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Le TGB sans défense

mardi 26 mai 2015 par Rédaction

Le TGB sans défense, c’est la question qu’on est en droit de se poser. Personne ne s’est levé pour défendre le TGB. Les communiqués officiels ont tous été dans le sens d’un déficit de plus de 200 000 € et tous les médias ont relayé l’information avec des chiffres parfois faux et jamais vérifiés (Lire les Chiffres vrais sur Tarbes Infos du 23 mai). Du coup, le TGB n’a que des procureurs dans la presse et aucun avocat de la défense, qui préciserait que tout serait mis en œuvre pour soutenir le club. Nous savons que cette volonté existe tant au niveau politique, que dans le milieu du Basket. Mais cette tâche de défenseur incombe aux deux Co-Présidents en exercice, Michel Uriarte et Alain Coll. Mais l’un usé physiquement et moralement par des années de présidence et lâché par son alter-égo, n’a pas l’autorité morale pour monter au seul créneau défendre le TGB.

Reste Alain Coll, chef d’entreprise remarquable, qui a provoqué la tempête par inexpérience de la vie d’un club professionnel où les affaires se lavent en famille ou autour d’une table entre quelques partenaires historiques institutionnels et privés. Certes devant le retard du paiement des salaires et les mises en demeure, la loi l’obligeait à déposer le bilan. Mais d’autres clubs se sont retrouvés dans la même situation et les Présidents sont montés au créneau dans la presse pour rassurer sur la situation et ils ont su trouver des solutions avant d’en arriver à cette extrémité. Une sage décision au niveau d’une entreprise mais la pire au niveau du basket professionnel puisque la mise en redressement judiciaire condamne le TGB à la rétrogradation automatique avant d’éventuels recours devant le CNOSF et le Tribunal administratif, qui ont sauvé par le passé nombre de clubs français.

D’après nos informations, Alain Coll qui semblait près à se battre en intervenant auprès des médias nationaux qui suivent l’équipe de France aurait renoncé. Le PDG du Groupe éponyme, qui a investi 120 000 euros en début de saison, préfèrerait attendre la décision officielle de la LFB et les conclusions du mandataire pour monter au créneau. Ce qui repousserait une intervention officielle à une quinzaine de jours. Mais d’ici là, le TGB aura perdu toutes ses joueuses qui ont été remises sur le marché des transferts par leurs agents (voir ’’Le TGB pleure, le Hainaut sourit’’). Courtney Hurt a déjà tiré sa révérence depuis la semaine dernière et les Françaises devraient suivre.

Pourtant les exemples de clubs de LFB en graves difficultés financières sont légion.

C’est le cas de Nantes en situation très difficile, avec aussi des retards de paiement de salaires comme le relatait Ouest-France le 20 mars 2014 sous le titre : Le torchon brûle au Nantes Rezé Basket. Les joueuses n’ont pas reçu leur salaire du mois dernier. Tout comme le staff technique.

« C’est un retard qui intervient pour la deuxième fois de la saison, puisque fin 2013, le cas s’était déjà produit avant que la situation ne se régularise. Cette fois, il semble que les choses soient beaucoup plus alarmantes. Le contact serait même rompu entre les joueuses, qui ont toutefois mis un point d’honneur à remplir leur contrat à Angers lors de la dernière journée de championnat, et le président Thierry Frère, qui, bien que présent samedi dernier à Angers, n’est même pas allé les saluer.

Difficultés financières pour le président

 

« On sait que Thierry Frère, depuis quelque temps, est en butte à de grosses difficultés financières avec ses entreprises. Par le passé, c’est toujours lui qui est intervenu lorsque le club a dû faire face à certains soucis de trésorerie. »

Ce qui n’a pas empêché le club de poursuivre en LFB et même de disputer l’Eurocup, parce que le Président a su réagir à temps et trouver des solutions sans passer par le Tribunal et le dépôt de Bilan.

De plus le club a été sauvé de la relégation après avoir été rétrogradé comme Tarbes Infos le révélait le 28 mai 2014 (lire ci-dessous).

Nantes et Lyon rétrogradés en 2014

Après examen, la Commission de Contrôle de Gestion a décidé de rétrograder Lyon en Nationale 1 et Nantes en LF2. L’an dernier, Lyon avait été rétrogradé dans un premier temps avant d’être finalement repêché. Perpignan, rétrogradé en régionale, avait obtenu le droit de rejoindre la LF2 en cours de saison. Du coup Perpignan est devenu Champion de France de LF2, mais l’accès à la LFB lui est interdit pour défaut de Centre de Formation labellisé tout comme à son dauphin Calais pour des critères financiers. Arras et Nice, qui avaient été rétrogradés sportivement, sont pour l’instant maintenus en LFB en attendant le résultat des recours déposés par Lyon, Nantes, Perpignan et Calais. Côté catalan et nordiste, on est confiant car Perpignan peut s’appuyer sur la jurisprudence d’Angers (qui avait été autorisé à monter malgré l’absence de Centre de formation labellisé) et Calais doit recevoir une subvention exceptionnelle de la Ville de 150 000 euros qui lui permettra de remettre ses comptes à jour.

Après recours Nantes et Lyon avaient été maintenus et seul Calais a été autorisé à monter. Seul Perpignan a payé les pots cassés ! Rappelons aussi que Nantes, Arras et Charleville-Mézières, ont écopé, en cours de saison, d’un point de pénalité lié à leur finances, et que cette saison ces clubs tout comme Lyon et Calais, recrutent à tout va !

La situation du TGB

Le TGB, à ce jour, selon les comptes remis au Tribunal, doit encore percevoir 140 000 euros de subventions et de recettes diverses. Soit 124 300 € de subventions, de la saison écoulée 2014-2015 dont 51 300 euros du Conseil Général et 73 000 euros de la Région.

Le TGB doit au total, toutes dettes confondues, plus de 400 000 € mais dans ces 400 000 €, il y a 150 000 euros d’emprunts en cours. Si on enlève les emprunts, le passif exigible est de 250 000 euros. Si on déduit de ce passif les subventions dues au TGB, plus quelques retards de paiement de partenaires et d’aides diverses, le déficit tombe à 110 000 euros.

Enfin, le club possède en actif deux appartements, dont la valeur comble en partie, ce passif.

Subventions exceptionnelles

De plus, la Ville de Tarbes s’était engagée à demander au Conseil Municipal de ce soir, d’allouer une subvention exceptionnelle de 50 000 €, qui aurait réduit le déficit à 60 000 euros. Une subvention perdue si le TGB était rétrogradé, car liée au maintien du club si elle était soumise au vote.

La Ville de Tarbes et le Conseil Départemental se sont engagés à maintenir et même à augmenter leur participation 2015-2016 (pour cause de Coupe d’Europe). Subvention qui avait été réduite en 2014-2015, puisque le TGB ne s’était pas qualifié.

Jean-Jacques Lasserre