HT ?) auxquels il faudra rajouter les frais annuels de fonctionnement et d’entretien ainsi que les travaux supplémentaires à prévoir pour juguler les nuisances : à Angers, la facture s’est établie à plus de 120M€ en pure perte ? Quant aux prétendus emplois, les conditions épouvantables de travail ont constitué l’une des raisons de la fermeture d’Angers !

Alors il est plus que temps de renoncer à ce projet insensé, sachant que si l’UTV 65 voit le jour, puis ferme à cause des mêmes problèmes qu’à Angers, il faudra continuer à payer pour une installation qui sera à l’arrêt. La fuite en avant dans laquelle s’est engagé le SMTD 65 ne peut que conduire à dilapider des fonds publics dans des travaux qui pourraient ne servir à rien si la justice ou l’évolution de la législation y mettent un terme.

L’ADRISE, pour sa part, continuera de s’opposer de toutes ses forces à ce projet et rejette toute responsabilité sur une catastrophe écologique, économique et financière que les porteurs du projet devront assumer vis-à-vis des générations actuelles et à venir. Elle est toujours prête à apporter sa contribution dans la mise en œuvre des solutions alternatives existantes et appelle les élus locaux, les services de l’Etat et le SMTD 65 à ce sursaut de courage intellectuel qui évitera à notre département la marque indélébile d’un véritable sinistre dans son histoire.