Commémoration du 43ème anniversaire de la mort du Général De Gaulle

Le crachin tombait sur Colombey en cette soirée du 9 novembre 1970.Comme chaque soir, le Général de Gaulle avait pris place devant la table de bridge . Soudain, il s’affaissa dans son fauteuil, frappé par une hémorragie interne. Il était 18 h 30 ; le Général avait cessé de vivre.

A la demande de sa famille, sa mort restera un événement familial jusqu’au lever du jour.

Alors commence le deuil public et historique.

Le président Pompidou intervenant à la télévision à 11 heures déclarait d’une voix brisée par l’émotion « La France est veuve ».

Le 12 novembre, le jour des obsèques était décrété deuil national, tous les services furent fermés et il fut demandé de laisser les drapeaux en berne jusqu’à la fin du mois. Des messes furent célébrées à Tarbes, Bagnéres, Argelès … en présence des autorités civiles et militaires.

Dans le village de Colombey ,30 000 personnes étaient présentes, dont une délégation de Bigourdans avec leur drapeau.

Dans toute la France ,50 000 cloches sonnèrent le glas.

A Paris ,83 rois, empereurs, chefs d’Etat étaient unis à Notre Dame, pour un hommage solennel.

Malgré la plui,e 500 000 Parisiens remontaient les Champs Elysées portant des fleurs pour former une croix de Lorraine.

C’était l’ultime hommage du peuple de France.

Sentant comme il la disait « venir le grand froid », il déclarait dans une de ses dernières interventions télévisées : « l’avenir est à ceux qui le mérite, même s’il n’y a pas de délais, des péripéties, des obstacle . Il est à ceux qui le veulent, pourvu qu’ils ne le veuillent pas pour eux mais pour une grande et noble cause, c’est-à-dire la cause de la France »

Il est parti debout, échappant aux atteintes de l’âge après avoir écrit une des plus belles pages de l’histoire de France.

En ces années de corruption et de déclin que nous vivons, il est bon de méditer aussi sur le texte gravé sur la Croix de Lorraine de Colombey : « En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l’homme …c’est l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et développer. »