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Vœux au Centre hospitalier de Bigorre

vendredi 16 janvier 2015 par Rédaction

Lors de la cérémonie de vœux qui s’est déroulée mercredi après midi en présence du personnel de l’établissement tarbais et d’élus, Miguel Bréhier, le directeur des centres hospitaliers de Tarbes et Lourdes et Gérard Trémège, maire de Tarbes, président du conseil de surveillance de l’hôpital de Tarbes se sont exprimés sur le devenir de l’hôpital de Tarbes avant la remise des médailles d’or, d’argent et de vermeil et le partage de la traditionnelle galette.

Les propos de Miguel Bréhier

« Permettez moi en cette année qui commence et qui a si durement éprouvé notre pays de vous présenter mes vœux les plus sincères. Je vous souhaite le meilleur pour vous et pour nos hôpitaux.

Dans une société qui se défait, le service public hospitalier reste le dernier rempart contre la maladie et l’exclusion.

C’est la responsabilité en même temps que l’honneur des hospitaliers que de prendre en charge la maladie et la détresse.

A nos personnels qui font vivre le service public hospitalier avec dévouement et compétences, je voudrais exprimer un message d’estime et de considération, car nous pouvons être fiers des services que nous avons prodigués à ceux qui se sont tournés vers eux.

Oui nous avons connu en 2014 une année compliquée, mais il faut en même temps endurer le chemin parcouru et redire que cet effort collectif a payé, parce qu’il nous a permis de surmonter les difficultés et de préparer l’avenir.

Je propose de revenir sur l’année écoulée et sur ses enseignements avant d’évoquer les perspectives qui nous attendent pour l’année qui vient.

Comme tous les hôpitaux, nous avons connu tout au long de l’année des tensions de toutes sortes : un cadre budgétaire contraint, des ressources budgétaires qui stagnent et des ressources humaines qui baissent. Nos situations financières ont continué à se dégrader en raison principalement de recettes et d’activités qui n’augmentent pas suffisamment. Nos déficits n’ont pas diminué malgré la rigueur de gestion et je salue l’attitude de l’État qui a continué à soutenir nos établissements, merci Madame la déléguée territoriale.

Ces contraintes ont pesé sur le fonctionnement des services, sur les conditions de travail, une année difficile, marquée par les plans de retour à l’équilibre et par des déceptions tel que la non avancée du projet d’investissement Tarbes - Lourdes.

Mais l’hôpital c’est une peu comme la vie, ce n’est pas un long fleuve tranquille, il est pavé d’insuccès, de frustrations mais aussi de réussites, parce que dans le même temps il ne faut pas perdre de vue l’essentiel. Nos hôpitaux ont donné aux malades et aux personnes âgées une prise en charge de qualité, il faut redire que ce résultat correspond au regard que nous renvoie la société et n’a été rendu possible que par la contribution et les efforts de chacun d’entre nous. L’hôpital est la première institution dans laquelle les français ont confiance en ce moment dans notre pays.

Nous avons enregistré des progrès notables dans l’ensemble du groupe hospitalier. Un établissement qui s’ouvre à nouveau sur l’extérieur, vers le CHU en particulier, malgré les menaces qui continuent à pesé sur la démographie médicale, a renouvelé ses équipes qui ont tant occupé le terrain de l’innovation avec la structuration de la recherche clinique.

Malgré des années difficiles, nos établissements ont pu faire aboutir des projets. Je veux parler de l’avancement de dossiers importants comme le renforcement de l’offre en chirurgie traumatologie à Lourdes ou encore la dialyse à Tarbes.

Je veux saluer les projets effectués de la gériatrie et en particulier sur Vic avec des créations de postes en nombres importants, je remercie l’ETAT et le Conseil Général.

Je salue l’arrivée du HAD tant attendu sur le territoire de Lourdes et des vallées, les rénovations des services qui se poursuivent, après la neurologie l’an dernier, les rénovations qui ont eu lieu en cardiologie qui n’avaient pu être faites depuis la construction de l’hôpital en raison des difficultés financières et qui étaient attendues par les patients et l’équipe soignante.

2014, une année difficile mais utile. Je vous remercie tous, individuellement et collectivement, ce que nous avons fait ensemble est remarquable et chacun d’entre vous peut en être fier. Dans beaucoup de domaines, nos efforts ont payé et nous mettent maintenant en position favorable pour aborder l’année qui vient. Cela ne signifie pas que nous allons cesser d’en faire. Cela montre que nous sommes capables et que cela produit des résultats. Nous allons continuer à avoir besoin de votre implication et de votre engagement ,2015 sera une année dense et décisive !

Il s’agit de rappeler où on va et pourquoi on y va. Nos hôpitaux sont en crise depuis longtemps, ils attendent de savoir où ils doivent aller. Les hôpitaux de Tarbes et Lourdes ont un grand défi à relever compte tenu de leur situation en matière de démographie médicale, de difficulté de fonctionnement et de situation budgétaire dégradée.

L’enjeu à la pérennité du service public hospitalier en Bigorre et au-delà en Hautes Pyrénées. Notre groupe hospitalier est à l’aube de changements importants qui ne seront pas la simple répétition de ce qui a fonctionné jusqu’à présent.

Le service public n’a du sens que s’il est capable de s’adapter aux nécessaires adaptations et de se transformer en innovant des solutions de demain.

Nos établissements doivent évoluer pour constituer un seul groupe hospitalier qui se déploie sur plusieurs sites : Vic, Tarbes, Lourdes et peut être demain Bagnères, voilà le sens de notre action !

Notre groupe hospitalier de Tarbes a toutes ses chances.

2015, sera une année de réalisations avec des échéances importantes, la certification.

Nous entendons resserrer les liens avec l’institution et son personnel.

2015, une grande année, sera présenté le projet de soins. Permettre à notre personnel d’être autonome et acteur de son devenir, c’est la force et la richesse de chacun qui permettra de construire l’avenir de notre établissement. »

L’intervention de Gérard Trémège, maire de Tarbes, président du conseil de surveillance de l’hôpital de Tarbes

« Monsieur le directeur, j’ai écouté avec une attention particulière votre discours. Je n’ai pas l’impression que tout ce que vous avez dit ne s’adresse aux personnes ici présentes, parce que ces personnes ici, il y a longtemps que les efforts que vous appelez pour l’avenir ont été réalisés au cours de ces dernières années et quand vous parlez d’immobilisme , de croyance en l’avenir je pense pas que ça s’applique au personnel de notre centre hospitalier, ça peut s’appliquer à d’autres structures. Votre discours a été excellent.

Quand vous parlez de Lourdes, Tarbes, Bagnéres il y a aussi Lannemezan, ce sont des structures qui nous font concurrence il ne faut pas se voiler la face.

Nous avons ici une force extraordinaire, un patrimoine énorme qui est le personnel dévoué, compétent qui se bat tous les jours pour assurer de la meilleure façon possible cette mission de service public au service de nos compatriotes.

Le véritable problème pour l’établissement c’est l’incertitude, ce qu’il faudrait au fil de tous ces rapports qui défilent depuis des années, c’est une ligne directive qui soit définie et que l’on puisse dire à l’ensemble du personnel : voila le chemin qui va être tracé pour les années à venir et avec quel moyen !

Le drame remonte au moment où on a voulu que l’hôpital soit géré comme une entreprise privée et que la notion du service public passe aux oubliettes. Un hôpital ne peut pas être géré comme une entreprise privée. Certes il y a des compétences qui peuvent être améliorées, des résultats qui peuvent être améliorés !

Vous l’avez dit, il faut que l’activité se développe, mais dans toute entreprise quelle qu’elle soit, si on ne veut pas qu’il y ait de déficit, il faut soit, augmenter les recettes soit diminuer les dépenses . L’idéal faire les deux en même temps, sauf qu’en matière de diminution de dépenses beaucoup a déjà été fait ici, vous vous êtes battu pour cela, ainsi que vos prédécesseurs et tout le personnel. Ce n’est pas facile.

L’augmentation des recettes c’est en cours, il y a encore à faire.

Le vrai message c’est l’incertitude. Dans ce contexte d’évolution, on a eu chaque année des pollutions qui sont venues contrarier les plans divers de développement de nos établissements de Tarbes et Lourdes. Des pollutions qui s’appellent les élections. 2012 : législatives et présidentielles, 2014 : les municipales, 2015 : les départementales. Evidemment, chaque fois que l’on avance il y a des conséquences visibles avec des résultats qui peuvent avoir des conséquences sur certains candidats.

Moi je souhaite que l’on sauve l’offre publique de santé dans ce département.

Je sais tout ce que vous avez déployé comme efforts, comme énergie avec vos cadres, je sais les doutes qui sont les vôtres, les questions qui sont sans réponses.

Il y a ici des hommes et des femmes qui ne demandent qu’à donner le maximum au service de ce noble métier qui est celui de soigner les citoyens. Qu’on leur donne les moyens de travailler dans de bonnes conditions.

Je souhaite à l’établissement de Tarbes et Lourdes une évolution la meilleure possible. »

Les médaillés

Les retraités

Nicole Lafourcade