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Journée des maires : les conséquences de la crue de juin au cœur des débats

samedi 2 novembre 2013 par Rédaction

La traditionnelle journée des maires a eu lieu jeudi. Avec d’abord l’assemblée générale de l’association des maires présidée pour la dernière fois par Daniel Frossard qui abandonnera son mandat en juin prochain, ayant décidé d’abandonner ses mandats électifs. Une assemblée générale à laquelle ont assisté le préfet Hubert d’Abzac, les parlementaires, conseillers régionaux et généraux ainsi que les responsables des diverses administrations. Il a été beaucoup question des crues de juin dernier et des conséquences qu’elles ont entraînées. L’avenir de certaines zones sinistrées est incertain. « Sans l’aide totale de l’Etat, on est mort ! », a-t-on pu entendre de la part de certains élus, notamment en pays Toy. Le repas a ensuite réuni au parc des expositions quelque 450 convives.

Daniel Frossard, président de l’association des maires des Hautes-Pyrénées : "Les maires au cœur de l’action" (audio ci-dessous)

Le discours de Michel Pélieu, président du Conseil général des H-P

Je vous vois nombreux, des dizaines d’hommes et de femmes, réunis dans ce hall aujourd’hui. Et cela me plaît !

Ce n’est pas une cérémonie, ni un rituel, c’est avant tout une fête, un moment de convivialité et d’amitié auquel je tiens particulièrement parce qu’il nous permet de nous rassembler au delà de nos personnes, de nos groupes et de nos sensibilités.

Cette année ce rassemblement prend un caractère particulier puisqu’il précède un moment électoral fort : les élections municipales de 2014 et c’est donc avec une certaine émotion que je m’adresse à vous, réunis dans cette configuration, qui, demain, ne sera, forcément, plus tout à fait la même.

En effet, certains ne résisteront pas à la tentation de Venise et de manière bien légitime décideront de consacrer leur temps à leur famille, leurs proches, leurs amis après les avoir négligés trop souvent au profit de l’intérêt général. D’autres trébucheront sur la’ ligne d’arrivée, leur parcours interrompu brutalement par les aléas du suffrage universel. Les autres, la grande majorité,

j’en suis sûr, remettront une nouvelle fois l’ouvrage sur le métier avec toute l’abnégation qu’il faut lorsqu’on est un élu local.

Pour ce qui me concerne, je suis élu local depuis 1970, devenu conseiller municipal d’une petite commune rurale à l’âge de 24 ans, c’est dire si j’ai très souvent remis l’ouvrage sur le métier....de quoi faire défaillir les tenants du non cumul des mandats dans le temps

Et pourtant, toutes ces années consacrées au développement de mon territoire et au bien être de ses habitants n’ont pas épuisé ma volonté, ma détermination et mon enthousiasme à agir et servir, ni ma propension à croire à l’impossible même et surtout lorsque les temps sont difficiles et ils le sont....nous le savons....nous qui avons eu à subir les ravages des phénomènes climatiques.

Oui c’est bien des crues dont je voudrais vous parler rapidement parce que leur traitement démontre, à notre petit niveau, aussi modeste soit il, qu’un nouveau modèle de société est possible, un modèle inspiré par les valeurs de confiance et d’altruisme, un modèle porteur de promesses.

Vous le savez notre département a été durement frappé par des crues d’une rare violence.

Au regard de l’importance des dommages et de l’urgence qu’il y avait à réparer, nous avons expérimenté de nouveaux modes d’action :

• D’une part : moins de réglementation. Nous avons pu, avec l’accord de l’Etat, nous exonérer d’un certain nombre de règles que vous connaissez et qui pénalisent l’action.

• D’autre part : plus de partenariat. Plus de coopération entre les collectivités (la solidarité entre les communes notamment a été forte), plus de coopération avec les Institutions, l’Etat mais aussi les entreprises.

Et je veux profiter de l’occasion qui m’est donnée aujourd’hui pour rendre un hommage public et chaleureux aux entreprises de travaux publics en particulier qui ont participé aux travaux de reconstruction. En acceptant de travailler en dépenses contrôlées, les entreprises ont démontré leur capacité d’aller au delà de leurs préoccupations économiques directes et immédiates pour contribuer à l’effort collectif.

C’est dans ces conditions que nous avons pu construire, ensemble, des solutions plus pertinentes, plus adaptées, plus rapides et moins couteuses. Et je veux saluer également l’engagement de tous les élus locaux, de leurs équipes, des services du Conseil Général et de l’Etat, et globalement de tous les services en charge de la sécurité civile qui ont travaillé d’arrache pied pour venir en aide aux sinistrés et réparer les dégâts.

Alors, certes tout n’est pas réglé. Des plaies restent encore à panser. Le soutien financier de l’Etat auprès du Conseil Général auquel se sont engagés le Président de la République et les ministres rencontrés reste encore à l’état de promesse. Le courrier que m’a adressé le 1er ministre ces •jours derniers n’est pas de nature à me rassurer sur l’éventualité d’un versement rapide d’une aide financière conséquente.

Toutefois, cette remarque mise à part, ces partenariats que nous avons expérimentés, poussés par les nécessités d’une situation exceptionnelle, cette coopération, ces alliances seront, j’en suis sûr, les moteurs les plus puissants du développement de demain.

Faisons nous confiance !

Supprimons les frustrations et les défiances qui sont un frein à l’action. Aujourd’hui, nous croulons sous le poids des normes qui nous découragent et nous privent de ’notre capacité à agir. L’Etat doit être moins normatif et plus acteur. Il doit construire des ponts plutôt que des murs administratifs. Il doit renoncer à être partout et apprendre à faire confiance aux collectivités locales pour laisser s’exprimer la créativité, l’énergie et la vitalité des nos territoires et de leurs acteurs locaux.

Réconcilions le public et le privé, rassemblons nous autour d’une conception ambitieuse de l’intérêt général dont chacun a la charge, y compris les entreprises.

Ce modèle est possible, il est en marche et a fait la preuve de son efficacité. Nous avons montré l’exemple au moment des crues, nous devons poursuivre dans le cadre du projet de territoire initié par le Conseil Général et dont l’objectif est de créer ensemble un projet pour les Hautes-Pyrénées dans une dynamique de conquête et de désir partagé.

Je vous remercie.

Extraits de l’allocution du préfet Henri d’Abzac

"Agir dans trois directions"