Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

1er mai à Tarbes :Un millier de personnes rassemblées devant la Bourse du Travail

vendredi 1er mai 2015 par Rédaction

Près d’un millier de personnes se sont rassemblées ce vendredi matin 1er mai 2015 devant la Bourse du Travail à Tarbes, répondant à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires. Dans leur viseur : les "politiques d’austérité". Après le discours de François Dousseau (CGT) prononcé au nom des trois syndicats susnommés, le cortège a traversé les rues du centre-ville de Tarbes avant de revenir au point de départ. Au sein du cortège, on a remarqué la présence de Marie-Pierre Vieu, conseillère régionale et municipale et Jean Buron, conseiller départemental, tous deux du Front de Gauche.

Lien direct vers le reportage photos d’Alain Bouchard

Le discours de François Dousseau au nom des syndicats

CGT, FSU et Solidaires des Hautes-Pyrénées

Chers amis, chers camarades,

En ce 1er mai, journée de luttes et de solidarités internationales des salariés, les organisations syndicales CGT, FSU, et Solidaires ont décidé d’appeler ensemble à la manifestation départementale qui nous rassemble aujourd’hui.

Elles ont notamment décidé de prendre à leur compte l’appel de la CES de faire du 1er mai 2015, une journée de mobilisation européenne pour réagir aux politiques désastreuses qui menacent de transformer la crise financière en une stagnation de long terme et un chômage structurel élevé. L’objectif est d’avancer des réponses conjuguant investissement et développement de l’emploi.

Ce 1er mai se situe dans un contexte préoccupant.

A l’image des Européennes l’an dernier, le bilan des élections départementales illustre le décalage entre les attentes, les besoins des citoyens et les réponses du politique. Mais cette fois-ci, la situation est peut-être plus grave. La plupart des observateurs s’évertuent à relativiser le score de l’extrême-droite et conduit de fait à le banaliser. Les organisations syndicales réaffirment, dans la suite du 11 janvier, que la démocratie, la république, la paix, les libertés de pensée et d’expression sont des biens communs qu’elles sont décidées à défendre face à tous les totalitarismes, aux discours haineux, aux tentatives de division et de stigmatisation.

L’extrême-droite est un danger, dans l’histoire elle n’a jamais semé que misère, guerres et désolation. D’ailleurs cela s’est malheureusement toujours vérifié, plus l’extrême-droite est forte, plus les intérêts et les droits des salariés sont attaqués ! Face à cette situation, le syndicalisme doit aussi assumer les responsabilités qui lui reviennent.

Dans les entreprises de notre territoire, les différents conflits qui se sont déroulés ces dernières semaines que ce soit à Cegelec, Eiffage, à la Socata, dans le secteur de la santé et beaucoup d’autres, ont tous le même objectif : mettre les revendications des salariés sur la table des négociations sur les lieux de travail. C’est sur cette dynamique qu’est organisé ce 1er mai et celui-ci constitue une nouvelle étape et un moteur pour amplifier la nécessaire mobilisation des salariés.

Les différents cadeaux faits au patronat à travers la loi Macron, le pacte de responsabilité et le CICE (85 milliards sur 6 ans à rajouter aux 220 milliards d’exonérations annuelles déjà existantes) constituent un ensemble de dispositions qui creusent les inégalités et fragilisent la situation des salariés, tandis qu’elles sécurisent les profits des actionnaires (56 milliards de dividendes distribués en 2014) !

Le projet de loi sur le dialogue social, les négociations sur les retraites complémentaires alertent le monde du travail sur les risques graves de nouveaux reculs si la mobilisation ne monte pas en puissance.

A contrario, des réponses doivent être apportées pour favoriser l’emploi privé et public, pour une plus grande justice sociale, en matière de pouvoir d’achat et de fiscalité, des droits nouveaux pour permettre aux salarié de pouvoir peser sur les choix des entreprises et pour l’engagement de la France en faveur d’un plan européen pour l’investissement, une croissance durable et des emplois.

En matière d’emploi, nous réaffirmons notre demande d’une politique économique appuyée sur l’investissement dans la recherche et le développement, l’innovation dans le cadre de la création et du renforcement des filières.

Nous revendiquons :

• une remise à plat et une évaluation des aides publiques accordées aux entreprises en fonction de leur efficacité économique et sociale.

• la généralisation de la conditionnalité des aides et exonérations fiscales aux entreprises à la mise en oeuvre d’objectifs sociaux : création d’emplois, qualification des salariés, politiques salariales dynamiques.

L’augmentation des salaires et des pensions est possible et même indispensable pour améliorer la situation de nombreux salariés, privés d’emploi et retraités, et pour tirer toute notre économie vers le haut. L’égalité salariale entre les hommes et les femmes doit être promue partout.

Une véritable justice sociale basée sur la solidarité entre les salariés, les privés d’emploi et les retraités doit permettre de garantir le financement de notre sécurité sociale.

La convergence des mobilisations partout en Europe ce 1er mai doit être un signe fort adressé aux différents gouvernements et aux patronats pour exiger une construction européenne fondée sur le progrès social, s’appuyant sur la mise en oeuvre d’un véritable dialogue social et le renforcement des droits sociaux.

Urgence de progrès social et volonté d’une Europe humaniste qui fait face à ses responsabilités, pour en finir avec l’horreur des naufrages de populations en quête de sécurité et d’avenir, seront au cœur des aspirations pour refuser l’inacceptable.

Pour la solidarité entre les salariés et l’égalité des droits, le choix de la paix et le choix du social, la CGT, la FSU, et Solidaires poursuivront avec tous les salariés, dans l’unité syndicale la plus large possible, le débat d’idées pour le progrès social.