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Jazz In Marciac

jeudi 1er octobre 2009 par Rédaction

SESSIONS D’AUTOMNE, D’HIVER ET DE PRINTEMPS

« Stop all that jazz » nasillait, au milieu des années soixante-dix, le pianiste Leon Russell. Trente ans plus tard, l’ancien compagnon de

bamboche de Joe Cocker a été décidément bien inspiré de se retirer dans son Oklahoma natal, plutôt que de venir goûter, sur ses vieux jours, aux douceurs du climat gersois. Car à Marciac, où, en fonction des saisons, presque tout finit pourtant par s’arrêter (rugby, courses landaises, gavage des oies, cueillette des cèpes…), il est un seul domaine dont l’activité ne s’interrompt jamais : celui du jazz. Ainsi, à peine le chapiteau estival - sous lequel tous les records d’affluence ont été battus cette année - démantibulé, la population locale ne jure plus que par les sessions d’automne, d’hiver et de printemps à venir. Et, au vu de la qualité de l’affiche proposée, c’est peu dire que, cette saison encore, elle est particulièrement gâtée.

Réservations au 0892 690 277 (0,34 euros / mn)

Prix des places : 25 euros

Abonnement 9 concerts : 148 euros
Abonnement 6 concerts au choix : 120 euros
Abonnement 4 concerts au choix : 88 euros

SAISON 2009 / 2010

Tout commence le 14 novembre avec la programmation du trio de Biel Ballester, l’une des révélations du dernier festival (en première partie de Roberto Fonseca), qui présente la particularité de pratiquer un jazz manouche "made in Spain" (Ballester est catalan) très singulier, mais dont la légitimité est renforcée par la présence, pour l’occasion, de David Reinhardt, le petit-fils de Django.

Autre trio le 21 novembre, celui du pianiste et mathématicien israélien Yaron Herman, l’homme qui se réfère autant à Keith Jarrett qu’à Pythagore, et dont nul n’a oublié la distinction aux "Victoires du jazz 2008". Pour avoir joué avec Lionel Hampton et Louis Armstrong, mais aussi avec Elvis Presley, le Golden Gate Quartet fait figure de vénérable institution. Soixante-quinze ans après sa formation, et même s’il est désormais privé de tous ses membres fondateurs, il viendra, le 19 décembre, rappeler à ceux qui l’auraient oublié que gospel rime volontiers avec Noël.

Du pianiste Mulgrew Miller, on prétend souvent qu’il est un « musicien pour musiciens ». Il est vrai qu’en trente ans de carrière, il a assuré les claviers d’un nombre incalculable de formations (Mercer Ellington, Jazz Messengers, Tony Williams, Betty Carter…) avec un professionnalisme n’ayant d’égal que sa discrétion. Leader, il dirige aussi un trio excitant, souvent renforcé par le vibraphoniste Steve Nelson, comme ce sera le cas le 30 janvier (2010) à Marciac.

Un mois plus tard, le 27 février, place aux jeunes avec le quartette du prodige sicilien Francisco Cafiso, altiste tout autant apprécié par son compatriote Enrico Rava et son mentor Wynton Marsalis que par le président Barack Obama, devant lequel il a eu l’occasion de se produire en janvier 2009 à Washington D.C.

Avec l’arrivée du printemps, les vocalistes débarquent en force. Kevin Mahogany d’abord (le 27 mars), l’un des chanteurs préférés de Clint Eastwood, notamment flanqué de deux sidemen familiers du lieu : le pianiste Cyrus Chesnut et le saxophoniste Jesse Davis ; Robin McKelle ensuite (le 10 avril), trentenaire portée sur un répertoire nostalgique, puisqu’elle n’hésite pas à reprendre, avec un certain bonheur, Dinah Shore ou les Andrews Sisters.

Le 15 mai : visite d’une légende. Roy Haynes (84 ans), l’un des derniers géants de la batterie be-bop, qui a joué avec tout ce qui souffle ou pianote, de Sonny Rollins à John Coltrane, de Lee Konitz à Charlie Parker, de Thelonious Monk à Eric Dolphy. Il serait donc prudent, dès maintenant, de réserver.

En fin de carrière, Benny Goodman avait officiellement adoubé un jeune clarinettiste de Cleveland, Ohio, Ken Peplowski, en qui tout le monde s’accordait à voir un de ses disciples les plus respectueux. Vingt-cinq ans après, ce dernier persiste à rendre hommage à l’œuvre du regretté « Roi du swing », en compagnie cette fois du Tuxedo Big Band (le 5 juin).

Quinze jours plus tard, c’est la traditionnelle fête de la musique. Evènement national qui, à Marciac, se transforme instantanément en fête du jazz. Maître de cérémonie : le trompettiste néo-orléanais Wendell Brunious, dont son confrère et concitoyen Wynton Marsalis ne cesse de vanter les qualités et qui, comme celui-ci, excelle à passer du style traditionnel au be-bop le plus déjanté, avec ou sans l’aide de ses New Orleans Stompers (le 19 juin).