Site d’informations en ligne, sur Tarbes et le Grand Tarbes

  Informations Lourdes et Grand Tarbes  Informations Lourdes et Pays de Lourdes  Informations Bagnères de Bigorre  Informations Argelès-Gazost Vallées des Gaves  Informations Pays de Lannemezan  Information Pays du Val Adour  Informations Hautes-Pyrénées     
         

L’élevage dans les Pyrénées : un sinistre qui se voit peu, et pourtant…

jeudi 11 juillet 2013 par Rédaction

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Les inondations ont
fait des dégâts visibles dont les médias et les réseaux sociaux se sont
largement fait l’écho. Ce sont des maisons endommagées, des routes détruites en
reconstruction ou un hôtel en déconstruction. Il en est d’autres beaucoup moins
visibles qui impactent toute une filière économique, mais aussi
environnementale, l’élevage de montagne.

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>En plus des
conséquences liées au retard des montées en estive en raison de l’abondance de
la neige, beaucoup d’éleveurs ont perdu des terrains de fauche produisant le
foin pour l’hiver. Des terrains qui, pour certains, ne seront jamais
reconstitués ou qui demanderont des années à produire à nouveau l’herbe
nécessaire au bétail. D’autres ont perdu matériel, grange et parfois même
maison et animaux. De ceux-là, on en parle moins parce qu’ils n’affectent pas
ou peu les loisirs et le bien-être citadin en cette période de vacances. Et
pourtant, ce sont eux qui font les filières de produits de qualité recherchés
mais aussi la diversité paysagère de nos vallées, les sentiers et les ponts
appréciés des randonneurs et touristes et la qualité environnementale recherchée
par tous.

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>La solidarité existe pour un métier de savoir-faire

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Les éleveurs pyrénéens
ont une culture de l’entraide, du travail et de la décision collective à
travers leurs GAEC, CUMA, Groupements Pastoraux, commissions syndicales, etc…
C’est dans cet esprit que dès les premières inondations, ils se sont organisés
pour sauver ce qui était "sauvable" de leurs exploitations mais aussi
pour venir en aide aux populations en dangers dans de nombreux villages. Pour
la reconstitution, c’est ce même élan qui les a animés, jeunes et moins jeunes,
pour mettre en commun des matériels et des compétences et organiser le travail
avec une vision globale de la situation. C’est toujours dans cet esprit que s’est
créée l’association Agri Solidarité <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Risques-Majeurs/Inondations/Hautes-Pyrenees/2013-06-00-Aide-Agriculteurs-Sinistre-Vallees-Hautes-Pyrenees.html">http://www.pyrenees-pireneus.com/Environnement/Risques-Majeurs/Inondations/Hautes-Pyrenees/2013-06-00-Aide-Agriculteurs-Sinistre-Vallees-Hautes-Pyrenees.html
et que s’est organisée en même temps que la fenaison urgente et indispensable,
un inventaire des besoins des uns et des autres pour l’hiver mais aussi pour
les années à venir : trouver du foin manquant, des locaux pour les bêtes à
la descente d’estive, du matériel agricole et de transport.

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Des besoins importants en fourrage et argent

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Ce sont, pour le
département des Hautes-Pyrénées, 1500 hectares de terres agricoles qui sont
ravagées par les crues avec 750 ha qui ont totalement perdu leur terre meuble
et entretenue depuis des siècles pour produire de l’herbe de qualité qui
faisait toute la biodiversité de nos prairies. Des travaux considérables sont
déjà entrepris par les pouvoirs publics pour récupérer le plus possible de
surface en faisant reprendre aux divers Gaves et Nestes leur lit d’origine.
Mais avant de retrouver de la terre cultivable, il faudra attendre des années.
Et pendant ce temps, il faut nourrir les bêtes ou… les vendre à l’abattoir et
ne plus exploiter. Drame pour un éleveur !

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Si les assurances
permettent le plus souvent de reconstruire les bâtiments, la terre et le
fourrage qui va dessus ne sont pas assurables. C’est la solidarité qui
s’engage. De l’inventaire réalisé, ce sont plus de 3500 tonnes de foin et
paille qui sont nécessaires comme nous l’explique Christian Fourcade, président
de la FDSEA

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
Wingdings;mso-fareast-font-family:Wingdings;mso-bidi-font-family:Wingdings'><span
style='mso-list:Ignore'>è <b
style='mso-bidi-font-weight:normal'> 11.0pt;line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Interview de
Christian Fourcade

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Une belle histoire solidaire de Vendée

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Les premiers camions
sont arrivés à l’entrepôt d’Euralis à Ibos. Un du Gers. Mais le plus
remarquable est le premier de 4 voyages venant de Triaize en Vendée. Bernard
Giraudet, agriculteur à la retraite se souvient : normal'>« On a subi la tempête Cyntia. On avait tout perdu. 1200 ha
inondés. On a bénéficié de leur aide, à notre tour de leur rendre la
pareille ».
D’autant qu’il connait bien la région pour avoir séjourné
quelque temps chez un éleveur du Pays Toy, Jean-Jacques et Hélène Lasserre à
Gèdre. Bernard Giraudet a réuni pas moins de 75T de fourrage et ceux qui
n’avaient pas de fourrage ont fait un don pour payer le transport… 470 km, 6
heures de route pour 20 T à ce premier voyage.

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif"'>Tout le monde est mobilisé

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Trois entrepôts de
fourrage sont prévus sur le département. Des promesses de dons de foin arrivent
régulièrement. Des céréaliers mettront leurs jachères à disposition pour
fournir l’herbe. Des convois de tracteurs sont prévus à l’automne pour
transporter ce fourrage entre les entrepôts de plaine et les exploitations dans
les vallées. Une véritable logistique est prévue. Il faudra aussi, sans doute,
beaucoup de terre végétale pour recouvrir ces déserts de cailloux que sont
devenues certaines prairies.

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>Par ailleurs, on
recherche des solutions, sur place et en plaine, pour accueillir les bêtes dès
septembre et octobre, qui ne pourront plus être logées dans les vallées suite
aux destructions de granges qui n’auront pas encore été reconstruites. Les
pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour reconstruire l’abattoir du Pays
Toy. Mais l’aide matérielle ponctuelle n’est pas suffisante pour faire
redémarre toute une filière. Il faudra la poursuivre sur plusieurs années. Il
faudra aussi beaucoup d’argent pour payer les nombreux aspects non
remboursables

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'>L’association Agri
Solidarité reçoit des dons par chèque à l’ordre de normal'>« Association Agri Solidarité 65 » directement à la Chambre
d’Agriculture des Hautes-Pyrénées, 20, Place du Foirail, 65000 Tarbes

<span
style='font-size:12.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%;font-family:
"Times New Roman","serif";color:#1F497D;mso-themecolor:text2'>Louis Dollo

line-height:115%;font-family:"Times New Roman","serif"'> 


Rédaction

Articles de cet auteur