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Martin Hirsch en Bigorre

samedi 22 août 2009 par Rédaction

Qui savait que les Hautes-Pyrénées sont le 5ème département de France en nombre de centres de séjour de jeunes avec pas moins de 140 centres. C’est une des raisons qui a motivé Martin Hirsch, Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, à la jeunesse et à la vie associative à venir dans notre département.

Les centres de séjour pour jeunes à Artigues
Le premier volet de la visite se situait à Artigues sur la route de La Mongie avec deux centres de séjour.
Le Camparo du Tourmalet appartient à l’association Océanide. Il est ouvert toute l’année et accueille des écoles avec des classes nature, des classes de neige en période scolaire et des organisateurs de séjours pour jeunes durant les vacances scolaires. La structure est louée à des organisateurs de séjours avec un personnel spécialisé et des activités encadrés par des prestataires locaux tels que chiens de traîneaux, accompagnateurs en montagne pour la randonnée, VTT, escalade, etc… Des bivouacs sont organisés vers Payolle pour faire découvrir aux jeunes la vie dans la nature. L’occasion pour certains de découvrir la cuisine au feu de bois, la préparation des repas avec des légumes frais… en fait se débrouiller avec peu de choses. Découverte également des animaux : vaches, chevaux, ânes qui encombrent la rue ou les espaces de jeux. « Ici, on joue au foot avec les vaches » nous dit un moniteur.
Une structure moderne avec 132 lits en 2 bâtiments, 3 salles de classe, une salle d’activités, etc… de quoi bien accueillir des jeunes. Pourtant, pour un des responsables de la structure organisatrice de séjours « vacances énergie », « ce n’est pas facile de faire venir des jeunes spontanément en montagne ».

Rencontre avec les jeunes
Le Ministre s’installe au salon avec les élus pour discuter avec le Ministre. François Fortassin, sénateur, Pierre Forgues, député sont également présents avec Jacques Brune, Conseiller Général. Et l’adjointe au maire de Campan.
« Je voulais être guide de montagne, mais je ne sais plus » nous dit une jeune. Si les vacances développent des vocations, dans ce cas, manifestement, elles auront permis de voir la réalité en face. « Je voudrais travailler dans la protection des animaux » alors que d’autres ne savent pas très bien. « Il y a des règles mais aussi des loisirs dans la nature » Et cette question qui ne sort que de la bouche des enfants quand ils rencontrent enfin un haut personnage qui décide : « Pourquoi il n’y a pas plus de vacances ». Et commence une explication alors qu’un autre déclare spontanément avec beaucoup de sérieux « y a des adultes comme vous qui travaillent beaucoup et qui en ont moins que nous ». Tout est dit. Et les chiens de traineaux arrivent. Un vrai bonheur pour tous.

La PEP et la FOL
Un peu plus loin, dans l’ancienne gare du Tramway Lourdes-Montgaillard-Bagnères-Artigues, l’association des Pupilles de l’Enseignement Public (PEP) dispose d’un centre de séjour mis à la disposition de la FOL (Fédération des œuvres laïques)
Bruno Tarreau, Délégué de la ligue de l’enseignement de la Haute-Garonne brosse rapidement la situation. « Manque d’aide…. C’est la faute aux stations… Avant il y avait 25 à 30 centres de vacances maintenant il en reste 4 dont 3 dans la vallée ».
Les yeux de François Fortassin s’élargissent, Pierre Forgues devient rouge et monte au créneau. « Ce n’est pas dû aux stations… ces types de structure sont moins attrayants… Les jeunes qui viennent ici sont des clients futurs… Quel est l’élu qui préfère des 4 étoiles ? »…. En, fait, depuis 1984 il y a une stabilisation des séjours dans les centres destinés aux jeunes. Les modes de recrutement, les styles de vacances ont évolué. Et Pierre Forgues cite le cas de l’UCPA dont le seul centre des Pyrénées est à Saint Lary. « Sans l’aide des collectivités territoriales, il n’y aurait plus rien… nous avons investi 16 millions de francs », tout en reconnaissant une baisse des aides publiques depuis 20 ans.

Le prix des séjours
Pour un séjour de 2 semaines, il en coûtera de 600 à 850 euros. Selon un responsable de la FOL, 50 % des enfants paient moins de 50 % du prix du séjour. Certains enfants reçoivent jusqu’à 98% d’aides dont les origines sont multiples : Comité d’Entreprise, municipalités, Conseils Généraux, voire régionaux, Secours populaire, Secours catholique, Caisse d’Allocations Familiales, etc….

Les repas dans les centres de séjours pour jeunes
Ministre ou pas ministre, le menu est le même. « L’objectif est de favoriser les légumes » nous dit un des gestionnaires. « Des légumes frais » nous précise-t-on. Du bio ? Des producteurs locaux ? « La difficulté est la régularité de l’approvisionnement en grande quantité ». Il est donc impossible à Artigues de faire travailler le bio et/ou des producteurs locaux. Pour les jeunes, c’est souvent la découverte d’une carotte, d’une pomme de terre ou que le lait sort du pie de la vache et non d’une bouteille de supermarché. Pour certains, c’est une vraie découverte. En ce sens, le centre de séjours a un véritable rôle éducatif.
Pour cette visite, ministre, élus, gendarmes, journalistes et enfants ont eu la même chose sur la table. Nous pouvons témoigner qu’on en redemande… Et c’était même trop copieux.

Le Livre Vert est en ligne, venez donner votre avis !
Les offres ne seront jamais assez satisfaisantes. L’Etat soutient de nombreuses actions. L’aide directe aux familles se font par la CAF. C’est un million d’euros qui sont consacrés chaque année pour les enfants alors que seulement les moitié d’entre eux seulement part en vacances. Pour Martin Hirsch, « la meilleure façon [pour pouvoir partir en vacances] est d’avoir des revenus ». Et de faire allusion au RSA par ailleurs critiqué par Pierre Forgues.

Martin Hirsch nous rappelle qu’après quatre mois de travail, la commission de concertation sur la politique de la jeunesse s’est accordée sur la rédaction d’un Livre Vert. Rendu public le 7 juillet 2009, il est à présent mis à disposition de tous pour permettre à chacun de donner son avis. Ce Livre Vert contient 57 propositions destinées à refonder la politique pour les 16-25 ans. Il se fixe 12 objectifs http://www.jeunesse-vie-associative.gouv.fr/Le-livre-vert-est-en-ligne-venez.html

Bagnères, le centre de loisirs André Mailhes
Du nom de cet instituteur, fondateur de l’école de rugby, qui fut un remarquable et apprécié éducateur pour les jeunes. Créé en 1991 par la ville de Bagnères de Bigorre, il relève depuis 2008 de la compétence de la Communauté de communes du haut Adour. Il a été totalement réhabilité en 2006-2008 pour accueillir 240 enfants et 40 adultes, « Point Jeunes » inclus.
Le budget de fonctionnement est de 398 750 euros pour 11973 journées de garde (chiffres 2008).
Les familles ne participent qu’à hauteur de 12 % des recettes de fonctionnement, la CAF à 9,75 %, le Conseil Général, seulement 3% et la communauté de Communes pour le reste soit 75.25 %
Après un dialogue avec le personnel d’encadrement (6 permanents et 20 saisonniers), Martin Hirsch a pu prendre la mesure du travail réalisé pat un centre de loisirs sans hébergement à l’échelle d’une communauté de communes de vallée. Fournisseur d’emplois, éducation des enfants, initiation à des disciplines qu’il serait impossible de réaliser chez soi.

Tarbes et le centre de loisirs Méli-Mélo
Accueil à Laubadère à l’école de la Providence par le maire, Gérard Trémège et une partie du Conseil Municipal. Centre de loisirs sans hébergement, avec notamment 25 enfants dans le cadre du dispositif de réussite éducative.

Louis Dollo

Des ministres alpinistes dans les Pyrénées

Nous savions que le Premier Ministre, François Fillon, avait réalisé plusieurs sommets des Pyrénées du Balaïtous au Néouvielle sans passer obligatoirement par une simple voie normale. Il avait d’ailleurs laissé quelques souvenirs non souhaités sur le boulevard Packe.

Cette fois, nous avons eu la visite de Martin Hirsch qui, contrairement à François Fillon, n’a pas raccroché les crampons et les mousquetons. Cet été, il a réalisé l’aiguille de la République dans le massif du Mont-Blanc avec Éric Woerth http://www.kairn.com/news_montagne_68931.quand-montagne-gagne-hommes-politiques.html Aiguille plus appropriée à nos hommes politiques que l’arrête ecclésiastique avec Cardinal, Enfant de Cœur, Evêque, Nonne et Moine…
Mais notre Haut-commissaire ne connaît pas que les Alpes. Au fil de la discussion, nous découvrons qu’il a également fait la face nord du Vignemale. Voilà une autre raison qui l’a poussé à venir visiter des centres de séjours dans notre région.

Louis Dollo

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