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Accès en voiture au cirque de Troumouse : nouvelles règles à titre expérimental

vendredi 1er août 2014 par Rédaction

La route du cirque de Troumouse fait polémique depuis longtemps quant au classement au patrimoine mondial de l’UNESCO au même titre que le festival de Gavarnie faisait débat. Gavarnie étant réglé, reste à trouver des solutions pour Troumouse qui puissent satisfaire le plus grand nombre sans porter atteinte aux activités économiques de la vallée.

Dans l’immédiat, une solution expérimentale

Depuis sa création, cette route est à péage depuis Héas. A ce niveau pas de changement. Ce qui est nouveau c’est que pour la période expérimentale, éventuellement renouvelable, du 2 au 17 août, les véhicules seront interdits entre l’auberge du Maillet et le cirque. Par contre, des navettes sont mises en place partir du Maillet des 8h00 le matin. La dernière montée est prévue à 17h00 et la dernière descente à 18h30. Seuls les éleveurs ayant leurs bêtes sur la vallée d’Héas -Troumouse, les véhicules de l’administration et les secours auront toujours accès au parking actuel ainsi que les guides de haute montagne partant tôt le matin vers les sommets du cirque.

Le péage reste en place mais passe à 2 Euros par personne, incluant l’utilisation de la navette, de 7h30 à 16h30. Gratuit pour les enfants de 0 à 5 ans inclus et pour les personnes handicapées.

Cette mesure expérimentale précède une réglementation définitive pour l’été prochain tenant compte des observations de l’expérimentation

Les autres excursions dans la vallée de Troumouse / Héas

Le cirque de Troumouse n’est pas le seul objectif possible dans la vallée d’Héas depuis Gèdre. Pour le tourisme pur, il est possible de monter au barrage des Gloriettes (parking limité et interdit au bus) ou de s’arrêter à la chapelle en s’intéressant à son histoire tourmentée.

Pour les randonneurs, les possibilités sont très vastes. Depuis Gèdre, sans prendre la voiture, il est possible de monter à Coumély puis les Gloriettes, monter à Gèdre-Dessus puis la vallée d’Héas ou les granges de Campbielh…. Depuis Héas, le vallon de d’Aguila et le cirque de Troumouse…

Une exigence de l’UNESCO

Depuis sa création en 1967, jamais le Parc National des Pyrénées n’a eu l’exigence de fermer la route du cirque de Troumouse. Par contre, le projet de la route des cirques s’est arrêté entre Le Maillet et les Gloriettes. La végétation y a repris ses droits tout en laissant un accès pédestre en belvédère tout à fait remarquable.

Mais on se souvient des exigences de l’UNESCO, en fait poussée par les fantasmes du tout sauvage écologiste de Patrice de Bellefon, de supprimer la route autant que festival de Gavarnie. Face à cette idée fortement ancrée dans l’esprit des fonctionnaires de l’UNESCO sans aucune culture historique de la vallée, il fallait soit se retirer de l’inventaire du patrimoine mondial soit trouver un compromis. C’est l’option du dialogue et du compromis qui a été choisie et qui est en phase d’aboutissement par cette expérimentation de 15 jours. En fonction des observations de cette expérience, des décisions seront prises pour les années suivantes.

Des obligations pour les communes qui les subissent

Cette exigence de l’UNESCO se retrouve un peu partout dans le monde dès lors qu’existe un espace protégé sous label. Le label ne protège rien. Il attire le tourisme. On en fait même un vecteur de développement touristique qui tend à modifier les structures économiques et sociales des vallées en passant de l’agriculture raisonnée au tourisme de masse.

Et c’est l’engrenage…. Massification touristique, organisation de l’accueil, réglementation, aménagements, investissements, gestion, etc…. Au final qui paie ? A qui cela profite-t-il ?

Le fait est que c’est l’entré dans une logique économique et financière voulue et planifiée depuis longtemps par les grandes « centrales » de l’écologie UICN / WWF qui conduit à une financiarisation et privatisation de la nature. Sujet sur lequel nous aurons à revenir. En attendant, la gestion de l’espace incombe aux petites communes comme Gèdre dont les contribuables devront assumer les frais de gestion de déficits possibles.

Louis Dollo