Gérard Trémège s’est exprimé sur le commerce tarbais

C’est devant plus de 200 personnes, la plupart des commerçants, réunies dans la salle de fêtes de la mairie que Gérard Trémège a fait un point sur le commerce tarbais.

 Après les avoir remerciés de leur de leur présence nombreuse « prouvant de l’intérêt suscité par cette rencontre avec ceux qui sont le cœur battant de la cité », il a déclaré : « On ne peut que faire le constat de la situation difficile du commerce depuis plusieurs mois…on sent une certaine tension et une certaine morosité toucher le commerce du pays… et aussi celui de Tarbes. »

Et d’en invoquer les raisons locales :

 « Elles sont liées à la conjoncture, à la crise les impôts qui pèsent plus intensément sur vos clients, la baisse de leur pouvoir d’achat, les inquiétudes devant leur chômage, une période de soldes moyennes… tout cela a contribué à cette morosité. Il faut y ajouter l’impact des promotions constantes, l’évolution du commerce par internet,…, les questions liées au stationnement…Certains y ajouteront l’ouverture du nouveau Méridien mais les conséquences ont été maitrisées en décembre, puisqu’à part la 1^ère semaine d’ouverture, le résultat du comptage du flux piéton mis en place par l’Office du Commerce et de l’Artisanat n’a pas vu de changement en décembre en centre-ville ! »

Puis de mettre en avant des points positifs : « L’agglo compte 851 vitrines commerciales et 2500 actifs… il faut en jouer en disant aux consommateurs que l’offre la plus large elle est là, en centre-ville ; et même si le stationnement est gratuite à l’extérieur, on a quand même des centaines de places ici !

On dit aussi que la présence de locaux vides donne une image négative : le centre ville proprement dit a 249 locaux commerciaux dont 22 sont vides ou en cours de transmission. Le quartier du Marcadieu compte 69 commerces dont 5 sont vides ou en cours de transmission.

Autour de la halle Brauhauban, ce sont 81 commerces dont 4 sont vides tandis que sous la halle elle-même, 10 nouvelles activités sont arrivées ainsi qu’un supermarché, à savoir 40 emplois nouveaux ; quant à sa fréquentation elle a été multipliée par 2,5.

Si nous récapitulons, sur le cœur de ville il ya donc 499 commerces dont 120 enseignes nationales, dont la présence prouvent leur intérêt pour notre centre ville, et 31 locaux vides : avec nos 7,4% de vacances nous sommes inférieurs à la moyenne nationale qui est de 8,1 % : ça fait du bien de se comparer quelque fois … !

Quant au stationnement, nous avons décidé d’offrir 1h de parking gratuit le matin de 9h à 10h, de créer 150 stationnements gratuits derrière le Palais des sports et 250 avenue Pierre de Coubertin ave des navettes vers le centre-ville à destination des commerçants et employés qui ne prendront plus des places de stationnement à la journée en ville et les laisseront à leur clientèle, et aussi de construire un parking semi-enterré Place au bois.

 Les animations que la ville met en place sont attractives pour le commerce que ce soit Equestria, le festival de polyphonies, le Festival de tango, et autres… auxquelles il faut ajouter les 120 manifestations sur le site du parc des expositions : le futur Centre de congrès qui s’y adjoindra sera un atout majeur à proximité de ce site et au-delà fructueux pour la ville. 

 A ce propos j’ai entendu parler de délocalisation de la rue Despourrins vers l’Arsenal : c’est irréaliste, l’Arsenal vit son activité nocturne créée là bas autour de certains pôles ludiques et culturels qui s’y sont installés.

J’ajouterais que nous n’avons pas l’intention de brader le centre-ville : la ZAC Séméac- Soues a été réduite à 30 000 m2 et elle a pris du retard que la conjoncture économique accentue… Quant au projet de 19 000 m2 sur Trélut avec des commerces nouveaux et la suppression d’une partie des espaces sportifs, il ne m’a pas paru réaliste et réalisable car il porterait un coup sérieux au commerce du centre-ville »

Et d’insister : « Dans nos perspectives il faut noter que nous comptons organiser des Assises du Commerce avec des ateliers pour réfléchir sur des pistes d’aménagement du centre ville ainsi que de nouveaux comportements à adopter. Cela permettra d’établir un Plan stratégique à 5 ans avec le soutien des commerçants et de mettre en valeur notre ambition, à savoir gérer durablement le centre-ville pour développer et animer un véritable centre-ville à ciel ouvert ! »

 Avant de conclure : « Certes nous ne décrétons ni l’offre ni la demande : c’est le client qui décide … Mais nous, nous sommes passionnés par ce que nous faisons et je considère que le centre- ville est le cœur battant de la cité : j’ai envie que nos cœurs battent à l’unisson avec le cœur de notre cité ! »