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La bergerie au salon de l’Agriculture de Tarbes du 6 au 9 mars

dimanche 2 mars 2014 par Rédaction

Au sein du salon de l’agriculture de Tarbes, http://www.salon-agricole.com/index.php du 6 au 9 mars au parc des expositions, une place toute particulière est accordée à l’élevage ovin en créant une grande bergerie et toutes les races de moutons des Pyrénées.

Les moutons font partie du paysage pyrénéen mais ce sont aussi eux qui au cours des millénaires ont façonné nos paysages et leur diversité. C’est grâce à eux que la montagne, chemins, prairies et estives sont entretenues et participent à la biodiversité remarquable que nous connaissons. Il est donc normal qu’ils soient mis en avant.

La tarasconnaise à l’honneur

La diversité des races de moutons dans les Pyrénées fait partie de la biodiversité pyrénéenne. Chaque race, fruit de milliers d’années de sélection, est adaptée à son milieu. Elles font toutes parties de ces races autochtones à petits effectifs dont certaines ont un avenir bien moins garanti que l’ours ou le loup. C’est notamment le cas de la lourdaise, de l’Aure et Campan ou de la castillonnaise. C’est la tarasconnaise, mise à l’honneur cette année, qui est sans doute la mieux développée quant à ses effectifs répartis sur toute la chaîne. Elle n’en reste pas moins une race à petits effectifs à préserver.

La volonté de préserver les races locales menacées

Philippe Lanne, de la Chambre d’Agriculture, nous explique : « L’OS UPRA des Pyrénées-Centrales a mis en place un schéma de conservation des races locales. Environ 250 jeunes béliers sont testés chaque année et les meilleurs d’entre eux sont mis à disposition des éleveurs ». Et il précise que cette préservation ne se limite pas à produire pour arriver dans nos assiettes. L’élevage ovin a « une dimension multifonctionnelle des exploitations »…. « Au-delà de la fonction de production, les troupeaux ovins jouent aussi un rôle prépondérant pour l’entretien de l’espace ».

Des orientations de production différentes en fonction des systèmes

L’éleveur, le paysan aujourd’hui, c’est aussi une entreprise qui doit faire des choix de gestion, prendre des décisions, des orientations de production et de distribution. Nous ne sommes plus au 19ème siècle avec l’image du berger qui passe son temps à garder les moutons. Il a aussi une fonction économique et sociale. Il doit respecter des obligations fiscales, sanitaires, environnementales, etc….

 Philippe Lanne nous rappelle : « L’élevage ovin Haut-Pyrénéen est tourné à 90 % vers la production de viande. Cependant, certains éleveurs font le choix de la production laitière avec fabrication de fromages à la ferme et vente directe….. Dans tous les cas, l’objectif est de retirer le maximum de valeur ajoutée de l’atelier ovin ». Mais aujourd’hui, dans le contexte pyrénéen de petites unités de production, il ne s’agit pas de produire n’importe quoi : « Des démarches de qualité de type Agneau Label Rouge « Sélection des Bergers », IGP Agneau des Pyrénées et AOC Barèges-Gavarnie ont été mises en place dans le but de mieux valoriser la production et de diversifier les circuits de commercialisation ».

Et les chèvres ?

Dans cette bergerie, nous pourrons également découvrir l’élevage caprin notamment la race pyrénéenne qui a failli disparaitre après avoir été un des fers de lance de l’élevage de montagne. Cette race aux fonctions multiples permet aussi bien une production fromagère, qui se distingue nettement des autres races (2 producteurs en Hautes-Pyrénées), qu’une production de chevreau.

Sauvegardée grâce à l’action de l’Association Chèvre des Pyrénées, http://www.chevredespyrenees.org/ cette race mérite qu’on s’y attarde et qu’on la découvre d’autant qu’elle présente par ailleurs des qualités environnementales tout à fait exceptionnelles.

Dégustations et ateliers du goût

Au cours de ce salon de l’agriculture de Tarbes, il sera possible de déguster des produits issus des exploitations du département. Qu’il s’agisse des diverses races de moutons ou de la chèvre des Pyrénées, vous trouverez dans le programme les horaires de dégustation à la Bergerie.

En parallèle, et avec la participation de Slow Food, http://www.slowfood.fr/ des ateliers du goût vous permettront de mieux apprécier les plats préparés par des chefs des restaurants et collectivités des Hautes-Pyrénées.

Un salon de dimension régionale

Rappelons que le Salon Agricole des Hautes-Pyrénées a attiré en 2013 près de 60 000 visiteurs. Il est devenu incontournable pour les Bigourdans mais rassemble bien au-delà des frontières du département : les Béarnais, Basques, Gersois, Ariégeois ou encore Haut-Garonnais sont nombreux à nous rendre visite. De nombreux professionnels de la filière ovine seront présents dans la Bergerie et prêts à répondre à toutes les questions. Une occasion unique pour découvrir le travail remarquable de nos paysans.

Louis Dollo