Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Rencontre d’Isabelle Rebattu, sous-préfète d’Argelès-Gazost, avec les éleveurs ovins du Pays Toy

mardi 28 avril 2015 par Rédaction

L’objet de la visite, toute en courtoisie et dialogue, était de rappeler la situation des éleveurs valléens suite aux crues de juin 2013, des difficultés soulevées par la disparition de l’abattoir et de ce fait de garder l’AOP, de la disparition des terres agricoles non seulement riveraines des crues, mais aussi au profit du foncier bâti et plus généralement d’exposer la situation globale de l’élevage de montagne. Arrivée en septembre 2014, il fallait à la sous-préfète, prendre la mesure de la situation dans le Pays Toy. http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article10517

Une visite de terrain

Fille d’agriculteur de l’Ubaye dans les Alpes de Haute-Provence (Barcelonnette), département rudement malmené par la prédation quotidienne du loup, elle était dans son élément pour la visite de l’exploitation de JL Lassalle. Une bergerie entièrement refaite à l’issue des inondations de 2013. Ce fut l’occasion de lui exposer par différentes interventions, les soucis qui taraudent tous ces éleveurs et la prise en compte de tous les travaux restant encore à réaliser : instabilité et comblement des berges, ponts provisoires, auxquels sont venus se greffer les dégâts des avalanches exceptionnelles de cet hiver.

La problématique de l’abattoir

Totalement détruit lors des inondations de juin 2013, l’abattoir, instrument essentiel de développement territorial manque cruellement. Ce sont normalement 200 utilisateurs qui passent par cette structure dont une trentaine d’éleveurs locaux pour un volume de 200 tonnes de viandes. Avec sa salle de découpe, il constituait un outil essentiel au développement de la filière courte. Elan quelque peu perturbé en étant contraint, actuellement, d’aller à Bagnères de Bigorre pour l’abattage et à la salle de découpe des Gaves à Lourdes. Aujourd’hui, l’avenir de cet abattoir et les orientations de développement relèvent de la décision des élus du Pays Toy à travers les décisions du SIVOM.

L’ours toujours d’actualité

Il ne reste, fort heureusement, qu’un seul ours mâle sur la Bigorre. Mais à lui seul, non seulement il fait des dégâts dans les troupeaux (28 brebis en 2014 contre 21 l’an dernier) mais il perturbe la quiétude des troupeaux et donc la gestion des exploitations autant que l’accroissement de la charge de travail des éleveurs qui font beaucoup plus que 35h par semaine sur 5 jours. Si le niveau de prédations n’atteint pas celui du loup en Ubaye, nous pouvons déjà imaginer ce que serait 10 ours au Pays Toy. Les éleveurs souhaitent un appui des services de l’Etat comme le rappelle Sylvain Broueilh dans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder, d’autant que des dégâts d’ours sont déjà apparus sur le secteur de Sia

Sur cette question des grands carnivores prédateurs, les Préfets et sous-préfets ne disposent que de peu ou pas de moyens autres que d’être des facilitateurs dans les relations avec le ministère de l’Ecologie dont nous pouvons remarquer la constante opposition à l’introduction d’autres ours… Jusqu’à quand ?

Accueil à la mairie de Betpouey

La mairie n’est jamais assez grande pour ces événements, c’est donc à la salle des fêtes de Betpouey que le maire Bernard Souberbielle accueillait tous les participants acteurs de la filière ovine, qu’il s’agisse d’élus, d’éleveurs ou de bouchers, pour faire un point plus global sur le devenir du métier d’agriculteur-éleveur de montagne.

Mme la Sous-Préfète, après avoir félicité la moyenne d’âge de l’assistance et la volonté des jeunes à reprendre les exploitations familiales assura quelle ferait tout son possible pour continuer la mise en œuvre des dossiers ouverts par son prédécesseur et y apporter son soutien. 

Après les discours, les choses sérieuses ont débuté par la dégustation de produits locaux préparés, comme de coutume, par les épouses de quelques-uns de des éleveurs. Un repas à la hauteur du territoire avec évidemment de la charcuterie du pays, du mouton AOP assorti de haricots Tarbais suivis de la croustade et fromage du pays (aussi ?)

Visite de terrain sur le terrain

Après le repas, une montée aux estives de Lumière par un temps digne du mois de novembre, pluie et neige mêlée, afin de montrer la vallée d’un point de vue montagnard. Ce fut encore l’objet de sujets plus propices aux lieux, l’ours étant passé par là et susceptible d’y revenir.

  • Entretien téléphonique avec Sylvain Broueilh qui aborde les problèmes de l’abattoir, de la profession et de l’ours. (AUDIO)

Louis Dollo avec Joël Adagas