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« Touche pas à mon canton et nos campagnes »

mardi 26 novembre 2013 par Rédaction

La réforme des cantons risque de rencontrer une forte résistance. Après le mariage pour tous, la révolte des bonnets rouges en Bretagne, l’écotaxe, les bonnets noirs dans les Hautes-Alpes, la manifestation prévue samedi contre « le matraquage fiscal », et bien d’autres mécontentements, voici qu’un nouveau front s’ouvre contre la politique du Président de la République : le nouveau découpage des cantons.

La réforme des cantons risque de rencontrer une forte résistance. Après le mariage pour tous, la révolte des bonnets rouges en Bretagne, l’écotaxe, les bonnets noirs dans les Hautes-Alpes, la manifestation prévue samedi contre « le matraquage fiscal », et bien d’autres mécontentements, voici qu’un nouveau front s’ouvre contre la politique du Président de la République : le nouveau découpage des cantons.

Comme Henri IV en 1584

1584, Henri IV quitte le Béarn, devient Roi de France et s’installe dans la capitale française pour tenter de réunir les Français en pleine guerre de religion. Les protagonistes de l’opposition à la réforme des cantons menés par Jacques Pédehontaa, conseiller général de Navarrenx, est partie ce matin à 11h, du Parlement de Navarre à Pau depuis la salle « Salle Henri IV ».

Une association est créée. Et comme en 1584, les Béarnais vont s’installer à la capitale avec un siège social à Paris, 6/8, rue du Général Camou dans le 7ème arrondissement. Le but est de réunir les Français au travers d’une association nationale pour s’opposer à la réforme des collectivités territoriales et au redécoupage des cantons.

Quels sont les buts de l’association ?

L’association nationale « Touche pas à mon canton et nos campagnes » est, selon ses instigateurs : « née de l’idée que va disparaître une des plus importantes traditions françaises dont la République a fait une de ses devises ». Avec cette disparition, disparaîtra également la proximité de l’élu que chacun connait, souvent personnellement, dans chaque canton de nos campagnes. Et ils précisent que : « La relation historique et intime de l’HOMME et des TERRITOIRES, le fondement de la République c’est l’égalité des chances sur l’ensemble du territoire ». C’est cette égalité prévue dans la Constitution qui est mise à mal. L’association se battra sur ce point sur le plan juridique comme en témoigne la présence de l’avocat constitutionnaliste Maitre Fortabat-Labatut du barreau de Paris.

Dans cet esprit, l’association se propose de :

  • « Rassembler le plus grand nombre d’élus et citoyens de tous bords qui s’oppose à cette loi liberticide  et inégalitaire pour mon canton et mes campagnes
  • « Garantir les fondements institutionnels, constitutionnels, législatifs et judiciaires se rapportant à la réforme du découpage des territoires au sein des conseils généraux dans le but premier de sa bonne administration.
  • « Respecter la stricte égalité de la représentativité effective des territoires au sein des conseils généraux dans le but premier de sa bonne administration.
  • « Organiser tout colloque, Réunions se rapportant à l’objet social.
  • « Tout ce qui de près ou de loin se réfère à l’objet social sur le plan international et européen ».

Une opposition qui s’organise

Dans cette association, nous retrouvons les premiers opposants. Outre Jacques Pédehontaa, nous avons Jean Lassalle, Gérard Derbois et François Briot. D’autres devraient venir s’ajouter après la publication par Jean Lassalle, dans l’après-midi, d’une charte dont nous ferons l’écho dès que nous en aurons copie. 

Par ailleurs, Michel Diefenbacher, Président du groupe UMP-NC-CPNT du Conseil Régional d’Aquitaine, conclut un communiqué : « La réforme en cours est donc très probablement entachée d’inconstitutionnalité… Nos dirigeants devraient savoir qu’on peut être politiquement majoritaire sans avoir juridiquement raison ! » L’inconstitutionnalité, c’est précisément l’un des points principaux développés par l’association « Touche pas à mon canton et nos campagnes » qui est également dans la droite ligne de l’UMP, qui, selon l’ancien Ministre de Nicolas Sarkozy, Dominique Bussereau, veut (1) "encombrer le Conseil d’Etat de recours pour que le gouvernement ne tienne pas le calendrier".

Louis Dollo

Selon un confidentiel du Figaro du lundi 18 novembre http://lelab.europe1.fr/t/reforme-des-cantons-et-de-la-carte-electorale-l-ump-et-dominique-bussereau-veulent-jouer-la-montre-11913