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Accueil > ACTUALITE TARBES ET GRAND TARBES
Les agriculteurs sont à point ! « Les paysans ne sont pas des salauds »
Entre les grands carnivores prédateurs ours et loups pour les uns, les contraintes agro-environnementales et sanitaires pour les autres, l’exaspération est au maximum. Et à cela on rajoute, sans concertation, avec un mépris total de leurs compétences, le statut de l’animal. Mais cela ne suffit pas. Les agriculteurs, notamment les éleveurs, qui ne savent pas ce que 35h par semaine et 5 semaines de congés veut dire se voient encore en rajouter….. Il ne faudra pas s’étonner si prochainement nous assistons à une véritable explosion sociale qui a d’ailleurs récemment débuté à Orléans.
Alerte aux emplois
Dans une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, Jérôme Despey, Secrétaire général adjoint de la FNSEA dénonce : « la suppression du contrat vendange et l’interdiction, pour les entreprises de travaux agricoles, de bénéficier des exonérations sociales prévues pour l’embauche de salariés saisonniers ». Sont essentiellement concernés les viticulteurs, comme ceux du Madiran, les arboriculteurs et les producteurs de légumes qui doivent notamment se battre contre la concurrence espagnole. Ces secteurs emploient « près d’un million de salariés saisonniers tous les ans » selon le syndicat. Et il précise que : « ce dispositif est nécessaire pour faire face à la concurrence de pays, notamment intra-communautaire, bénéficiant de réglementations sociales plus souples ».
En l’absence d’harmonie sociale européenne, la FNSEA estime que : « la remise en cause des exonérations pour les saisonniers, va accélérer le mouvement, déjà important, qui conduit les entreprises à faire appel à des sociétés de prestations de services étrangères plutôt que d’embaucher des salariés localement ». Pour la FNSEA, « Le « Made in France » c’est aussi cela, éviter le dumping social dans le monde agricole ! ». Et de rappeler au ministre de l’Agriculture que : « Ces dispositions ne semblent pas en accord avec les récentes allocutions du Premier Ministre sur l’entreprise. Il faut désormais des actes sur l’entreprise agricole ».
Les secrétaires généraux de la FNSEA se fâchent
Dans un communiqué commun, les trois secrétaires généraux de la FNSEA mettent fin à « la manière édulcorée ou trop « convenable » ». Et ils le disent clairement : « les paysans ne sont pas des salauds » Ils précisent : « Ces mots-là peuvent choquer mais ils ne seront jamais aussi forts que les sentiments d’injustice perçus par une grande majorité d’agriculteurs. Montrés du doigt, ou jetés en pâtures, ils deviennent la minorité sur laquelle il « faut » taper ou plutôt sur laquelle il est facile de cogner ». Et ils déballent : « Pollueurs, nourris au lait des subventions, conservateurs, inutiles, les adjectifs négatifs se chevauchent comme autant de vérités assénées au plus grand nombre. Et l’on commence à trouver cela normal ! »
Et on sent la colère : « Entravés et critiqués dans l’exercice de leurs métiers, obligés de se justifier sur tout, les paysans français n’en peuvent plus. Leurs qualités, leurs formations, leurs volontés de bien faire sont occultées par l’exemple qui tue, le jugement rapide, ou la vindicte facile. On les contrôle plus que n’importe quel délinquant. Exagération sûrement pas ! Il suffit de parler à un paysan où qu’il soit sur le territoire pour savoir à quel point l’action du paysan est surveillée et épiée ».
Les mots sont forts. Ils concernent tout le monde. Derrière « Il y a des familles, des hommes et des femmes, des enfants, des humains tout simplement devant toutes ces attaques ».
Ils rappellent que : « La FNSEA défend tous les agriculteurs, de toutes les productions, de toutes les régions quoi que l’on pense d’elle. Dire stop aujourd’hui aux attaques sur le métier c’est dire que nous avons franchi un cap, celui du bon sens, de l’honneur et de la dignité »
Une violence des propos qui cachent une colère qui couvent depuis plusieurs mois qui n’est pas seulement un catalogue de revendications financières mais de comportement à leur égard. Parions que, sans les citer, les associations dites « de défense de l’environnement » sont les premières visées.
A lire intégralement : http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNSEA-Federation-Nationale-des-Syndicats-des-Exploitants-Agricoles/2014-09-16-Declaration-des-secretaires-generaux-de-la-FNSEA.pdf
Les anciens agriculteurs sont aussi mécontents
Comme tous les retraités de France, ceux de la Section Nationale des Anciens Exploitants de la FNSEA « revendiquent encore et toujours la revalorisation des petites retraites initialement prévue le 1er octobre 2014 ». Et à priori, ils vont encore attendre… Ils rappellent que : « plus de 1 500 000 retraités de l’agriculture qui ne touchent que 681,20€ de pension en moyenne sont en-dessous du seuil de pauvreté qui est de 993€ par mois ». Ce sont effectivement les plus mal payés.
Et cerise sur le gâteau ils subissent « depuis bientôt 2 ans un prélèvement obligatoire de 0,30 % au titre de la solidarité à l’autonomie qui sert plus à financer les déficits de l’Etat que la dépendance ».
Lire le communiqué : http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNSEA-Federation-Nationale-des-Syndicats-des-Exploitants-Agricoles/2014-09-16-FNSEA-CP-Aciens-Exploitants-Agricoles.pdf
Louis Dollo