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Assemblée générale de la Chambre de métiers et de l’Artisanat des Hautes-Pyrénées

mercredi 26 novembre 2014 par Rédaction

L’assemblée générale de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hautes-Pyrénées a été l’occasion pour le président Daniel Pugès d’accueillir pour la première fois Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc, préfète des Hautes-Pyrénées ainsi que diverses personnalités : Serge Crabié, président de la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat de Midi-Pyrénées, Chantal Robin-Rodrigo, vice-présidente du Conseil général des Hautes-Pyrénées, Claude Gaits, vice-président du Conseil régional Midi-Pyrénées et Gérard Trémège, maire de Tarbes.

Le rapport détaillé des activités de la CMA, des difficultés rencontrées au niveau du CFA pour aboutir au formidable outil de formation dédié à l’apprentissage, la toute nouvelle « Ecole des Métiers des Hautes-Pyrénées » a fait l’objet d’une longue intervention de Daniel Pugès.

Le rapport moral et d’activité de Daniel Pugès, président de la CMA 65

 

« Madame la Préfète,

Mesdames, Messieurs les Présidents,

Mesdames, Messieurs les Directeurs,

Mesdames, Messieurs,

Chers Collègues et permettez-moi d’ajouter Chers Amis,

 

Merci pour votre présence toujours aussi nombreuse à nos travaux d’Assemblée Générale d’automne 2014.

 

 La fin d’année approche et elle a été riche en activités comme vous allez le voir dans quelques instants à travers les rapports qui vont vous être présentés ce soir. Mais, avant de démarrer cette Assemblée Générale, je tenais à remercier publiquement Mme la Préfète pour son soutien et sa réactivité. Il ne s’agit pas de courbette, Mme BAUDOUIN-CLERC, mais dans la situation rencontrée pour dénouer d’une part les problèmes du Centre de Formation des Apprentis de Tarbes et d’autre part, empêcher la rétrocession préjudiciable à la reprise d’une partie de nos fonds de roulement, vous avez, Mme la Préfète, alors que vous veniez d’arriver dans les Hautes-Pyrénées, fait preuve immédiatement d’une grande réactivité doublée d’une efficacité exemplaire qui nous permet ce soir de nous féliciter d’avoir au sein de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hautes-Pyrénées, un formidable outil de formation dédié à l’apprentissage, la toute nouvelle « Ecole des Métiers des
Hautes-Pyrénées ».

 

 Alors, Mesdames et Messieurs, permettez-moi, maintenant que vous connaissez l’épilogue de cette histoire de vous résumer les quatre dernières années de l’A.F.P.H.P..

 

 Comme vous le savez, nous avons été élus en novembre 2010 à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hautes-Pyrénées. Vous m’avez alors nommé Président de cette institution et en décembre je devenais, en remplacement de mon prédécesseur que je salue, Jean-Louis SEPET, Président de l’A.F.P.H.P. dans la continuité de la présidence par la CMA 65.

 

 Rapidement, la signature de ligne de découvert bancaire et de dailly m’a interrogé sur l’état de santé financière de cette association. Le Directeur Général m’affirmait qu’il en avait toujours été de même et que le nombre d’apprentis de l’époque, 840, était gage de bonne santé de la structure.

 

 En avril 2011, celui-ci faisait valoir ses droits à la retraite et je décidais de le remplacer par mon Secrétaire Général de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat afin de faire l’économie d’un poste.

 

En parallèle, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tarbes nous réclamait, lors de notre premier Conseil d’Administration, le paiement d’une dette de 360 K€.

 

 Il ne nous en fallait pas plus pour diligenter un audit comptable et financier afin de connaître le véritable état financier de cet organisme de formation.

 

 Yves PIETTE, du Cabinet ACOM SOFEC, fut mandaté pour analyser notamment les comptes de gestions intermédiaires sur les années 2007 à 2011.

 

 Les résultats, vous les connaissez : trésorerie quasi-nulle, capacité d’autofinancement nulle et résultats du compte d’exploitation en moyenne déficitaire de 170 K€.

 

 Une période durant laquelle un climat social dégradé opposait la Direction, conduite par son Directeur Général, à une minorité d’agents focalisée par la défense de leurs propres intérêts plutôt que la défense du plus grand nombre. Ce combat acharné accoucha d’une situation ubuesque où les premiers tentaient de négocier maladroitement avec les seconds, ces derniers campant sur leur position.

 

 La crise économique entrainera sur le CFA ses premiers effets dès 2011 où, à la rentrée, nous enregistrions une baisse de 90 contrats d’apprentissage.

 

 Devant une telle situation financière structurelle et compte tenu de la conjoncture de l’époque qui entrainait la baisse du nombre d’apprentis et donc des subventions du Conseil Régional, Mme la Commissaire aux Comptes, Isabelle MARCOU, était contrainte de mettre l’association en procédure d’alerte, phase 1. Le Bureau et le Conseil d’Administration de l’époque, devant répondre aux interrogations de la Commissaire aux Comptes sur la pérennité de la structure, m’ont mandaté pour mettre en place un plan de licenciement économique de huit collaborateurs au 1er semestre 2013.

 

 Cette période, Mesdames et Messieurs, fut difficile et elle restera gravée en moi tellement ce drame m’a touché. Je n’épiloguerai pas sur les circonstances de cette étape noire mais, comme vous le savez, pour deux bénévoles que nous étions, Bertrand et moi-même, la gravité des évènements a été à la hauteur de la solitude que nous avons rencontrée lors de ces évènements.

 

 Sans rancœur mais sans oubli, nous avons été trainés dans la boue par des misérables en quête de mandat. Sans analyse, sans information, sans même nous demander pourquoi, certains nous ont condamnés sans être jugés. Personne à l’époque n’a voulu croire à la réalité de la situation, l’avenir malheureusement leur a donné tort.

 

 La rentrée 2013 devait confirmer nos craintes avec une nouvelle baisse de 100 apprentis, les banques alors se désengageaient afin d’éviter le soutien abusif et je me retrouvai à déposer le bilan au Tribunal de Grande Instance pour cessation de paiement le 16 mai 2014.

 

 Le printemps et l’été 2014 ont été mouvementés, un travail colossal a dû être effectué afin de pouvoir proposer une alternative à la disparition de ce CFA, de ses 35 métiers artisanaux, de ses plus de 60 salariés tous contrats confondus et surtout de ses quelques 600 apprentis.

 

 Enfin le 24 septembre dernier, le Tribunal de Grande Instance s’est prononcé favorablement à notre offre de reprise et, depuis le 15 octobre dernier, l’Ecole des Métiers est un service de notre organisme consulaire.

 

 Ce résumé, même s’il a été un peu long était nécessaire et il doit vous permettre, Mesdames et Messieurs, de réaliser les difficultés rencontrées et l’important travail qui a été mené durant tout ce temps.

 

 

 M. Claude GAITS, vous qui représentez le Conseil Régional, sachez qu’il est bien entendu une pierre importante dans la construction de cette Ecole des Métiers, qui n’aurait pas vu le jour si les nombreuses rencontres, avec notamment Mme LOÎDI, première
vice-présidente en charge de l’apprentissage, ne s’étaient pas soldées par un avis favorable. Votre participation financière régulière et le maintien des locaux à votre charge ont également été des avantages favorisant cette reprise. Soyez-en remercier ici en séance officielle.

 

 Quant à toi, Serge, tu as toujours été à nos côtés pour rencontrer le Conseil Régional et je te remercie une nouvelle fois pour ton soutien sans faille mais tu dois savoir ô combien la situation fut plus que délicate et que ton soutien doit perdurer car cette reprise n’est qu’un répit, l’apprentissage est en difficulté et tu le sais bien, même au-delà des frontières de notre Département.

 

 Voilà donc, Chers Amis, la 7ème étoile de l’URMA Midi-Pyrénées, un nouvel établissement de formation du réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat de notre région au service de l’Artisanat.

 

 Nous ne pouvons, Mesdames et Messieurs, Chers Collègues, que nous en féliciter.

 

La Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hautes-Pyrénées gagne aussi en salariés puisque 60 collaborateurs forment l’effectif global de notre structure. Nos missions, la promotion de l’apprentissage, le conseil aux entreprises et le soutien au secteur restent, comme vous le savez, nos priorités.

 

 L’Artisanat, un secteur qui souffre, Mme la Préfète. Si le nombre d’entreprises inscrites au Répertoire des Métiers se stabilise, il ne le doit qu’artificiellement au volume d’auto-entrepreneurs qui ne cesse de progresser. Par contre, le nombre de radiations d’entreprises au réel est à ce jour de 240 pour la période de janvier à octobre 2014 alors qu’il était de 357 pour 2013.

 

Nous nous garderons bien d’en tirer de quelconques conclusions mais nous resterons attentifs à l’évolution de ces chiffres qui, par voie de conséquence, influencent fortement l’emploi, l’apprentissage et un pan important de notre économie territoriale

 

Comme vous le dira Laetitia DESGUERS dans le rapport de la commission de développement économique et territorial, les nouvelles mesures voulues par le législateur pour encadrer le régime de l’auto-entrepreneur sont des mesures qui vont dans le bon sens et nous ne pouvons que nous en féliciter. L’obligation de qualification en est une autre que l’Artisanat réclamait mais nous continuons à regretter un régime qui est, et ce, malgré les avancées probantes du Gouvernement, encore trop favorable à ce régime juridique de création d’entreprise.

 

 « L’Artisanat, 1ère Entreprise de France » dit le slogan mais qu’est-ce que l’Artisanat aujourd’hui ? C’est bien à cette question que nous devrions être capables de répondre, acteur, législateur et utilisateur.

 

 

 

 

 Mais nous le voyons bien, tous sommes d’accord pour reconnaître l’Artisanat comme vital au maintien de la population dans les territoires, ruraux notamment, tous sont convaincus de l’importance des métiers manuels, gages de savoir-faire, de compétences, d’authenticités et de qualités Tous encore savent ô combien la voie de l’Artisanat passe par l’apprentissage, vecteur de réussite et d’intégration sociale.

 

 Et pourtant, l’Artisanat est souvent oublié, galvaudé, négligé car mélangé, aggloméré, additionné aux autres secteurs d’activités. L’Artisanat n’est, malheureusement, pas traité comme il le devrait, il est unique de part sa spécificité « fabriquer, transformer, construire, réparer, réaliser une prestation de service », mais pas seulement, il est unique également de part les hommes et les femmes qui le constituent, 1 entreprise sur 2 n’a pas de collaborateur, l’autre moitié est caractérisée par une moyenne de 3 à 4 salariés.

 

Pas de service administratif, de service financier, de service commercial, de recherche et développement sinon tout à la fois et réuni en une même personne le chef d’entreprise artisanale.

 

 Notre rôle, ici présent, est de défendre ses intérêts, nos intérêts pour les raisons que je viens de vous citer notamment.

 

 Je tenais à le rappeler car si nous avons pris la décision de nous unir pour devenir élus de cet établissement consulaire, c’est bien pour faire avancer les choses dans un contexte difficile.

 

 Voilà bientôt, Chers Collègues, quatre années que nous travaillons ensemble et je voulais vous remercier publiquement pour votre dévouement en tant qu’élus de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et vous rappeler nos objectifs de campagne, le « ce pourquoi nous avons été élus » :

 

♦ la proximité au service des artisans sur l’ensemble du territoire

♦ la reprise de nos activités dans le cadre de la transmission-reprise

♦ le maintien d’une chambre départementale forte dans un contexte de régionalisation
  annoncée

 

 Ce travail s’est matérialisé notamment par la formation des élus, la présence accrue dans toutes les instances de notre Département, le recrutement d’un développeur allant au contact direct des artisans pour faire remonter leurs besoins et tisser un lien fort avec leur Chambre de Métiers et de l’Artisanat, la reprise du CFA de Tarbes qui permet de rapprocher l’outil de formation et les Maîtres d’Apprentissage afin d’ouvrir cet établissement et enfin la mise en place d’un magazine trimestriel, « Le Monde des Artisans », sont autant de réalisations dont vous pouvez être fiers car nous avons respecté nos engagements.

 

 La transmission d’entreprise, objectif majeur de notre campagne n’est pas un problème purement bigourdan, alors même si nous ne pouvons nous en satisfaire, la réponse que nous apportons est régionale à travers le dispositif Entreprendre en Midi-Pyrénées notamment qui a pu voir le jour grâce au financement du Conseil Régional que nous remercions à nouveau.

 

 

 

 Enfin, le maintien d’une Chambre de Métiers et de l’Artisanat départementale n’est pas chose facile dans le contexte actuel mais nous nous battons et je sais, Serge, que nous pouvons encore une fois compter sur toi. Ton attachement aux territoires départementaux ruraux n’est plus à démontrer. Je salue le travail que tu effectues, que nous effectuons ensemble au niveau de la Région.

 

Car, Mesdames et Messieurs, Chers Collègues, les débats sont vifs et riches mais toujours dans le respect des hommes et des femmes qui composent la Chambre Régionale des Métiers et de l’Artisanat de Midi-Pyrénées.

 

 Demain, un nouveau découpage des régions s’imposera. Souhaitons à notre nouvelle structure régionale le même fonctionnement. Souhaitons également que les intérêts et surtout les besoins des artisans ne soient pas oubliés car sans proximité, nous n’avons plus d’utilité. Comme on le dit souvent, pour s’occuper des choses, il faut être à côté d’elles.

 

J’espère qu’en haut lieu, ils ne l’oublieront pas et nous comptons sur toi, Serge, pour leur rappeler. Nous avions d’ailleurs, lors d’une précédente Assemblée Générale, délibéré en ce sens afin de maintenir un établissement autonome au service des entreprises artisanales de la Bigorre.

 

 Comme vous le constatez, les sujets sont nombreux. Alors, c’est un effort supplémentaire que je vais vous demander en vous rendant encore plus disponibles pour les représentations de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Je suis conscient de vos contraintes et je les comprends mais je me dois de vous le demander afin de ne pas oublier nos engagements communs.

 

 Dans quelques instants, à la fin du rapport de la Commission Formation Professionnelle, j’aurai le plaisir d’accueillir une lauréate au diplôme du Brevet de Maîtrise. Et je suis particulièrement heureux de l’accueillir car passer du temps pour se former est un choix qui engage de nombreux sacrifices. L’obtention du diplôme en est l’aboutissement et la remise au cours de nos travaux, sa reconnaissance publique.

 

 Je tenais, avant de reprendre le cours de cette Assemblée Générale, à vous parler du projet de territoire 2020-2030 qui a été initié par Michel PELIEU, Président du Conseil Général des Hautes-Pyrénées, afin de répondre à une question fondamentale. Quelles
Hautes-Pyrénées voulons-nous pour demain ?

 

 Fort de nombreuses réunions et concertations, le projet a, je pense, fait l’unanimité chez les acteurs de notre Département. La phase opérationnelle a démarré avec la mise en place de 12 chantiers qui sont en cours mais aussi avec la création d’une association « Ambition Pyrénées » qui permettra, dans la continuité des travaux réalisés, de donner une suite de cette formidable réflexion sur le devenir de notre territoire.

 

 Je vous demanderai donc de délibérer en ce sens dans quelques instants afin de concrétiser notre engagement dans ce travail.

 

 

 

 

 Enfin et pour terminer, cette Assemblée Générale comporte un ordre du jour que je vous rappelle :

 

● l’appel nominal qui a déjà été effectué et qui nous permet avec le quorum de mener nos travaux d’Assemblée Générale

 

● l’approbation du compte rendu de l’Assemblée Générale du 23 juin 2014 que vous venez de valider

 

● le rapport moral et d’activité du Président que je vous présente

 

● vont suivre le rapport de la Commission des Finances présenté par M. Thierry JUAN, Président

 

 ● avec l’examen du projet de Budget Primitif de l’Exercice 2015

 

 ● et les redevances et Prestations 2015

 

● le rapport de la Commission du Développement Economique et Territorial présenté par
 son Rapporteur, Mme Laetitia DESGUERS

 

● et le rapport de la Commission Formation Professionnelle présenté par son rapporteur
M. Bertrand GAYRI

 

● les délibérations

 

● les informations diverses

 

● et pour terminer les questions diverses

 

 J’en profite pour remercier les membres des commissions pour leurs contributions et notamment les Présidents, Thierry JUAN pour les Finances, Manuel DUARTE pour les Affaires Economiques, Jean-Louis SASAL pour les Affaires Générales et enfin Serge CASSAGNARD pour la Formation Professionnelle que je dois excuser car souffrant. Souhaitons-lui un prompt rétablissement.

 

 Avant de passer la parole à Thierry JUAN pour les Finances, je souhaite souligner le travail de l’ensemble de l’équipe administrative de notre établissement qui, au quotidien, sert les intérêts de l’artisanat de notre territoire et qui nous permet, sous l’impulsion du Secrétaire Général Bertrand GAYRI, de faire avancer nos idées, d’atteindre nos objectifs et de rendre indispensable le service de proximité de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hautes-Pyrénées. Sachez, Chers Collaborateurs, que nous sommes reconnaissants de votre compétence et de vos valeurs.

 

 Voilà, Mesdames et Messieurs, j’en ai terminé avec mon rapport moral. Pardon s’il a été trop long mais le contexte le méritait.

PHOTOS ALAIN BOUCHARD