La préfète au pôle « veille sociale » de la Croix-Rouge

A l’invitation de madame la préfète, la presse a accompagné sa visite du pôle « veille sociale » de la Croix-Rouge situé 19 rue du Foulon à Tarbes. Composé du 115, du SAO (Service d’Action et d’Orientation) et du SIAO (Service d’Intégration, d’Action et d’Orientation), cet établissement a été créé en 2010 à l’initiative de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) et de la Croix-Rouge des Hautes Pyrénées.

Une table ronde sur les missions et les actions menées par cette structure a réuni autour de la préfète les responsables de la DDSP, la directrice de l’établissement et son adjoint, des représentants de l’EMP (Equipe Mobile de Psychiatrie), les travailleurs sociaux Alain et Adeline ainsi que quatre personnes venues apporter leurs témoignages sur les suivis dont ils ont bénéficié.

Ce pôle « veille sociale » départemental accueille les personnes sans abri, en détresse physique et morale. Elles sont prises en compte et trouvent un accompagnement vers le logement, le travail ainsi qu’un soutien face à une éventuelle souffrance psychologique sociale ou sanitaire.
Il a été rappelé qu’une demande de logement s’inscrivait dans la durée avec un travail de suivi et d’orientation : il faut composer avec différents temps et conjuguer avec la complexité entre la demande, le souhait, les évaluations, les liste d’attente, les commissions d’hébergement. En effet il s’agit d’intégration partenariale, mutualisée, partagée, où interviennent divers acteurs sociaux, dont fait d’ailleurs partie l’EMP car la souffrance psychologique est souvent très prégnante. Mais l’obtention d’un logement n’est pas une finalité : une stabilisation et un suivi sont durables auprès de bénéficiaires.

Accompagnement et temps font partie des pratiques que les travailleurs sociaux ont mis en avant lors de cette rencontre pour expliquer leurs actions : les quatre bénéficiaires présents ont reconnu combien « prendre le temps » fut un facteur positif dans leurs parcours. A travers leurs témoignages, on a pu apprécier combien l’orientation devait être faite « au millimètre près…de la dentelle », combien le côté humain était primordial car les gens aidés « sont des citoyens à part entière qui ont des richesses qui se sont endormies… »

Travailler sur le regard porté sur les exclus par les gens et les dispositifs fréquentés est indispensable « car tout le monde doit être entendu et respecté ». Enfin créer du lien social, faire venir dans la structure les exclus par divers canaux sociaux, est un des enjeux de ce pôle « veille sociale ».

J.P.