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Succès de la mobilisation des agriculteurs pour leur journée de revendications

jeudi 6 novembre 2014 par Rédaction

Sur le plan national, les syndicats agricoles majoritaires, FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) ne cachent pas leur satisfaction. http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNSEA-Federation-Nationale-des-Syndicats-des-Exploitants-Agricoles/2014-11-05-FNSEA-JA-Mobilisation-Nationale-5-novembre-Vrai-Succes.pdf . 92 départements mobilisés, certains au niveau régional comme dans Midi-Pyrénées, 36 500 manifestants dont plus de 3000 à Toulouse et 150 manifestations à travers la France en 2 mois, voilà un bilan syndical positif dont on nous précise qu’il peut se poursuivre si nécessaire.

Perturbations à Toulouse

La présence des agriculteurs à Toulouse avec tracteurs et autres matériels, ne sera pas passée inaperçue. Plus de 200 haut-pyrénéens (4 bus + des voitures individuelles) y ont participé parmi 400 tracteurs et 5000 autres manifestants. Fumier et lisier ont agrémenté les odeurs de la ville rose et participé à une fumure écologique indispensable à la ville. Les administrations, notamment le centre des impôts, la cité administrative, les rues et la rocade. Une pensée particulière pour la permanence d’Europe Ecologie les Verts, qui a bénéficié d’un relookage personnalisé. Les écolos ont, dans leur ensemble, bénéficié de qualificatifs clairement affichés sur les tracteurs.

Bien entendu, la circulation a été pour le moins perturbée. Certains automobilistes ont été bloqués toute la matinée sur le périphérique. « Si nous devons revenir, nous avons démontré que nous avions les moyens de bloquer tout Toulouse » nous dira un responsable. Après une telle journée, nous n’en doutons pas. Mais au-delà de cette démonstration, le fond reste les revendications.

Quelles revendications ?

Les revendications sont au nombre de huit qui se déclinent avec plus ou moins d’importance selon les régions et les départements. Les syndicats précisent dans leur communiqué que le « Gouvernement a apporté des réponses concrètes à 5 de nos revendications. Pour les autres points, des pistes sont ouvertes : nous continuerons à y travailler avec vigilance et fermeté d’autant plus que le dossier installation n’est pas évoqué ».

Pour Midi-Pyrénées, Jean-Louis Cazaubon, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture évoque la priorité numéro 1 que sont les zones vulnérables avec 119 communes dans les Hautes-Pyrénées. L’application de la directive nitrates ne se fera plus sur des bases administratives mais sur des bases hydrauliques tenant compte des bassins versants et non plus des limites de communes. Dans un communiqué du 3 novembre, Ségolène Royal précise avoir « mis au point avec les Préfets coordonnateurs de bassin et les Agences de l’eau une méthode d’adaptation à la réalité de terrain des zones vulnérables (nitrates) » http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Pollutions/eau/2014-11-03-CP-Nitrates-reunion-Ministere-Ecologie-Segolene-Royal.pdf . Toutes les questions ne sont pas réglées notamment « la question des pentes et du stockage au champ des effluents d’élevage pailleux ». 

La seconde revendication pour Jean-Louis Cazaubon n’est pas reprise dans les 8 points syndicaux. Elle concerne exclusivement les Chambres d’Agriculture et leurs personnels. Le gouvernement envisageait de prélever une part importante du fond de roulement des chambres ce qui n’aurait pas manqué de mettre l’ensemble du milieu consulaire en difficulté avec de très forts risques de pertes d’emplois. Pour le président de la Chambre régionale, il convient de maintenir « le conseil de proximité dans les vallées »

Le « barrage » de Sivens

Quoique n’étant pas dans les revendications, Jean-Louis Cazaubon se trouvait mardi au Ministère de l’Ecologie pour la « concertation » organisée par Ségolène Royal. Il n’était pas possible de ne pas aborder ce qui est appelé de manière impropre le « barrage » de Sivens dans le Tarn. Il s’agit en fait d’un réservoir. « C’est tout petit » nous dit Jean-Louis Cazaubon. Il faut « démystifier les rumeurs qui circulent et que fait circuler la presse nationale ». ….. « La moitié sera pour le soutien de l’étiage et l’autre moitié l’irrigation agricole ». Puis il aborde le déni de démocratie d’une décision prise pratiquement à l’unanimité des conseillers généraux. Et il s’en prend ouvertement à ces manifestants qui « se baladent aux 4 coins de France à la solde de je ne sais qui…. ils sont payés par quelqu’un… ».

Si nous devions résumer, nous pourrions dire que Sivens se fera.

Et les autres retenues d’eau ?

Voilà de nombreuses années que les projets de retenues d’eau sont gelés. Au printemps, à la fonte des neiges, nous voyons l’eau partir dans l’Océan au lieu de la retenir pour l’irrigation l’été. Mais certaines organisations écologistes et politiques ont des dogmes contre les retenues collinaires et les enneigeurs, les deux allant souvent de pair. En juillet dernier, à Cauterets, Ségolène Royal avait annoncé qu’elle allait « desserrer l’étau ». Le moment est venu de passer à l’action.

Les autres revendications

 Parmi celles-ci, nous trouvons cette exigence qu’il y est « 2 plats sur 3 d’origine française dans la RHF (restauration hors foyer)….. Et exiger des acteurs la promotion de l’origine France ». Les syndicats demandent que : « Les engagements pris par les GMS et l’Etat lors de la réunion du 17 juillet présidée par Arnaud Montebourg doivent être honorés ». Ce qui impose qu’il faut « privilégier la mise en avant des produits français par les enseignes » et « publier enfin les décrets de la « Loi Hamon » et concrétiser les contrôles et sanctions annoncés ».

D’autres revendications n’ont pas reçu de réponse telles que l’abandon de  » l’application du Compte pénibilité à l’agriculture », le « Non au blocage des dossiers installation à partir du 1er janvier 2015 », l’acceptation d’ »une année blanche sur les contrôles Verdissement/PAC »

Louis Dollo