Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

Vif incident au Grand Tarbes

lundi 28 avril 2014 par Rédaction

Vendredi soir, pris par d’autres obligations, nous avions quitté la séance du conseil communautaire du Grand Tarbes qui s’était déroulée jusqu’alors dans le calme et le consensus. Nous avons raté un violent incident qui a opposé Gérard Trémège, maire de Tarbes et Jean-Bernard Gaillanou, conseiller communautaire, élu de Bordères-sur-l’Echez. C’est une question de Fabienne Layré-Cassou, adjointe au maire de Bordères-sur-l’Echez, qui a déclenché l’altercation verbale. Elle a demandé combien allait coûter l’embauche d’un directeur général des services à temps plein, une mission que remplit à mi-temps Michal Caillaud, qui est aussi le DGS de la mairie de Tarbes. La question n’étant pas à l’ordre du jour n’a pas donné lieu à une réponse. Jean-Bernard Gaillanou en a profité pour réclamer, en tant que nouvel élu, un audit sur tous les budgets sous la présidence précédente. Gérard Trémège, amusé, a rappelé que tous les budgets avaient été votés à l’unanimité. Jean-Bernard Gaillanou a répliqué en disant entre autres que, comme il l’avait déjà relévé lors de la réunion précédente, que Gérard Trémège n’était pas le mieux placé pour donner des leçons d’honnêteté. Le maire de Tarbes a pris la mouche et a qualifié les propos de M. Gaillanou de « dégueulasses » : « Vous êtes un chien qui aboie au milieu de la meute (…) Vous êtes un salaud ! » Le président Charles Habas a tenté de ramener le calme. Cela fut fait non sans mal. A l’issue de cet incident, deux communiqués ont été remis par Jean-Bernard Gaillanou et Gérard Trémège. Lire…

COMMUNIQUÉ DE J.-B. GAILLANOU

« Le 25 avril 2014, s’est tenue la deuxième réunion du conseil communautaire du nouveau mandat. Cette réunion, qui comprenait dix-neuf points à son ordre du jour, traitait en priorité de l’élection des vice-présidents, des membres du bureau, après que les demandes de postes supplémentaires formulées par la droite aient été satisfaites. Tout se passait pour le mieux, jusqu’à la délibération n° 12 DM n° 1 BP 2014 qui prévoyait des ajustements budgétaires à apporter au budget principal voté lors de la mandature de M. Trémège. À la suite des explications données par le rapporteur sur cette délibération, une conseillère communautaire de l’opposition a demandé à M. le président si la création du poste d’administrateur hors classe à temps complet était déjà budgétisée et pour quel montant. En réponse, M. le 1er vice-président a répondu que le sujet sera traité prochainement avec la présentation d’une DM (Décision modificative) supplémentaire, rendue nécessaire par d’autres ajustements à opérer qui ont été repoussés. Devant cet état de fait et en tant que nouveau conseiller communautaire, n’ayant pas voté le budget 2014, j’ai demandé à M. le président qu’un point financier de la Collectivité nous soit donné en ce début de mandat. Si l’intervention d’une conseillère de sa sensibilité politique, sur le sujet, n’a pas semblé déranger M. Trémège, la mienne au contraire l’a mis dans un état de colère que bon nombre de participants et spectateurs ont eu du mal à comprendre. Des insultes ont fusé à mon égard, attitude indigne, honteuse de la part d’un élu, qui plus est a brigué la présidence de cette instance et qui demande respect, tolérance et politesse. Au-delà de ma personne, c’est toute l’institution qui est abîmée et attaquée. Ce type de comportement inqualifiable, qui ne grandit pas son auteur, contribue à éloigner une partie de nos concitoyens de la politique. Pourquoi une telle attitude suite à la question légitime d’un élu qui souhaite accomplir son mandat avec sérieux et transparence ? Il est probable que mon intervention à la première réunion du 15 avril n’était pas étrangère à cet état de fait. En aucun cas, je ne peux accepter, pas plus de la part de M. Trémège que d’autres, des leçons de morale sur mon honnêteté. L’élection du président du Grand Tarbes n’a été entachée d’aucune irrégularité et d’aucune « magouille » et s’inscrit bien dans le cadre de la loi que la gauche a scrupuleusement respectée. La défaite n’aurait pas dû conduire M. Trémège à de tels propos : est-il le mieux placé pour donner des leçons de morale et d’honnêteté ? Pour ma part, je ne me laisserai pas insulter de la sorte, et j’invite à l’avenir M. Trémège à maîtriser ses nerfs si un jour, il souhaite reconquérir le Grand Tarbes (peut-être même au bénéfice de l’âge !).

Je ne pouvais conclure sans indiquer à M. Trémège que, sans cautionner son attitude, je peux la comprendre, par le fait qu’il n’a jamais été trop habitué à ce que quelqu’un lui tienne tête. Avec moi, il en sera ainsi à chaque fois que cela sera nécessaire, surtout lorsqu’il s’agira de préserver mon honnêteté qui ne souffre d’aucune contestation.

Aujourd’hui, un nouveau président a été élu et c’est avec lui que nous allons travailler pour le bien de nos concitoyens et l’intérêt général de notre territoire. »

COMMUNIQUÉ DE GÉRARD TRÉMÈGE

« Je suis heureux que grâce à moi, M. Gaillanou soit sorti de l’anonymat où il était depuis longtemps et où il retournera vite. M. Gaillanou n’aime pas que son honnêteté soit mise en cause, moi non plus. Déjà, le 15 avril, lors de l’élection du président du Grand Tarbes, il avait tenu des propos déplacés, mettant en cause mon honnêteté, mais ce jour-là, je m’étais retenu. Ce n’est pas parce qu’une enquête, diligentée contre X, à la demande de M. Glavany, je le redis, sans qu’aucune plainte n’ait été déposée, et pour cause, puisqu’il n’y a aucun délit, que M. Gaillanou doit emboîter le pas de son maitre à penser. Il n’est pas dans mes habitudes de me comporter de la sorte, mais il est bon que M. Gaillanou sache que chaque fois que je serai attaqué injustement, je ne me laisserai pas faire. Pour ce qui concerne la question totalement inappropriée qu’il a posée en séance du conseil communautaire, je suis sûr que ce n’est pas la première, ni la dernière fois qu’il la posera. Mais à l’avenir, je m’en désintéresserai totalement. Je crois avoir démontré, vendredi soir, ma bonne volonté pour servir l’agglo, alors que nous avons été traités de manière inéquitable mais, contrairement à d’autres, j’ai le sens de l’intérêt général. Et à ce titre, finalement, tout ce que peut dire M. Gaillanou m’indiffère totalement. Je rappelle simplement que les budgets ont été votés à l’unanimité, et qu’ils ne sont entachés d’aucune irrégularité que ce soit. Cette question était donc incongrue. Je suis de ceux qui pensent que quand on n’a rien à dire, il vaut mieux se taire. »